mardi 29 novembre 2011

L'Histoire de... "Kickstart My Heart" (Mötley Crüe, 1989)


La chronique de ce jour est on ne peut plus « Sex, drugs and rock’n’roll »… Parce que si tous les groupes ne peuvent pas se vanter d’être des « pros » dans le domaine, les Mötley Crue y ont définitivement leur place… Les riffs de guitare, ça les connaît : suffit d’ouvrir grand les oreilles et pousser sur « play » pour vite s’en rendre compte. Les femmes aussi : deux des membres du groupe, Tommy Lee et Nikki Sixx, ont notamment épousé chacun une des playmates d’Alerte A Malibu… Quant à la drogue, c’est aussi une longue histoire d’amour. Et puis la nuit du 23 décembre 1987, l’ami Nikki Sixx a reçu un sacré électrochoc… Littéralement.

Cette année-là, les Mötley sont en tournée avec un autre groupe également bien ancré dans le R’n’R, les fameux Guns’N’Roses… Comme on peut l’imaginer, les deux bands ont certainement un paquet d’anecdotes vécues lors de leurs escapades sur les routes. Un soir de la tournée, Nikki Sixx est dans la chambre de Slash, le guitariste des Guns, et s’adonne à un de ses passe-temps favoris, à savoir s’injecter de l’héroïne dans les veines. Sauf que ça tourne en overdose. C’est la compagne de Slash qui avertit les secours… Lorsque ceux-ci arrivent, le cœur de Nikki a déjà cessé de battre. Or l’un des ambulanciers est un fan de Mötley Crüe. Que fait un fan dans cette situation ? Il demande un autographe ? Pas possible. Il prend une photo pour la postérité ? Glauque. Il pleure toutes les larmes de son corps ? Ce qu’il fait, c’est qu’il pose un acte pour lequel les centaines d’autres fans du groupe ne pourront probablement jamais assez le remercier : il attrape une seringue d’adrénaline et l’injecte directement dans le cœur du bassiste. Deux fois. Et ramène Nikki à la vie.

Nikki Sixx s’inspirera de cet événement pour écrire « Kickstart My Heart ». Au départ, il avait amené cette chanson, écrite à la va-vite, lors de répétitions et était convaincu que les autres membres rejetteraient la chanson. L’effet inverse se produisit et elle fut intégrée à l’album « Dr Feelgood », sorti en 1989.


Cet album de Mötley Crüe peut être considéré comme l’album de la rédemption… Après son overdose, Sixx n’a pas calmé ses habitudes : peu de temps après sa sortie d’hôpital, il s’est fait un « shot » chez lui avant de s’évanouir et se réveiller le lendemain, la seringue toujours plantée dans le bras… Quelques mois plus tard, Nikki aura un moment de lucidité et entre dans une clinique de désintoxication en janvier 88. Les autres membres du groupe en feront de même et à leur sortie, rentrent en studio pour enregistrer « Dr Feelgood ». La production de l’album n’était cependant pas de tout repos pour autant : le producteur Bob Rock s’est retrouvé confronté à une bande de « cinglés passant leur temps à boire des bouteilles de vin en cherchant à s’étriper ». Il finira par faire travailler chaque membre du groupe séparément pour être certain d’avoir du matériel correct. L’album sortira en septembre 1989, reste à ce jour l’album le plus vendu du groupe et considéré comme le plus abouti de leur carrière. Petite anecdote concernant l’album : Bryan Adams et Steven Tyler d’Aerosmith ont offert leur contribution vocale sur la plage « Sticky Sweet»…
La vidéo de « Kickstart My Heart » a été filmée au fameux « Whisky A Go Go » dont je vous ai parlé dans la chronique « For What It’s Worth » de Buffalo Stringfield… Enjoy !



Qu’a fait Nikki Sixx récemment ? Et bien, il a collaboré aux albums de la norvégienne Marion Raven (avec le titre « Heads Will Roll », à ne pas confondre avec la chanson des Yeah Yeah Yeahs qui a fait l’objet d’un chouette mash-up avec le « Thriller » de Michael Jackson dans la série « Glee ») et de Meat Loaf (« Bat Out Of Hell III)… Il a également sorti en 2007 une autobiographie titrée « The Heroïn Diaries : Une année dans la vie d'une rock star brisée ». Il a donné une suite à ce livre en mars dernier avec "This Is Gonna Hurt". Chacun de ces bouquins est doublé d'un album musical. Tout un programme…
Quant au groupe, il existe encore à ce jour et est en ce moment en tournée-anniversaire avec le groupe Poison.
Un film racontant leur vie est en projet depuis plusieurs années, sans avoir encore vu le jour. Toutefois, le projet a été relancé récemment et le nom de Rob Zombie a été avancé comme réalisateur. Affaire (intéressante !) à suivre donc…
Les rumeurs circulent sur un éventuel 10ème album mais en juillet dernier, Tommy Lee confiait à Musicradar.com qu’il trouvait inutile de continuer à enregistrer des albums entiers mais de plutôt se concentrer sur des singles ou des Eps (des albums constitués de 4-5 chansons maximum). Que nous réservent-ils ? L’avenir nous le dira…

Tiens, maintenant que j’y pense, je me demande si Nikki a offert un abonnement-concert à « vie » à l’ambulancier… ;)

Update : j’ai rédigé cette chronique samedi après-midi et ai entre-temps été en apprendre un peu plus sur Nikki Sixx. J’ai littéralement dévoré un paquet d’interviews du net et visualisé les vidéos de Sixx A.M., son side-project… En à peine plus de 24h, je suis musicalement tombée amoureuse et suis maintenant fascinée par cet écorché vif de la vie… J’ai également méchamment contaminé mon « Brother de cœur » qui vient de prendre une méchante revanche en m’envoyant un petit mot crapuleux. A cause de son message, me voilà délestée de 80 € pour avoir chez moi une édition super-limitée (200 exemplaires) des albums/livres du groupe Sixx A.M, un T-shirt et une photo signée. La musique me perdra…

 

lundi 28 novembre 2011

L'histoire de... "For What It's Worth" (Buffalo Springfield, 1967)

Des chansons de protestations, on en trouve treize à la douzaine et « For What It’s Worth » est l’une d’entre elles, une des plus belles mélodieusement parlant. Sortie en janvier 1967, la chanson de Buffalo Springfield est écrite à une période où la colère gronde parmi la jeune génération. En effet, beaucoup protestent contre cette guerre du Vietnam qui n’en finit pas… La chanson deviendra un des hymnes de cette protestation massive. Et pourtant, lorsque Stephen Stills écrit cette chanson, ce n’est pas suite à une réflexion personnelle vis-à-vis du conflit vietnamien mais plutôt pour illustrer un événement bien précis qui s’est tenu à Los Angeles.

Dans les 60ies, certains promoteurs de clubs ont vite réalisé que les adolescents représentaient un public lucratif. Bien sûr, l’application de l’interdiction de servir de l’alcool à des moins de 21 ans était déjà en vigueur mais le nombre élevé de jeunes gens rééquilibrait la donne en termes financiers.

A l’époque, Sunset Strip est connu pour ces clubs dans lesquels se produisaient de jeunes groupes… Parmi eux, le « Whisky A Go Go » et le « Pandora’s Box ».
Le premier est célèbre pour être à l’origine des fameuses go-go girls dansant dans des cages suspendues au plafond. Le public a aussi pu y savourer les prestations d’artistes tels que The Rory Gallagher Band, The Kinks, The Turtles, The Byrds ou encore un tout jeune groupe devenu aujourd’hui mythique : The Doors.


Le « Pandora’s Box » a lui aussi sa petite histoire.
Le club était situé au croisement de trois axes routiers fort fréquentés et lorsque les jeunes venaient au club, beaucoup d’entre eux restaient à l’extérieur, provoquant ainsi embouteillages et nuisances qui n’étaient pas au goût des habitants du quartier. Ces derniers ont fait pression sur les politiques afin que l’on impose un couvre-feu à 22h, voire même pour que l’on ferme les clubs. Ces manœuvres ont été vues par ces fans de musique comme une atteinte à leurs droits civils.
Le samedi 12 novembre 1966, des flyers sont distribués aux alentours afin d’organiser une manifestation pacifiste plus tard dans la journée, le point de ralliement étant le « Pandora’s Box ».


Pas loin d’un millier de personnes se présenteront, chantant sous l’œil de policiers. Parmi eux, Peter Fonda et un jeune Jack Nicholson. Malheureusement, pour une raison qui reste encore inconnue à ce jour, la manifestation prendra une tournure moins sage et pas loin de 200 arrestations seront effectuées, la principale cible des policiers étant ces « mineurs d’âge aux cheveux longs, aux pantalons larges et aux T-shirts délavés », ceux que l’on appelait alors les hippies. Malgré tout, les manifestants continueront leurs actions au cours des deux mois suivants, mettant en avant cette simple envie de vouloir passer un bon moment avec leurs amis à écouter de bons groupes… Cela n’empêchera pas la fermeture de plusieurs clubs…
Stephen Stills s’inspirera de cet événement pour écrire « For What It’s Worth »… Quand on sait ce qui précède, la chanson prend définitivement un autre sens : ces jeunes incompris qui disent ce qu’ils pensent (« Young people speaking their minds
Getting so much resistance from behind »), venus en masse et revendiquant cet amour de la musique (« A thousand people in the street, Singing songs and carrying signs ») face à des policiers pas forcément très ouverts à cette nouvelle génération et sa mentalité (« You step out of line, the man come and take you away »)…

Le « Whisky A Go Go » existe encore à ce jour : le 11 novembre dernier, les membres originaux de Black Sabbath y annonçaient leur réunion et la sortie d’un album courant 2012.
Le « Pandora’s Box » n’a pas eu autant de chance : bien que Sonny Bono et Cher soient venus soutenir les manifestants en chantant au club fin 66, le bâtiment est détruit le 3 août 1967, emportant avec lui une petite partie de l’Histoire de la Musique… mais en ayant donné naissance à cette chanson.


mardi 22 novembre 2011

Un jour, un mot... "Street(s)"

L’autre jour, nous devions, avec des amis, nous rendre au Botanique pour un concert. N’étant pas une habituée de la région bruxelloise mais aficionado des bonnes vieilles cartes d’antan, je me dégote un plan du coin… Non pas que je n’aime pas le GPS mais mieux vaut toujours prévoir un plan B : batterie vide, satellite tombé dans la mer, on pourra quand même s’en sortir… En demandant aux passants aussi, vous allez me dire. Ca, en fait, c’est le plan C…
Toutes ces rues, toutes ces « streets » me font me demander si les artistes utilisent ce mot dans leurs chansons…

The Counting Crows – Sullivan Street (August and Everything After, 1993)
David Gilmour - Cry From The Street (David Gilmour, 1978)
Aerosmith – One Way Street (Aerosmith, 1973)
Def Leppard – Street Life (Yeah!, 2006)
Dire Straits - On Every Street (Sultans of Swing: The Very Best, 2003)
Guilt Machine – Leland Street (On This Perfect Day, 2009)
Johnny Cash – The Streets of Laredo (American IV: The Man Comes Around, 2002)
Gerry Rafferty - Baker Street (City To City, 1978)


Simon & Garfunkel – Bleecker Street (Wednesday Morning, 3 A.M., 1964)
Van Halen – Mean Street (Fair Warning, 1981)
Fascination Street – The Cure (Disintegration, 1989)
The Doors – Love Street (Waiting for the Sun, 1968)
Holly Robinson – 21 Jump Street (Générique Série télé)
Paul Carrack – She Lived Down The Street (It Ain't Over, 2003)
U2 – Where the Streets Have No Name (The Joshua Tree, 1989)



Peter Gabriel - Mercy Street (So, 1986)
Guns’n’Roses – Street of Dreams (Chinese Democracy, 2008)
Radiohead – Street Spirit (The Best Of, 2008)
Roxette – Cinnamon Street (Tourism, 1993)
Sting - Moon Over Bourbon Street (The Dream of the Blue Turtles, 1985)
Roxy Music – Street Life (Stranded, 1973)
The Stooges – Down on the Street (Fun House, 1970)
Stereophonics - Positively 4th Street (Performance and Cocktails B-Sides, 2010)

Pour les albums :
The Rolling Stones – Exile On Main Street (1972)
Lynyrd Skynyrd – Street Survivors (1977)
Dire Straits – On Every Street (1991)
Prince Ital Joe with Marky Mark (et ben ouaaaais…) – Life in the Streets (1994)
Arid – Under The Cold Street Lights (2010)



Et si on voulait pousser le bouchon un peu plus loin, on pourrait même aller jusqu’à des noms de groupes : les Manic Street Preachers, The Streets, les BackSTREET Boys ou encore le célébrissime band qui accompagne Bruce Springsteen, le E-Street Band!

On a fini par y arriver en temps et heures à notre brave salle du Bota… Sans aucune anicroche, si ce n’est une looongue file d’attente dans un tunnel sans fin. En fait, avec le recul, je pense que j’aurais plutôt dû prévoir un plan général pour arriver à sortir de cette damnée capitale parce que Madame GPS avait décidé de nous faire faire le « Bruxelles By Night Tour » pendant une bonne quarantaine de minutes… Il y a des soirs où on est content de voir l’entrée d’une autoroute !

dimanche 20 novembre 2011

L'histoire de... Mal Evans / séance photo "Abbey Road" (The Beatles, 1969)

D’un point de vue musical, je suis avec une assiduité quasi-religieuse deux blogs : ceux de Laurent Rieppi et d’Eric Laforge. S’ils sont axés le plus souvent vers la musique, les deux personnes sont radicalement différentes dans leur approche…

Ainsi, le 26 septembre dernier, Eric postait une photo prise dans le quartier qui allait servir de future pochette de l’album « Abbey Road » des Beatles… Cette photo :


Avec un message simple : Avez-vous une idée de qui est la dame à gauche ?

Beaucoup de monde s’est prêté au jeu avec des réponses aussi sérieuses que surnaturelles : la tante de Lennon, la maman de Gilbert Montagné en shopping à Londres, une dame qui attendait le bus, la responsable de budget des studios EMI…

Aimant les défis, je me suis prêtée de bon cœur au jeu… Premières recherches sur Internet, feuilletage et refeuilletage de pages dans « Les Miscellanées des Beatles » ou encore l’anthologie de 3 kilos du groupe (Si, si, trois kilos... Je l'ai pesée!). Tout ce que j’avais à portée de main y est passé…

En cherchant l’identité de « Mrs Blue Dress », j’ai découvert plusieurs choses et relevé une fracture dans la ligne temporelle des Beatles…

Au cours de mes pérégrinations, j’ai au moins découvert qui avait pris la photo : Mal Evans. Evans est un « homme de l’ombre » qui a été là depuis les débuts des Beatles au « Cavern Club » jusqu’à la fin du groupe. Il a été pendant la totalité de leur carrière leur « road manager » et leur assistant. La préparation des instruments avant les concerts, les courses, les demandes impossibles à pas d’heure, les prises de notes, les visites chez les docteurs, la compagnie lors de vacances improvisées… il doit avoir à peu près tout fait pour eux. Sa stature de géant (1,98m) l’avait également désigné ipso facto comme garde du corps des quatre Liverpooliens.
Il est apparu dans trois films ("Help", "Magical Mystery Tour" et "Let It Be") et a apporté sa contribution sur différents albums.
Et pourtant… son histoire est bien triste. Certes, il a fait partie de l’entourage proche d’un groupe mythique mais à quel prix ? Durant toutes ces années et bien qu’ayant reçu quelques clins d’œil discrets (Lennon le remerciera pour lui « avoir apporté du café et de la sympathie » sur l’un de ses albums), il a fait le « sale boulot » pour un salaire de misère et y aura perdu maison, femme et enfant.
Le 5 janvier 1976, il est à son domicile et tient un discours incohérent… Il brandit une arme et se retranche dans la chambre. Sa compagne appelle la police. Une fois arrivés, ils somment Evans de poser l’arme. Il ne le fera jamais et sera abattu. Moment d’égarement ou de détresse, on ne le saura jamais… Ce que l’on sait, c’est qu’aucun des Beatles n’était là pour lui rendre un dernier hommage.

Revenons à la photo… Beaucoup de personnes ont écrit que la dame était la même que celle qui apparaît de dos sur la couverture arrière du disque. Pour mieux voir de quoi je parle, jetez un coup d’œil sur cette photo :


La légende raconte que cette dame serait en fait Jane Asher, la copine de Paul McCartney mais… j’ai trouvé d’autres photos prises le même jour où l’on voit Linda Eastman. Ah pardon… Madame McCartney ! Car Paul et Linda s’étaient mariés le 12 mars 1969 et la séance photo a eu lieu le… 8 août 1969. Les plus curieux d’entre vous retrouveront facilement ces photos et pourront même vite voir que les McCartney étaient alors sur le point de devenir jeunes parents. On était plutôt cools dans les 60ies mais j’imagine mal Jane pouvoir se promener à proximité de son ex avec sa femme dans les parages…
En allant promener mes yeux sur le net, j’ai également découvert que Jane Asher avait tout de même fini par trouver le bonheur auprès d’un certain Gerald Scarfe. Si le nom ne vous évoque rien, c’est que vous n’êtes certainement pas fan des Pink Floyd. Scarfe n’est autre que l’artiste à l’origine des dessins du film « The Wall » : ces grands marteaux inquiétants qui poursuivaient leur marche inexorable, c’était lui !

Après avoir maintenu un suspense insoutenable quant à l’identité de la « dame de la photo », Mr Eric nous répond à tous: personne ne sait qui elle était! 
La morale de l’histoire : à passer sur le blog de l’ami Laforge, on n’a pas forcément réponses à toutes les questions du monde mais, finalement, à chercher ces réponses, on en apprend tous les jours…

Cela dit, dear Eric, je te renvoie à mon tour une question : c’est qui alors, la dame qui apparaît sur la face arrière du disque ?

PS – vous trouverez les liens des blogs des ‘sieurs Eric et Laurent dans la partie « liens » à droite de l’écran… Passez-y, on s’y plait bien… ;)

mercredi 16 novembre 2011

Top of the 90ies - Country Hall (11/11/2011)

J’étais ce vendredi au Country Hall de Liège pour assister à la soirée « Top of the 90ies ». Vous allez vous dire que j’ai viré complètement barge pour oser aller voir/écouter des artistes et groupes « dance » des années 90… Replantons le décor : la place m’était généreusement offerte, je n’avais donc pas grand-chose à perdre… Mon temps peut-être mais bon, « Music is music » et c’était l’occasion de passer une soirée entre collègues.

Trente minutes après l’heure annoncée de début de spectacle, toujours rien… On serait dans une école que les artistes se seraient retrouvés devant une salle vide, le quart d’heure académique ayant été dépassé depuis belle lurette. On patiente en discutant, en se racontant les dernières nouvelles et puis toutes les lumières s’éteignent… Entrent en scène des jongleurs munis de bâtons enflammés qui nous offrent différentes chorégraphies pendant 20 bonnes minutes. Je dois dire que c’était assez sympa à regarder et plutôt original… Je n’ai eu qu’une inquiétude : les côtés de la scène étaient masqués par de longs rideaux et j’avoue m’être dit que feu + rideaux = aie ! aie ! aie ! Ne voyons pas tout en noir mais repérons tout de même la sortie la plus proche et le moyen le plus rapide d’y accéder au cas où…

La partie suivante est assurée par un ensemble de danseurs qui introduisent le spectacle « Top of the 90ies ». De sacrément bons danseurs ! J’aurais juste souhaité que l’éclairage soit un petit peu moins violent : par moments, je ne les voyais même plus… Dommage…

Bref, entrons dans le vif du sujet… La présentation est assurée par deux groupes de personnes : un anglophone et deux francophones qui opèrent entre chaque passage d’artistes.

C’est Rozalla qui démarre le show avec ses deux hits « Are You ready to Fly » et « Everybody’s Free »…
Elle sera suivie du groupe « Culture Beat » qui sera, pour moi, le héros de la soirée. Presque 20 ans après leurs débuts, le chanteur a toujours la pêche pour danser malgré un léger embonpoint. Rendons-lui justice, il est hyper-synchro avec les deux autres danseurs et lui et Tania, sa chanteuse, mettent l’ambiance dans le public en lui demandant de répéter différentes « expressions » (des « oh oh ! » « eh ! eh ! » et « ouh ouh »).

A peu près entre chaque groupe, on nous diffuse des extraits de clips vidéos classées par thèmes : dance, chanson française, rock… J’avoue que lorsque j’ai entendu/vu les clips de Queen (avec Elton John), des Red Hot Chili Peppers, de Bon Jovi, de Depeche Mode et de Nirvana, j’ai éprouvé un grand soulagement : enfin, « mon » monde à moi… Ca va me permettre de tenir le coup, j’ai rechargé les batteries…

Une personne de notre petit groupe attire mon attention sur quelqu’un qui se trouve dans l’allée centrale juste à côté de nous : ah ben oui, c’est bien Benny B. Logique, il est aussi des 90ies après tout…

Lorsque les présentateurs ont lâché le nom de « East 17 », de nombreux cris (féminins, of course) ont retenti de tous les côtés, ce qui m’a fait rire… Même ado, je n’ai jamais su hurler comme une hystérique après les artistes que j’aimais. Chanter leurs chansons avec eux et crier un « youhou ! » de joie d’avoir reçu de la bonne musique par contre… Les fans hystériques m’inquiètent : je n’ai jamais oublié cette fille inconnue au bataillon qui m’avait attrapé le bras pour me crier, les larmes coulant des yeux, « Il est là, devant moi !! », le « il » étant Robbie Williams.


Take That (including Robbie Williams) étant revenu avec succès sur le devant de la scène, c’est leur plus grande menace des 90ies que j’ai sous les yeux ce soir… Moins un. Parce que maintenant, les East 17 sont trois et ne comportent dès lors plus deux chanteurs mais un seul. Première chanson, paf ! Problème technique avec le micro, on entend à peine le chanteur mais lorsque retentit le refrain, soudainement, ça donne de la voix. OK, on a plus de voix à trois que seul mais tout de même… Je m’en doutais mais en ai alors la pleine certitude : certaines parties sont un play-back du plus bel effet… Marrant, on parlait justement un peu plus tôt dans la soirée de la blague qu’avait joué Muse lors d’un passage à une télé italienne où on leur avait demandé de chanter/jouer en play-back. Je laisse les fans en profiter… Pour les autres, disons que quitte à faire du play-back, autant ne pas occuper la place qu’on a habituellement dans le groupe et inverser tous les rôles…


Bref, je diverge… Je suis à peu près certaine que tous les artistes ne chantent pas entièrement en play-back mais si ça ne dérange pas les danseurs qui sont dans la fosse, ça dérange la fan de musique que je suis. Quand on est artiste, on joue le jeu jusqu’au bout… Qu’est-ce qui peut désormais m’empêcher de penser que déjà à l’époque, c’était du bidon ? Dommage, fort dommage…

East 17 est suivi de Mo-Do (souvenez-vous « Ein, zwei polizei ; Drei, vier… Avec lui, on avait au moins appris à compter jusqu’à neuf en allemand). Mon collègue se tourne vers moi en me demandant s’il est réellement allemand. Au moment où je lui réponds « Je pense qu’il est italien », je l’entends parler la langue de Leonard de Vinci. Nous aurons même droit à un impressionnant « O Sole Mio » de la part de ce grand agité qui aura au moins animé la foule.
Après, arrivée d’Ice MC… Ce groupe-là, je l’aimais assez bien et je dois d’ailleurs toujours avoir le CD qui traîne quelque part à la maison. Il nous chantera trois de ses plus grands succès dont le « It’s A Rainy Day » (Franchement, venir chanter ça à des belges, c’est cruel… On sait qu’il fait toujours pluvieux en Belgique…)


Le mix qui vient après a été assez amusant dans le sens où on s’est un peu lâchés avec mes compagnons de salle : Ricky Martin, Lou Bega, Francky Vincent… On s’est mis à danser sur nos sièges : de vrais zouaves passionnés ! Mais un peu déchaînés lorsque Paradisio arrive sur scène avec un claviériste aux lunettes noires. Ma collègue m’attrape le bras pour me dire : « Eh ! regarde, c’est Jean-Michel Jarre ». Et moi de lui répondre : « Mais nan, c’est Gilbert Montagné ! ».

S’ensuit Haddaway, plutôt bien conservé malgré les années qui passent, qui nous chante ses plus grands hits, rejoint par le chanteur d’Ice MC et quelqu’un que je pense être Dr Alban, reconnaissable grâce à ses dreadlocks.

A la fin de la prestation, les deux présentateurs francophones nous réservent une surprise… qui n’en est pas une pour notre petit groupe. Ooooh Benny B sur scène ! Qui va se faire huer à sa sortie de scène pour ne pas avoir au moins lancé à la foule un « Mais vous êtes fous ! ». Le public lui aurait pourtant volontiers répondu « Oh oui »… On nous présente aussi l’organisateur, un certain Patrick… Mais nous, on répond, pleinement conscients qu’ils ne nous entendent pas mais complètement sur notre lancée : « C’est pas Patrick, c’est Gilbeeeeeert Montagnéééé !!»

Bref, vous l’aurez compris… Je me suis bien amusée avec mes collègues mais musicalement, je n’ai pas connu l’extase de l’année. Je n’y étais pourtant pas allée avec un a-priori négatif puisque je dois avouer que j’appréciais certains artistes/groupes « eurodance » des 90ies mais ces plays-backs n’ont pas aidé. Cela dit, il ne faut jamais oublier non plus que si le Country Hall bénéficie d’une infrastructure imposante en termes de place et de visibilité, il n’en reste pas moins un bâtiment initialement prévu pour des événements sportifs, pas pour des concerts où l’acoustique se doit d’être irréprochable pour un résultat optimal. En même temps, « Top of the 90ies » au Forum de Liège, ça ne l’aurai pas fait non plus…

Autre chose : les déformations professionnelles, ce n’est pas toujours une bonne chose… Je me suis sentie obligée d’aller faire l’une ou l’autre vérification concernant les groupes. J’ai découvert que Tania Evans a quitté Culture Beat en 97 pour ne plus revenir… mais alors, c’était qui cette gonzesse qui chantait pile poil comme la fille dans la vidéo de l’époque ? Et le type? Je vais revoir la vidéo des 90ies. Et... aaaah, c'est pas le même!!! (Même pas une ombre de doute possible!). Mon monde s’écroule, je doute de tout maintenant… Et si, tout au long de la soirée, nous n’avions eu que.. des sosies ? Des faux ? Il y a des jours où rester dans l’ignorance est préférable… Ignorons donc qu’un soir d’automne 2011, j’ai participé à une soirée « Eurodance ». Mais savourons tout de même le fait que je n’ai pas eu à payer 45 Euros comme certains l'ont fait…

dimanche 13 novembre 2011

Fountains of Wayne - Le Botanique, Bruxelles (07/11/2011)

Lundi 7 novembre, jour d’un gris, mes amis! Dès le saut du lit et jusqu’à mon retour du boulot, j’ai eu l’impression que la nuit allait tomber en permanence… Gai, quoi ! Soit, ça n’altère en rien ma bonne humeur à l’idée d’aller voir les Fountains of Wayne au Botanique.
Marie arrive, on embarque Ludo en cours de route et on roule tout poneys déchaînés… euuh chevaux déchaînés vers Bruxelles où nous rejoignons Audrey qui nous trouve une place de parking en plein Bruxelles en… 3 minutes top chrono. Toujours avoir avec soi une Audrey qui connaît les environs comme sa poche !

La première partie est assurée par David Meade, jeune américain ayant à son actif 7 albums studio, dont un produit par Adam Schlesinger, le bassiste de notre groupe du soir. Pas facile de chauffer une salle seul avec une guitare électrique : il sait manipuler l’instrument avec dextérité mais au bout de 3 chansons, le « son » nous paraît identique… J’en viens à me demander s’il n’aurait pas du alterner guitares acoustique et électrique… Je suis distraite par un type qui a chipé le pull de Freddy Krueger avant d’entendre David dire que la prochaine chanson passe généralement difficilement aux States. C’est sûr que « Guy on Guy » (Un mec sur un mec), ça doit choquer nos voisins outre-atlantique mais chez nous, ça suffit pour séduire le public puisqu’il finira la chanson avec lui. Ca met David en confiance et il finit par gagner son public…

Petite pause avant l’arrivée des Fountains. Nous nous déplaçons vers la droite de la scène, non pas par peur du Krueger, mais parce que j’ai envie d’avoir l’œil sur mon membre préféré du groupe. Arrivée des quatre garçons et ça démarre en force avec 2 morceaux plein de peps (« Little Red Light » et le « Someone To Love » qui m’arrache un YES tonitruant dès les premières notes! Que voulez-vous, j’aime cette chanson…).

De gauche à droite : Jody Porter, Chris Collingwood, Adam Schlesinger.
l'arrière-plan : Brian Young
Dès le second morceau, le groupe a le public dans la poche ! Les solos de guitare de Jody Porter n’y sont certainement pas étrangers: ce ne sont pas de longs monologues musicaux assommants… ils ont la longueur idéale et l’énergie nécessaire pour rendre une chanson agréable à écouter. Il mérite en tout cas le prix de la persévérance pour cette soirée. Pour savoir de quoi je parle, attendez la suite du récit…
Brian Young, derrière son kit vert sapin scintillant, assure la partie batterie comme un chef et avec une énergie communicative.
La voix de Chris Collingwood est en place dès le début : on a l’impression d’écouter les albums sauf qu’il est devant nous en chair, en os et en guitare. Pas besoin de choristes à l’arrière de la scène, les FoW font tout eux-mêmes : Jody et Adam Schlesinger assurent cette partie aussi aisément que la gratte de guitares.
Parlant guitares, si Schlesinger avait jeté un coup d’œil dans notre direction pendant « Joe Rey », il m’aurait vue avec la mâchoire déboîtée d’admiration : ses doigts filaient sur les cordes de sa basse avec une dextérité épatante… Respect !

Le groupe joue alors « Richie and Ruben » et « The Summer Place », 2 morceaux de leur dernier opus que je vous ai chroniqué récemment. Lors de la première chanson, Adam et Jody s’échangent des regards : il y a visiblement un problème technique qu’ils confirmeront… un bruit de fond permanent sort de l’un des amplis. « C’est notre nouveau son ! », nous annoncent-ils avec humour.
Le groupe communique volontiers avec son public, notamment en français : Chris nous explique son quiproquo linguistique avec un serveur dans une ville côtière française, les garçons nous présentent « Fire in the Canyon » comme étant une chanson de « garçon de vache » (et de fait, « Fire » est une chanson de… cow-boy !). Cela dit, le public belge sait renvoyer la balle aussi : entre 2 chansons, l’un des spectateurs hurle un « Play Pop Goes My Heart !! », surprenant Adam Schlesinger qui lui répond, pince-sans-rire, « But  who are you… mon frère ? » (Mais qui es-tu.. mon frère ?). Le frère est sans nul doute quelqu’un qui connaît très bien son travail en dehors des FoW : « Pop… » est une des chansons écrites pour le film « Le Come-Back » avec Drew Barrymore et Hugh Grant !


Avant que le concert ne démarre, j’avais repéré un clavier sur scène et m’était demandé si les garçons avaient emmené avec eux un musicien additionnel… Mon œil ! Adam passera plusieurs fois derrière ledit clavier, Jody le remplaçant lorsque nécessaire… OK mais si on a besoin de percussionniste pour « Hey Julie », comment faire ? Pas compliqué… on demande à trois personnes du public de monter sur scène et de filer un ptit coup de pouce ! Sympa le souvenir pour ces trois-là !


Venons-en au fameux prix de la persévérance… Pendant « A Dip In The Ocean », Jody éclate une corde de sa guitare. Comme si ça allait les empêcher de jouer, tiens ! Adam passe au clavier, Jody attrape la basse et c’est parti pour la ballade « Fire Island » tandis qu’en coulisses, Josh remplace la corde et en moins de 3 minutes, la guitare refait son apparition sur scène (Merci Josh !).
Sur « Sink To The Bottom », je le vois penché en arrière, manche de la guitare levé vers le ciel avant de comprendre que sa bandoulière s’est détachée. Pas facile de jouer ainsi et pourtant, il a géré le morceau jusqu’à ce que l’équipe technique vole à son secours…
Jody Porter, c’est « M’en fiche, rien m’empêchera de jouer : ni les cordes qui cassent, ni les bandoulières qui lâchent! »… Est-ce pour évacuer cette frustration qu’il terminera le concert en se servant du pied du micro pour jouer ? Allez savoir… Toujours est-il que sur mon carnet de notes est maintenant inscrit « Ce guitariste est dingue ! Mais incroyable ! ». Ainsi soit-il !

Je pressens que « Bought For A Song » sera la chanson finale mais.. non, le groupe enchaîne sur « Bright Future In Sales » et comme pour prolonger le moment, Chris arrête net la chanson pour boire un coup… Le temps est suspendu… Il repose sa bouteille, un échange de regards… et ils reprennent la chanson. Je n’étais pas au bout de mes surprises…

J’attendais « Radiation Vibe » parce qu’ils ont joué cette chanson quasiment à chaque concert depuis le début de leur carrière. La voilà… si ce n’est qu’au milieu de la chanson, les guitaristes se rassemblent devant leur batteur et ça cogite… Chacun reprend sa place et soudain, ils ne jouent plus « Radiation Vibe ». Elle me dit quelque chose cette mélodie… Soudain, mes voisins m’entendent crier un « AH LA VACHE ! » : les FoW sont tout simplement en train de nous jouer « Jet » de McCartney et des Wings ! Ils enchaîneront également sur la superbe « Mad World » de Tears For Fears (ou Gary Jules, c’est selon…) avant de reprendre le cours de « Radiation Vibe ».
Les garçons feront un rappel qu’ils commenceront avec la superbe « Cemetery Guns », suivie d’une version acoustique de leur hit « Stacy’s Mom »…
Jody quitte la scène, suivi de Chris… Adam et Brian s’attardent encore un peu et puis… c’est fini. Quoique. C’est fini sur scène du moins.

Nous ressortons de la salle et discutons de nos impressions assis sur un muret du couloir. L’un de mes compagnons d’aventure me demande si c’est courant qu’un groupe se concerte et improvise comme ils l’ont fait. J’en suis à lui répondre que le groupe se connaît depuis 15 ans et que forcément, il suffit parfois d’un mot ou d’un regard pour que les choses roulent quand je vois arriver, à quatre pas de moi… Adam Schlesinger et Jody Porter. J’aurai donc l’occasion d’échanger quelques mots avec Adam, de lui dire que leur dernier album est un véritable bijou, que j’adore leurs histoires musicales et que 4 ans, c’est vraiment trèès long entre deux albums. Ce à quoi il me répond « Oui, nous sommes des musiciens trèès paresseux ». C’est ça, j’y crois… Un musicien qui a plusieurs cordes à son arc plutôt : je sais très bien qu’il a sorti récemment un nouvel album avec son autre groupe, à peine plus de 2 mois après la sortie de l’album « Sky Full of Holes »… Marrant, va !
J’en profite pour remercier Audrey qui m’a gentiment transmis les photos qu’elle a fait du concert pour que je puisse les utiliser pour cet article. Notamment celle ci-dessous… ;)


Mes impressions ? A votre avis ?
Ils assurent musicalement même quand des problèmes techniques surviennent, ils ont mis de l’ambiance, ils ont une bonne relation avec leur public et je suis sortie persuadée que chaque concert n’est pas une simple répétition automatique du soir précédent…
La journée avait été grise du matin au soir et les FoW ont réussi l’exploit d’amener du soleil dans la salle du Botanique en pleine nuit ! Maintenant, c’est mon ptit cœur qui est gris : ils me manquent ! Vivement un prochain album… Vivement une prochaine fois…


Setlist :
-         Little Red Light
-         Someone To Love
-         Mexican Wine
-         Joe Rey
-         Richie And Ruben
-         The Summer Place
-         Hackensack
-         Hey Julie
-         Fire In The Canyon
-         A Dip In The Ocean
-         Fire Island
-         Red Dragon Tattoo
-         Bought For A Song
-         Bright Future In Sales
-         Radiation Vibe (et « Jet » de McCartney and The Wings ; « Mad World » de Tears For Fears…)
Encore :
-         Cemetery Guns
-         Stacy’s Mom
-         Survival Car
-         Sink To The Bottom


samedi 12 novembre 2011

Un jour, un mot... "Night"

Pour l’instant, il fait nuit noire…
Il fait calme dehors, il fait calme dedans, il fait calme devant l'écran...
Le désavantage d’être insomniaque, c’est qu’on est bien souvent seul au-delà d’une certaine heure… L’avantage, c’est que l’on a plein de temps pour soi à utiliser de manière productive…

Nuit, nuit… C’est un terme souvent utilisé dans les chansons finalement… Quitte à ne pas dormir, passons le temps. J’attrape mon lecteur MP3 et ouvre également le lecteur multimédia PC et commence une étude comparative des chansons reprises sur chacun… On trouvera donc, en vrac une (courte) sélection de titres tels que:

30 Seconds to Mars – Night of the Hunter (This Is war, 2009)
AC/DC – You Shook Me All Night Long (Back In Black, 1980)
BB King - Tomorrow Night (Runnin' Down A Dream, 2008)
Black Lab – This Night (Passion Leaves A Trace, 2007)
The Beatles – A Hard Day’s Night (A Hard Day’s Night, 1964)
Bryan Adams – Heat of the Night (Into The Fire, 1987)
The Dead Weather – No Hassle Night (Horehound, 2009)
Doyle Bramhall & Smokestack – Last Night (Welcome, 2001)
Patti Smith – Because the Night (Easter, 1978)
The Foxboro Hot Tubs – Dark Side of Night (Stop Drop and Roll, 2008)
Green Day – Last Night On Earth (21st Century Breakdown, 2009)
INXS – Night of Rebellion (Underneath the Colours, 1981)
Jakob Dylan – All Day and All Night (Seeing Things, 2008)
John Mellencamp – Wild Night (Dance Naked, 1994)
Kaiser Chief – Saturday Night (Employment, 2005)
Kate Bush – Night of the Swallow (The Dreaming, 1982)
Lady Gaga – Marry the Night (Born This Way, 2011)
Lynyrd Skynyrd – Saturday Night Special (Nuthin' Fancy, 1975)
Mark Knopfler – A Night In Summer Long Time Ago (Golden Heart, 1996)
Paul McCartney – Beautiful Night (Flaming Pie, 1997)
Peter Gabriel - Before Night Falls (Passion, 1989)
Richard Wright (Claviériste de Pink Floyd) – Night of a thousand Furry Toys (Broken China, 1996)
The All-American Rejects – Night Drive (Move Along, 2005)
Murray Head - One Night in Bangkok (Chess OST, 1984)
The White Stripes - In the Cold, Cold Night (Elephant, 2003)

Il y en a même qui insistent sur le sujet...
The Corrs avec :
One Night (In Blue, 2000) et Long Night (Borrowed Heaven, 2004)

Tom Petty & The Heartbreakers avec :
Strangered in the Night (Tom Petty & The Heartbreakers, 1976) et One More Day, One More Night (Echo, 1999)

The Traveling Wilburys avec :
Last Night (Traveling Wilburys, Vol. 1, 1988) et Where Were You Last Night? (Traveling Wilburys, Vol. 3, 1990)


Sans oublier les albums :
Def Leppard – On Through The Night (1980)
Sheryl Crow – Tuesday Night Music Club (1993)
David Gilmour – Remember That Night (2007)
Counting Crows – Saturday Nights & Sunday Mornings (2008)
Robert Francis – Before Nightfall (2009)

Apparemment, la nuit est un facteur visiblement important dans la vie des artistes… Certes utilisée de manière différente mais bel et bien présent.
Faites le test vous-même et nous aurons probablement des points communs… et je suis également certaine que vous pourrez allonger cette modeste liste de titres avec vos artistes favoris…
La prochaine fois, j’essaye avec le mot « pillow » (oreiller) : ça devrait déjà être plus difficile… Quoique. Il y a bien la reprise « Tears on my Pillow » de Kylie Minogue. On n’est pas sorti de l’auberge.

See ya next time pour un nouveau mot…



dimanche 6 novembre 2011

Raise The Dead - L. MOORE, J. REPPION et G. VILANOVA

Le bain, c’est sacré… C’est un moment de repos et d’apaisement, c’est l’endroit parfait pour réfléchir en paix. C’est aussi le moment idéal pour lire. De tout.

Me voici donc immergée dans des litres d’eau à profiter de la chaleur… J’ouvre une BD achetée le jour précédent, titrée « Raise of the Dead : 2- La Fin du Commencement ».

Vous allez me dire « Mais bon sang, quel est le lien avec la musique ? ». Et bien, le lien tient dans la couverture… Je vous la présente ci-dessous.


Elle vous rappelle quelque chose, non ? Un album qui vient de fêter ses vingt ans récemment et dont toute la presse a parlé. Un certain « Nevermind » de Nirvana. Radio, télé, presse écrite et internet, tout le monde s’y est mis. J’étais tout de même loin d’imaginer que même la BD allait apporter sa pièce à l’édifice !
Je n’ai jamais été fan de Nirvana. Je reconnais à 100% l’apport du groupe de Kurt Cobain dans l’Histoire de la Musique et ils ne me dérangeaient pas mais je n’ai jamais vraiment « accroché »… Probablement parce qu’à l’époque, j’étais plus tournée vers un côté purement « pop/rock » mais aussi certainement parce que j’en entendais parler tout le temps autour de moi. C’est systématique : plus on me parle de certaines choses, moins ça me donne envie de découvrir. C’est ainsi que je n’ai toujours pas vu « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain », « Avatar », la série « Lost » et ce satané « Tintin ». C’est bête, je passe peut-être à côté de véritables perles…  mais je n’exclus pas d’un jour les visionner.

Par contre, les genres horreur et fantastique ont toujours eu mes faveurs. Via tous les médias possibles. Pas surprenant dès lors que j’aie acheté cette BD sur les zombies.

Bref, je pagaie euphoriquement des pieds dès la première page : l’un des personnages mentionne Bowie dans une des bulles! Ca commence pas mal! Je poursuis ma lecture et accroche assez vite…

Le dessin de Vilanova est fin et détaillé et le scénario tient la route…
Malgré un récit sombre (forcément !), Vilanova distille avec parcimonie des tons plus clairs et chaleureux au sein de ses dessins : certaines actions se situent en pleine journée et dès lors, le ciel est bleu et le coucher de soleil est d’un rouge-orangé éclatant. Rouge… c’est une couleur qui revient régulièrement. Pour le sang, évidemment, mais également comme signe distinctif des zombies puisque ces derniers ont des yeux de cette couleur.
Niveau scénario, Moore et Reppion ont choisi deux lignes narratives… La première est centrée sur quelques survivants civils cherchant tant bien que mal à rester en vie. La seconde suit le corps militaire tentant de trouver une solution dans un premier temps médicale avec le soutien d’un savant apparemment infecté mais immunisé avant de se tourner vers une politique plus « musclée » qui n’est pas sans rappeler un épisode malheureux de l’Histoire.

Les scènes de come-back n’empêchent en rien la bonne compréhension de l’histoire, de même que d’acheter le second tome avant même d’avoir lu le premier. Il me manque certaines « clés » mais ça ne m’a en rien empêché d’apprécier la BD.

Dans le genre « zombie », j’avoue cependant que je préfère de loin les séries « Walking Dead », « Crossed » ou « Marvel Zombies » qui m’ont tenue plus en haleine au fil des pages.
Si la première fait actuellement l’objet d’une adaptation télé plutôt réussie, la seconde ne risque pas d’être adaptée de sitôt en raison de son caractère extrêmement violent : je ne la conseille d’ailleurs qu’à des lecteurs fort avertis et pas farouches… Quant à la dernière, autant vous dire que les super-héros de Marvel prennent un sacré coup dans l’aile : c’est quand même galère d’être un super-héros zombifié !

Derniers clins d’œil : un préface signé Max Brooks (auteur du « Guide de Survie en Territoire Zombie ») et une galerie de dessins où l’on trouve deux adaptations de classiques de la sculpture et du cinéma…

Je ris toute seule en regardant le dernier dessin quand on frappe à la porte, me priant de sortir de mon bain…

Dans un film d’horreur, ça aurait pu être un zombie qui aurait surgi et j’aurai pu lui couper la tête à coups de machette sans aucun remords.
Mais c’est la « vraie vie » et je n’ai pas vraiment d’autre choix que d’attraper une serviette et de sortir du bain… non sans me dire que je dois forcément être frappée d’une malédiction puisqu’à chaque fois que je pense profiter d’un moment de détente dans une baignoire, il y a toujours un couillon qui m’en fait sortir… Mais ce n’est pas possible, on ne voit ça que dans les films et les livres… Pas vrai ?

PS – j’engage zombie, loup-garou ou vampire prêt à faire la vigile devant la porte de la salle de bain quand j’y savoure un moment de détente. Prix à discuter.