dimanche 6 septembre 2020

Three Kings – The Old Vic (05/09/2020) FRENCH

W.A.W. Non mais, waw quoi ! Quel paquet d’émotions en pleine tronche ce soir, mes amis… 

Chez nous, en France, en Angleterre et dans de nombreux autres pays, la vie est difficile pour le monde artistique et la culture en général... 

À Londres, le West End est fermé depuis maintenant plusieurs mois et connaît la période la plus difficile de son histoire. Certains théâtres bénéficient d’un peu d’aide mais pas tous. Alors, pour survivre, il faut trouver des solutions. En faisant par exemple usage des techniques modernes de communication. 

Ainsi, l’Old Vic, situé à une quinzaine de minutes à pied du National Theatre, a créé une nouvelle série de pièces baptisées On Camera. Tout est dans le nom : le public achète sa place en ligne et reçoit un lien qui lui permet d’assister à la pièce via Zoom. Certes, cela ne vaut pas l’ambiance, l’odeur et l'agréable staff de la salle de la vieille bicentenaire mais c’est une façon comme une autre de retourner dans un lieu qui me manque. Et de retrouver un comédien pour lequel j’ai une affection toute particulière. 

Prévue au départ pour le mois d’août, Three Kings, écrite pour être interprétée par Andrew Scott, a été reportée suite à l’hospitalisation du comédien.  La patience est une vertu qui apporte bon nombre de récompenses. Ce fut définitivement le cas ici. 

Bien sûr, je me dois d’être honnête avec vous dès le départ. Ceux qui me connaissent savent très bien que je suis à présent capable de fort peu d’objectivité lorsque j’évoque Andrew Scott. Découvert comme bon nombre dans la série Sherlock, c’est suite à une rencontre inattendue que j’ai découvert son monde théâtral. L’énorme tendresse que je ressens toujours aujourd’hui pour The Dazzle (2015), jouée au défunt Found111, a créé une forme de contrat avec Scott : tu vas sur scène, je débarque de Belgique… Hamlet (2017) Sea Wall (2018), Present Laughter (2019) démontre à elles seules, avec leurs univers tellement différents, le « spectre » (oui, oui, c’est un jeu de mots volontairement choisi) théâtral de l’Irlandais.   

Three Kings est un seul en scène qui aborde les relations père-fils, dans toute leur complexité. La pièce se divise en trois actes, présentant plusieurs moments dans la vie de Patrick, le héros de l’histoire : l’enfance, où il rencontre son père pour la première fois, qui le met face à un défi à réaliser avec trois pièces, trois… Rois ; l’âge adulte, où il apprend la mort de son père par une de ses connaissances et, dans le dernier chapitre, la rencontre avec son demi-frère… Chaque volet de l’histoire apporte son lot de surprises, de désillusions et de conséquences sur la vie et la personnalité du notre personnage central. 


The Three Kings game...


La pièce montre la Vie sous un des aspects les plus durs : un enfant qui rencontre un père qu’il imagine affectueux dès leurs retrouvailles mais qui, au final, se soucie peu de ce fils qui s’avère être une épine dans le pied dont il faut vite se débarrasser pour s’enfuir loin. Le plus loin possible. Lorsque le fils arrive à le retrouver pour lui dire qu’il a réussi le défi des trois Rois, c’est une nouvelle déception qui l’attend. La suite ne sera finalement que claques en plein visage pour le jeune Patrick. 




Malgré un thème dont il est difficile de rire, quelques doses d’humour et de sarcasme viennent se glisser entre les lignes du texte écrit par Stephen Beresford, permettant au public de n’en apprécier que plus le moment passé avec Scott. 



Lors de l’heure passée en sa compagnie, l’Irlandais exprime différentes émotions liées aux événements. Dans le premier volet, son regard et ses postures donnent naissance à l’enfant qu’il doit être. Par la suite, on le verra successivement nous offrir un Patrick surpris, déçu, fâché… On le verra aussi donner naissance à d’autres personnages, pour créer les échanges que Patrick a avec eux. Il sera le seul « ami » de son père, il sera Trisha, tenancière d’un bar ayant bien connu son père ; il sera son demi-frère qui, nouvelle claque, porte le même prénom que lui, comme si son père avait voulu oublier jusqu’à son existence... Au bout du compte, notre héros finira la pièce à fleur de peau. Comme moi. Qui aura vécu cette heure à du 200%. 




Comme évoqué plus haut, le confinement des théâtres a obligé ces derniers à être inventifs. Matthew Warchus, directeur artistique de l’Old Vic depuis 2015 et metteur en scène de Three Kings, a donc ici dû oublier toute mise en scène classique et trouver un moyen d’atteindre son public de manière différente. Andrew Scott est ainsi sur la scène de l’Old Vic mais, probablement pour la seule fois de notre vie, nous sommes avec lui sur cette scène et voyons en arrière-plan… les sièges de la salle, tous vides. Comme pour nous rappeler un bref moment le désastre culturel qui est en train de se jouer depuis plusieurs mois. Trois angles de caméra pour trois périodes différents. Pour trois rois. 



Matthew Warchus nous accueille à l'Old Vic...


Trois Rois qu’ont été Andrew Scott, pour sa magistrale interprétation ; Stephen Beresford, pour la justesse et l’équilibre parfait de son écriture et Matthew Warchus, pour le défi de mise en scène à coups de caméras et de connexions à distance relevé haut la main. Après Pride, superbe film sorti en 2014, il était agréable de retrouver ces trois-là sur un projet. Nul doute qu’ils arriveront à se retrouver pour de nouvelles aventures, dont je me réjouis déjà. 



Il y a deux jours, Andrew Scott était interviewé par Dermot O’Leary sur la scène de l’Old Vic à propos de sa vie de comédien, du théâtre, de Three Kings et de cette période un peu particulière que nous traversons. Il a notamment dit que « c’est au théâtre que l’on éprouve des frissons » et que « nous comptons sur l’art pour nous garder en vie » et qu’il trouvait extraordinaire que, malgré la pandémie, cette pièce démontrait qu’ « il y a une forme de communauté, même si nous sommes éloignés ». Il ne pouvait pas taper plus juste puisque pour ces cinq représentations, des habitants de 72 pays se sont connectés à leur PC, leur télévision, leur tablette... pour y assister. 


Dermot O'Leary et Andrew Scott


Le théâtre est une famille pour ses comédiens. Elle l’est aussi pour ceux qui aiment s’installer dans les sièges de ces théâtres pour y vivre des émotions. Comme Patrick l’a expérimenté, l’alchimie familiale fonctionne parfois de manière mystérieuse… Mais pour moi, ce soir, l’alchimie familiale Scott-Beresford-Warchus était belle et bien là, sur scène, dans toute sa splendeur. Merci messieurs ! 

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L’Old Vic est un théâtre qui ne bénéficie pas de subsides du gouvernement anglais. Les ventes de billets sont donc leur principal revenu pour donner vie aux pièces mais également pour payer leur personnel, entretenir le bâtiment et travailler sur des projets avec la jeunesse et la communauté théâtrale. Pour faire une donation, il vous suffit de cliquer ICI. 

Bien entendu, la situation est tout aussi problématique pour de nombreux théâtres, centres culturels, ASBLs… dans d’autres pays. N’hésitez donc pas à aider ces derniers si vous le pouvez, si vous le souhaiter. Chaque Euros, chaque Livres Sterling, chaque petite pièce peut faire une différence...


Images : © The Old Vic, 2020

 

Three Kings – The Old Vic (05/09/2020) ENGLISH

W.O.W. No I mean, really… WOW! Tonight was quite me receiving a bundle of emotions right in the face, my friends... 

Right now in Belgium, France, England and many other countries, it currently is a difficult time for the artistic world and culture in general... 

In London, the West End has now been closed for several months and is going through the most difficult period of its entire history. Some theaters get little help from government, but not all of them. In order to survive, these have to find solutions. Using modern communication is one of those. 

For example, The Old Vic, based at a 15-minute walk from the National Theater, has worked on a new creation called On Camera. The name says it all: people buy their ticket online and receive a link allowing them to watch the performance via Zoom. Of course, the atmosphere, smell and friendly staff of the old bicentennial venue is missing, but it’s just another and different way for me to come back to a place I miss. And another chance to see an actor for whom I have a very special affection perform again. 

Originally scheduled in August, Three Kings, written especially for Andrew Scott, has been postponed following the comedian’s hospitalization. Patience is a virtue that brings many rewards. This was definitely what happened here. 

Of course, I have to be honest with you from the very start. Those who know me well know that I am showing very little impartiality when it comes to Andrew Scott. I discovered him, like many of you, in the Sherlock series but it was after an surprising encounter that I found out about his theatrical world. The enormous tenderness I still feel today for The Dazzle (2015), played in the late Found111, gave birth to a form of contract with Scott: you go on stage, I leave Belgium for a London stay… Hamlet (2017) Sea Wall (2018), Present Laughter (2019) are pretty good demonstrations, with their very different universes, of the Irishman’s theatrical “spectre-um” (yes, it's a very deliberate pun…) 

Three Kings is a one-man play about father-son relationships, in all their complexity. The play is divided into multiple acts, presenting several moments in the life of Patrick, the main character of the story : childhood, where he meets his father for the first time, presenting him with a challenge to accomplish with three coins, three… Kings; adulthood, where he learns of his father's death from one of his acquaintances and, in the last chapter, a meeting with his half-brother… Each part of the story brings its surprises, disillusions and consequences on the life and personality of our central character. 

The Three Kings challenge... 


The play shows Life’s harshest sides: a child meeting a father for the first time for an - he thinks - affectionate conversation but who, in the end, cares little for this son who he sees as a thorn in his side he wants to get rid of quickly in order to run away. As far as he can. When his son phones him to say that he has find out about the Three Kings riddle, yet another disappointment awaits him. Resulting ultimately in a few slaps in the face for young Patrick. Again. 



 

Despite a theme not easy to laugh at, Stephen Beresford provides a few lines of humor and sarcasm between the lines of his text, allowing the audience to appreciate even more this moment spent with Scott. 


 

For an hour, the Irishman goes through different emotions depending on the events. In the first part, his gaze and postures give birth to the child he has to be at that moment. Subsequently, he will successively offer us a surprised, disappointed, angry version of Patrick… We will also see him bring other characters into reality, in order to create the interactions Patrick has with them. He will be his father’s only "friend", he will be Trisha, a bar owner who has known her father well; he will be his half-brother whom, again a slap, he shares a same first name, as if his father had wanted to forget he even existed... In the end, our hero will end on a thin-skinned line. Like me. Who have immersed myself in this play fully and completely. 


 

As mentioned above, the theaters’ closure has forced them to be inventive. Matthew Warchus, artistic director of The Old Vic since 2015 and director of Three Kings, therefore had to forget about any classic staging and find a way to reach audiences differently. Andrew Scott is on the Old Vic stage but - probably for the only time in our lives - we are with him on stage and sometimes see, in the background, the venue’s seats… all empty. As if he wanted to remind us for a brief moment the cultural disaster the UK has now been experiencing for several months. Three camera angles for three different time periods. For three kings. 


Matthew Warchus welcoming us in the Old Vic 

Three Kings... Andrew Scott, with his masterful performance; Stephen Beresford, for the accuracy and perfect balance of his writing and Matthew Warchus for this successful challenge of directing with cameras and Zoom connexions have shown they truly are kings of their own. After working together on Pride - the definitely worth seeing 2014 film - it was nice to have these three working on a new project. I have faith they will work together again in the future. And looking forward to this next project. 


 

Two days ago, Andrew Scott was interviewed by Dermot O’Leary on the Old Vic stage about his life as an actor, theatre, Three Kings and this special period of time we are going through. He mentioned that "theatre is where the thrill is", that "we rely on art to keep us alive and thrive" and that he found it extraordinary that, despite the pandemic, "there's community even though we're all apart." He could not have been more right as people from 72 different countries connected their laptop, TV, smartphones… to attend to these five performances. 

 


Dermot O'Leary and Andrew Scott

 

For actors, theatre is another version of family. People sitting in all these theatre seats also feel like they belong to a family. As Patrick experienced, family chemistry sometimes works in mysterious ways… But tonight, I thought the Scott-Beresford-Warchus family chemistry was indeed very much present on stage in all its glory. "One can be touched and moved. One can be touched but not moved. One can’t be touched and moved. " I was touched. And I was moved. So… Thank you gentlemen!

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The Old Vic does not receive funding from the British government. Ticket sales are therefore their main income to offer new plays to audiences but also to pay their staff, support their projects with youth and their community and, basically, keep the building open. If you want to make a donation, all you need to do is click HERE.

 

Of course, the situation is just as problematic for many theaters, cultural centers, non-profit organizations... in other countries. So do not hesitate to help them if you can, if you wish to help. Every Euro, every Pound, every little coin can make a difference.

 

All pictures : © The Old Vic, 2020


mardi 28 avril 2020

The Stairs ou… la meilleure chanson d’INXS (X, 1990)



Au détour d’un post innocent sur Facebook afin de répondre à une question musicale m’étant adressée, deux autres intervenantes ont joint la conversation et ont fini par faire virer le post en version parallèle de la Bagarre dans la Discothèque de l’émission Entrez sans Frapper (La Première). Précisons par ailleurs que nous sommes toutes les trois des participantes régulières de ce jeu musical qui active tes neurones et élargit tes connaissances musicales.

Miss K propose donc une question « Quelle est la plus belle chanson d’INXS qui pourrait être proposée à Jérôme Colin (nda : chef d’orchestranimateur d’ESF) pour une prochaine émission ? ». Miss C surenchérit en demandant d’argumenter ce choix.

Ma réponse ? « The Stairs. Point barre. Et j'ai l'argumentation sans souci. Parce que je l'aime cette chanson. […] (Et c'est vrai qu'on ne passe jamais assez d'INXS sur La Première, j'dis pas ça pour influencer, hein... J'pose juste ça là...) ».

Ma réponse est-elle subjective ? Absolument.
Est-elle dès lors non recevable ? Ah, nenni. Pas si j'explique pourquoi elle est si belle…

Quelle est la particularité de la chanson en général par rapport à d’autres formes d’art ? L’association entre une mélodie ET des paroles.
Quelle est la particularité d’une chanson-bonheur ? La combinaison entre LA mélodie et LES paroles par-fai-tes. Et un frisson.
Bon allez : la chanson !



Tenez, la mélodie de The Stairs, par exemple. Une crescendo, une belle comme je les aime. On démarre la chanson au synthé. Calme, soft. Arrive doucement, en arrière-fond mais bien là, une touche de guitare. Doucement, pas besoin de se presser. Ensuite, un peu de batterie mais on continue dans la douceur. Un soupçon de percussions que la basse rejoint. Voilà… Nous sommes à la 30e seconde et tous nos instruments ont fait leur apparition. Pendant 30 nouvelles secondes, ils s’apprivoisent, apprennent à se connaitre. Et puis, la guitare décide de prendre un peu d’autonomie… Premier frisson.
Une minute dix-neuf, une seule et unique note de basse dit à la batterie d’enchaîner, emportant un brin la rythmique de la chanson vers quelque chose de plus énergique. Deuxième frisson. Déjà là, je sais que je ne vais pas y échapper…
Une minute quarante. C’est le temps qu’il faut attendre avant d’entendre la voix de Michael Hutchence. Un temps de dingue que je ne vois pourtant pas passer tellement je suis envoûtée par la mélodie. La voix étant un instrument à elle seule, celle d’Hutchence semble elle aussi guider les instruments vers de nouvelles étapes de la chanson, tantôt avec douceur, tantôt avec un peu plus de puissance… Avec, aussi, le lot de frissons que sa voix de velours a toujours eu sur moi.
Cette chanson, rien qu’à sa mélodie, donne l’impression que chaque instrument a une vie propre, une chose à dire. Qu’ils sont tendresse mais rage aussi.
Presqu’au bout de trois minutes, Hutchence leur rend leur liberté pour les laisser à nouveau s’exprimer : batterie, basse, guitare, percussions… Chacun veut nous dire une dernière chose avant que la chanson ne s’éteigne. Hutchence les rejoint une dernière fois pour le refrain avant que tout ce beau monde ne ferme boutique alors que toi, tu voudrais que ce morceau dure jusqu’à plus soif.

Et les paroles alors ? Aaah les mots ! Difficile d’expliquer la beauté de mots avec d’autres mots mais… essayons. Commençons par préciser que Michael Hutchence considérait ce titre comme sa chanson la plus ambitieuse et qu’elle est apparemment la préférée d’Elton John issue du catalogue du groupe.
The Stairs (Les Escaliers) parle des hommes et de leurs vies, de leurs peurs, de leurs passions, de choix à faire… mais en incluant le tout dans un paysage urbain. Paysage où quels que soient la rue, le bâtiment ou l’étage, nous continuons à passer les uns à côté des autres sans nous voir alors qu’en fait, nous partageons tous le même espace, nous avons tous des mouvements – des histoires - identiques. Le message est sous-jacent mais bien là : on est tous ici, ensemble sur la même planète ; posons-nous deux secondes et prenons le temps de réfléchir à ce que nous sommes, ce que nous voulons et… à voir les autres autour de nous. À voir que nous ne sommes pas seuls. Et à un peu plus communiquer entre nous, pour tout dire.
Voilà toute la beauté des mots de cette chanson : elle te laisse voir ce que tu veux et tu ne peux pas t’empêcher de t’interroger, voire de la lire avec des niveaux différents, comme ces étages qui défilent dans l’ascenseur. Loin d’être moralisateur, Michael Hutchence te dit ce que lui voit. À toi de choisir ton chemin…

The Stairs a presque trente ans d’existence. Aujourd’hui, au moment où bon nombre de gens sur notre planète sont confinés dans des buildings, où l’on doit se tenir à distance les uns des autres, ces paroles prennent assurément encore un tout autre sens. Comme une petite claque. Comme une piqûre de rappel de notre humanité qui perd parfois ce côté humain… Un comble quand on lutte contre un méchant virus qui vole des vies par milliers.

Au-delà de la mélodie et des paroles, il y a aussi les hommes qui se cachent derrière The Stairs, à savoir INXS, six Australiens. Composé et écrit par Andrew Farriss et Michael Hutchence, le tandem créatif du groupe, le titre est inclus sur X, leur septième album, mais n’est malgré tout jamais sorti en single à grande échelle. 
Six mecs qui ont fait les beaux jours des années 80 et du début des années 90. 
Six types qui ont, en 1990, rempli le célèbre stade de Wembley. Quatre soirs d’affilée. Encore aujourd’hui, certains artistes ne peuvent pas se vanter d’en avoir fait autant. Et ne pourront probablement jamais le faire. 


Si l’écoute des albums fait du bien, cela reste en live – comme souvent ! - que le groupe démontre toute ses harmonie et talent. Encore aujourd’hui, après dieu sait combien de concerts, c’est celui d’INXS qui reste le plus fort. Parce que c’était mon premier ? Probablement. Mais aussi parce que voir ces six-là avoir autant de plaisir à être ensemble sur scène et avec nous, ça ne s’oublie jamais.

Par chance, The Stairs a été capturée en images en 1991, lors d’un autre concert à Wembley, encore plus vibrante que la version album. On notera à la 02:53 ce magnifique "je chope un nouveau stick, j'envoie l'autre valser et vous avez rien vu, hein ?" par l'excellentissime Jon Farris. Image particulièrement bien attrapée par David Mallet, réalisateur du concert. La fan de batterie en moi a fait son trip rien qu’avec ces deux secondes-là. :D



The Stairs… Cette chanson, tu peux me la passer 25 ou 50 fois, ce seront 25 ou 50 fois où je vais avoir les poils des bras et de la nuque qui se dressent d’un frisson, comme une décharge électrique sans douleur, comme une impression de bonheurs dont on veut encore... Parfois, tu sais pourquoi, tu sais l’expliquer et mettre des mots dessus (comme je le fais ici) mais pas toujours… C’est juste un frisson. 
Si toi aussi, tu as déjà ressenti ce gros méchant frisson, alors je pense que tu as trouvé ta ou tes chansons-bonheur. Parce que ton corps, lui, t’aura physiquement fait ressentir cette combinaison d’une mélodie et de paroles… parfaites.

Hier, alors que j’écrivais cet article, Miss K. et Miss C. ont animé mon mur Facebook pendant la soirée. À coups de GIFs déments, de références cinéma, de vannes bien placées et de quelques musiques de bon cru. Résultat : j’ai oscillé entre écriture sérieuse et gros fous rires. On peut donc dire que les délires de Miss K. et Miss C. auront apporté plus de soleil hier soir que ceux qui semblent un tantinet développer des attitudes anxiogènes face à un confinement un peu compliqué. (Je juge pas, chacun vit son confinement comme il peut – ou comme il veut ? - après tout !)

Morale de l’histoire : je maintiens qu’on entend jamais assez d’INXS sur les ondes radios pour frissonner de bonheur et qu’il ne faut jamais sous-estimer la puissance du tandem K. C. &… the Sunshine Band pour égayer un confinement!


jeudi 2 avril 2020

Someone's Gonna Break Your Heart: goodbye Mr Schlesinger...& thank you. ENGLISH


This morning, a vigorous jump out of bed... another day of confinement and teleworking for the reason which has kinda been a bit the worldwide reason for a few weeks: Coronavirus.
Preparing morning tea (nope, still haven't fallen for "morning coffee" like millions of normal people), opening the laptop, Outlooks and the Internet world where we lay our eyes are on a multitude of information. This morning thoug, one of them catches my eye and makes me shudder... At first, I don't believe it. I'm checking the information... which unfortunately turns out to be true: Adam Schlesinger, co-founder of the Fountains of Wayne, died on April 1st of complications due to this f**ing Coronavirus. 

I can't remember the exact year I heard the Fountains for the first time. Most likely in the late 90s since I remember I was still at college. However, one thing is certain: on every laptop, on every device I use to listen to music "on the road" that I have had since, there is systematically all Fountain of Wayne albums. Why? Because they are one of those artists whose melodies are made of both "good vibes" and whose melodies remain in your head for a good time... A hint of pop, a few notes of rock for songs which, despite the passing years remain timeless. When you have a strong Beatles influence in your blood, difficult to do otherwise, you will say…



Summarizing Adam Schlesinger's career is extremely complicated because the musician is a multifaceted artist and a workaholic. Songwriter, musician, producer, sound engineer, etc. are all the caps he wore - sometimes simultaneously - in his career.

Here, in Belgium, only a few connoisseurs or fans know his name and the huge CV behind the New York man… but I can guarantee you that you have more than certainly already heard if not one of his songs, at least one artist with or for which he has worked.

If we withdraw his bands from the equation his bands Fountains of Wayne, Ivy, Tinted Windows and Fever High, we can - for example – write a few things about his career as a songwriter for... cinema.

Do you remember That Thing You Do!, Tom Hanks’ first directorial movie - for which he also wrote the screenplay - about the tribulations of a young band from the 60ies whose first song - the title of the film - was a dazzling success? Schlesinger is the father of this pop song, for which he got an Oscar nomination.



He’s also the man behind several songs from Music and Lyrics, with Drew Barrymore and Hugh Grant, released in 2007, including The Way Back Into Love. Certainly a sweet one but once again a melody that stays in your mind… 




In 2012, he also wrote The Master of the Seas song for the animated movie Ice Age: Continental Drift, sung by some of the usual characters of the series but also by Jennifer Lopez and Peter Dinklage, our favourite dwarf from Game of Thrones.




Through his work with Ivy, a friendship was formed with the Farrelly brothers. Proof of this are the band songs that appeared in no less than 4 films of the brothers: There's Something About Mary (1998), Me Myself and Irene (2000), Shallow Hal (2001) and Fever Pitch (2005). 

In 2007, he works on a musical based on John Waters' great classic Cry-Baby, which starred a young Johnny Depp. The musical will get several Tony Awards nomination.
In 2015, he also wrote I Have Faith in You for An Act of God, a play whose hero was played by Jim Parsons. Yes… THE Sheldon Cooper of The Big Bang Theory.

Speaking of television, he has worked on a few things too and his experience in musicals has often paid off: in addition to compositions for ceremonies such as the Tony Awards (It's Not Just For Gays Anymore - 2011, sung by Neil Patrick Harris), Billboard Music Awards, The Howard Stern Show, Sesame Street (which won him an Emmy in 2011), Saturday Night Live, his compositions were also sung by Elvis Costello in the special program A Colbert Christmas: The Greatest Gift of All!, in 2008.
Another visually impressive moment was the opening scene for the 2001 Emmy Awards, sung by Jane Lynch, for which he wrote the song TV Is A Vast Wonderland. This opening provides a few good and well-known faces of TV, starting with Leonard Nimoy, the late Mister Spock from the Star Trek series.




If he was known for his qualities as a bass player, the first instrument he learned to play as a kid was actually… the piano. He later learned the bass because he had "a hard time being that kid behind the keyboard that you put in the back of the stage." Yet it was the piano that Schlesinger played on The Bells, B-side song of the Smashing Pumpkins’ 1996 single Thirty-Three. That was also the beginning of Schlesinger and James Iha’s friendship and the latter invited him later to play on each from his solo albums (Let It Come Down, 1998 and Look to the Sky, 2012).



Being under contract under the same record company, Schlesinger ran into Taylor Hanson in the 90’s but the general public would still have to wait another decade before this trio finally added a drummer and form Tinted Windows to release in 2009 this awesome album that is... Tinted Windows.



Adam Schlesinger also wrote or produced songs for other artists such as Crash Test Dummies (Laid Back, 2008), Dashboard Confessional (Alter the Ending, 2009), Chesney Hawkes (Stay Away Baby Jane, 2008)… He also entirely wrote and composed Emmanuelle Seigner’s third album, Distant Lover. A little gem that I recommend to you... If I weren't a fan of Mr Adam, I surely would never have found out that Seigner was a singer.



The Fountains of Wayne have come to Belgium four times over the course of their career. They are therefore part of these groups which, if you are a fan, you must secure yourself a ticket, just to make sure you’ll be at this concert. This is exactly where I was on November 7th, 2011 : at the Botanique in Brussels. An experience I wrote about (in French) in one of the very first articles of this blog.

2011-11-07th Adam Schlesinger at Le Botanique, Brussels (Belgium)

Little did I knew, when I bought my ticket and spent time with the Bota audience, was that fate was going to play a nice trick on me after the last music note was played. By hanging out a bit after the concert, our little group had the chance to see Jodi Porter, the guitarist of FoW and... Adam approaching. An opportunity coming up like this, one has to take it. So I approached Adam to ask him for a photo with him and Jodi, whom he accepted with good grace, and we started to chat…
I have since have been extremely lucky to meet some artists, some actors and actresses but this meeting is a one of a kind because Adam and Jodi are in fact the first two “celebrities” I took a photo with. 




Beyond this "first", I especially have a fond memory of this discussion with Adam. Despite an already impressive career, Adam was extremely kind to us and, with a very good sense of humour, told us – to explain the long gaps between two Fountains of Wayne albums - that he was a "lazy" musician. Great irony when you know... that he never stops working.

That he never stopped working.

It still seems surreal to me, here and now, to use the past tense but with Adam’s death, it is clear that now, it is the only conjugation which turns out to be correct to speak of the Fountains of Wayne, of Ivy, Tinted Windows or Fever High, his side-projects.

As far as I can remember, I can’t recall hearing him singing anything other than choirs. Adam Schlesinger has always been a discreet artist who expressed himself through his musical notes and the lyrics he let others sing. With one exception... Between 2015 and 2019, Adam brought his music touch into the Crazy Ex-Girlfriend TV series, a slightly offbeat comic-musical series. In 2018, he joined the TV cast during a mini-tour where fans could finally listen to composer's voice and... the crazy lyrics of the Crazy Ex-Girlfriend songs. Last September, Schlesinger received an Emmy for Antidepressants Are So Not a Big Deal, written for the show.



Someone’s Gonna Break Your Heart is another FoW song that I really love… It’s true, there’s always someone to break your heart. Today, it is you, Adam, who broke mine by joining other people, anonymous and other artists, following complications from this bastard virus… Here, I am still writing in the present tense. Because I still don’t want to write in the past tense.

But nevertheless, life will definitely go on, in a world... without you, man. But thank you for these great and amazing songs that I’ll always keep around my household. Definitely.





Someone's Gonna Break Your Heart: goodbye Mr Schlesinger...& thank you.


Ce matin, saut du lit… une autre journée confinement et télétravail pour la raison qui est un peu la raison mondiale depuis quelques semaines : Coronavirus.
Préparation du thé du matin (non, je ne me suis toujours pas mise au « café du matin », comme des millions de gens normaux), ouverture du PC, des messageries, du monde de l’Internet où nos yeux se posent sur une multitude d’informations. Sauf que ce matin, l’une d’entre elles accroche mon regard et me fait frémir… Dans un premier temps, je n’y crois pas. Je vérifie l’information… qui s’avère malheureusement exacte : Adam Schlesinger, co-fondateur des Fountains of Wayne, est décédé ce 1er avril des suites de complications dues à ce putain de Coronavirus.

Impossible de me souvenir de l’année où j’ai entendu les Fountains pour la première fois. Très probablement fin des années 90 puisque je me souviens que j’étais encore aux études. Par contre, une chose est certaine : sur chaque PC portable, sur chaque appareil me servant à écouter de la musique « on the road » que j’ai eu depuis se retrouvait systématiquement l’ensemble des albums des Fountains of Wayne. Pourquoi ? Parce qu’ils font partie de ces artistes dont les mélodies sont faites à la fois de « good vibes » et qui te restent dans la tête pour un bon moment… Un soupçon de pop, quelques notes de rock pour des morceaux qui, malgré les années qui passent, restent intemporels. Quand on a une forte influence Beatles dans le sang, difficile de faire autrement, me direz-vous…



Résumer la carrière d’Adam Schlesinger est extrêmement compliquée parce que le musicien est un vrai touche-à-tout et un bourreau de travail. Auteur-compositeur, musicien, producteur, ingénieur du son, etc. sont autant de casquettes qu’il a portées – parfois simultanément - dans sa carrière.

Seuls quelques connaisseurs ou fans connaissent son nom et l’énorme CV qui se cache derrière le New-Yorkais… mais je peux cependant vous garantir que vous avez plus que certainement déjà entendu si pas l’une de ses chansons, au moins un artiste avec ou pour lequel il a travaillé.

Si on retire ses propres groupes (Fountains of Wayne, Ivy et Fever High), on peut par exemple évoquer sa carrière d’auteur-compositeur pour… le  cinéma.

Vous souvenez-vous du film That Thing You Do!, la première réalisation de Tom Hanks, également auteur du scénario, et suivant les tribulations d’un jeune groupe des 60ies dont la première chanson – le titre du film - connait un succès fulgurant ? C’est Schlesinger qui est le papa de ce morceau pop à souhait, qui lui vaudra une nomination à l’Oscar.



On le retrouve aussi derrière plusieurs chansons du film Music and Lyrics, avec Drew Barrymore et Hugh Grant, sorti en 2007, dont la Way Back Into Love. Certes mielleuse à souhait mais encore une fois une mélodie qui reste en tête…



C’est lui aussi qui écrit en 2012 le morceau Master of the Seas pour le film d’animation Ice Age : Continental Drift, interprétée par quelques-uns des personnages habituels de la série mais aussi par Jennifer Lopez et Peter Dinklage, notre nain préféré de Game of Thrones.




Au travers de son travail avec Ivy est aussi née une amitié avec les frères Farrelly puisque des morceaux du groupe sont apparus dans pas moins de 4 films des frangins : There's Something About Mary (1998), Me Myself and Irene (2000), Shallow Hal (2001) et Fever Pitch (2005).

En 2007, il adapte en comédie musicale le grand classique de John Waters, Cry-Baby, qui avait assuré les débuts de Johnny Depp. La comédie musicale sera nominée plusieurs fois aux Tony Awards, le pendant des Oscars pour les comédies musicales.
En 2015, il a également écrit le morceau I Have Faith in You pour An Act of God, une pièce de théâtre dont le héros était interprété par Jim Parsons. Oui… LE Sheldon Cooper de Big Bang Theory.

En parlant de télé, il n’est pas en reste non plus et son expérience en comédies musicales s’est souvent avérée payante : outre des compositions pour des cérémonies telles que les Tony Awards (It’s Not Just For Gays Anymore – 2011, chantée par Neil Patrick Harris), Billboard Music Awards, The Howard Stern Show, Sesame Street (qui lui vaudra un Emmy en 2011), Saturday Night Live, il fait aussi chanter ses composition à Elvis Costello dans l’émission spéciale A Colbert Christmas : The Greatest Gift of All !, en 2008.
Autre moment visuellement impressionnant, la scène d’ouverture des Emmy Awards de 2001, chantée par Jane Lynch, pour laquelle il a écrit le morceau TV Is A Vast Wonderland. On y voit se succéder un sacré paquet de stars de la télé, à commencer par Leonard Nimoy, le regretté Mister Spock de la série Star Trek.




S’il était connu pour ses qualités de bassiste, c’est pourtant le piano qui l’a plongé dans le monde de la musique alors qu’il était encore enfant. Il a ensuite appris la basse parce qu’il avait « du mal à être ce gamin derrière le clavier qu’on plaçait à l’arrière de la scène ». C’est pourtant de ce piano que Schlesinger a joué sur The Bells, face B du single Thirty-Three des Smashing Pumpkins en 1996. Une belle amitié s’est instaurée entre lui et James Iha et ce dernier l’invitera à jouer sur chacun de ses albums solos (Let It Come Down, 1998 et Look to the Sky, 2012).



Ayant à cette même époque la même maison de disques, Schlesinger rencontre  Taylor Hanson mais il faudra cependant encore attendre une dizaine d’années avant que ce trio rajoute un batteur pour former Tinted Windows et sortir en 2009 ce génialissime album qu’est... Tinted Windows.



Adam Schlesinger a également écrit ou produit des morceaux pour d’autres artistes tels que les Crash Test Dummies (Laid Back, 2008), Dashboard Confessional (Alter the Ending, 2009), Chesney Hawkes (Stay Away Baby Jane, 2008)… Il a aussi entièrement écrit et composé le 3e album d’Emmanuelle Seigner, Distant Lover. Un petit bijou que je vous recommande… Si je n’étais pas fan de Mr Adam, je n’aurais en tout cas jamais su que Seigner était chanteuse.




Les Fountains of Wayne sont venus quatre fois en Belgique sur leur carrière. Ils font donc partie de ces groupes dont, si vous en êtes fan, il vous faut y courir, à ce concert. C’est ce que j’ai fait le 7 novembre 2011, au Botanique à Bruxelles. Expérience que j’ai racontée dans un des tout premiers articles de ce blog, à vrai dire.

2011-11-07 Adam Schlesinger at Le Botanique, Brussels


Ce que je ne savais pas, en achetant mon billet, en passant ce moment avec le public du Bota, c’est que le destin allait me jouer un joli tour une fois la dernière note jouée. En trainant un peu après le concert, notre petit groupe a eu la chance de voir approcher Jodi Porter, le guitariste des FoW et… Adam. Une occasion pareille, elle se saisit. J’ai donc approché Adam pour lui demander une photo avec Jodi et lui, qu’il a acceptée de bonne grâce, et pour discuter un peu… J’ai depuis eu la chance de rencontrer quelques artistes, quelques acteurs et artistes mais cette rencontre est marquante parce qu’Adam et Jodi sont en fait les deux premières « célébrités » avec lesquelles j’ai fait une photo.



Au-delà de cette « première », je garde surtout un beau souvenir de cette discussion. Malgré une carrière déjà bien remplie, Adam a été d’une extrême gentillesse avec nous et, avec beaucoup d’humour, nous a dit être un musicien « paresseux », expliquant ainsi les écarts si longs entre deux albums des Fountains of Wayne. Grande ironie quand on sait… qu’il n’arrête jamais.

Qu’il n’arrêtait jamais.


Il me semble encore surréaliste, là, maintenant, d’employer le passé mais avec le décès d’Adam, force est de constater que maintenant, c’est la seule conjugaison qui s’avère correcte pour parler des Fountains of Wayne, d’Ivy, des Tinted Windows ou de Fever High, ses side-projects.

De mémoire, je n’ai jamais entendu le son de sa voix pour autre chose que des chœurs. Adam Schlesinger, partout où il est passé, a toujours été un artiste discret qui s’exprimait au travers de ses notes de musique et des paroles qu’il laissait à d’autres le soin de chanter. A une exception près… Entre 2015 et 2019, Adam a apporté sa touch à la série Crazy Ex-Girlfriend, série comico-musicale un brin décalée. En 2018, il a ainsi rejoint l’équipe de la série lors d’une mini-tournée où les fans ont ainsi pu expérimenter en live la voix du compositeur et… le décalage savoureux des chansons de la série. Grâce à cette série, Schlesinger a obtenu en septembre dernier un Emmy pour la chanson – ça ne s’invente pas - Antidepressants Are So Not a Big Deal.



Someone’s Gonna Break Your Heart, une autre des chansons que j’aime beaucoup des FoW… C’est vrai, il y a toujours quelqu’un pour te briser le coeur. Aujourd’hui, c’est vous, Mr Adam, qui a brisé le mien en allant rejoindre d’autres personnes, des anonymes autant que d’autres artistes, suite à des complications de cette saloperie de virus… Voilà, je parle encore au présent. Parce que je n’ai toujours pas envie de parler au passé.

Mais pourtant, il faudra penser à continuer le fil de sa vie, dans un monde... sans toi, mec. Mais merci pour ces chouettes chansons qui, elles, resteront toujours pas très loin.