mercredi 22 août 2012

Un jour, un mot... "Change"


Revenons à nos moutons… Changement de programme donc. Changement… Y a-t-il beaucoup d’artistes qui parlent du changement ? Allons voir ça…
 
Comme son titre l’indique, cette chronique parlait au départ de changement. Elle ne pourrait pas porter mieux son thème puisque je viens d’en changer l’introduction et la conclusion. Ecrite au départ en décembre 2011 et gardée en « réserve », la chronique parlait à l’origine d’une opportunité d’aller visiter les studios de Classic 21 et, en conséquence, d'un changement du programme de cette journée, prévue pour une autre activité.

Soyons clairs, je n’ai jamais fait partie des réticents au changement qui s’accrochent aux traditions séculaires de l’annexe d’un dossier en deux versions qui doivent être l’une bleue et l’autre verte « parce qu’on a toujours fait comme ça ».
Certaines modifications amènent une meilleure qualité de travail/vie grâce à une simplification de méthode, une adaptation à un nouveau système ou une décision personnelle. Il est donc utile de sortir d’une vision étriquée pour essayer de voir si un changement ne peut pas apporter quelque chose de mieux dans notre vie de tous les jours et ce, qu’elle soit professionnelle ou personnelle.
Ainsi donc, quand nos amis nous parlent de changement, cela nous donne : 
 
Arid – Everlasting Change (All Is Quiet Now, 2002)
Bob Dylan - I Feel A Change Comin’ On (Together Trough Life, 2009)
Céline Dion – On Ne change Pas (S’il Suffisait D’Aimer, 1998)
Coldplay - We Never Change (Parachutes, 2000)
Tears For Fears – Change (The Hurting, 1983)
John Mayer – Waiting For The World To Change (Continuum, 2006)
Keane – Maybe I Can Change (Crystal Ball B-side, 2006)
The Killers – Change Your Mind (Hot Fuss, 2004)
Paul McCartney – Looking For Changes (Off The Ground, 1993)
Black Sabbath – Changes (Black Sabbath Vol. 4, 1972)



Paul Young - Everything Must Change (From Time to Time – The Singles Collection, 1991)
Fall Out Boy - Our Lawyer Made Us Change the Name of This Song So We Wouldn't Get Sued (From Under the Cork Tree, 2005)
Hugh Laurie – Baby, Please Make A Change (Let Them Talk, 2011)
The All-American Rejects – Change Your Mind (Move Along, 2005)
Tom Petty & The Heartbreakers – You Can Still Change Your Mind (Hard Promises, 1981)
Stevie Nicks - Maybe Love Will Change Your Mind (Street Angel, 1994)
Stevie Ray Vaughan – Change It (Live Alive, 1986)


John Lee Hooker – Chill Out (Things Gonna Change) (Chill Out, 1995)
The Allman Brothers Band – Change My Way Of Living (Where It All Begins, 1994)
Aretha Franklin – Money Won’t Change You (Lady Soul, 1968)
Buddy Guy – Change in the Weather (Feels Like Rain, 1993)
The Jesus and Mary Chain – Don’t Ever Change (Barbed Wire Kisses, 1988)
David Bowie – Changes (Hunky Dory, 1972)
The Scorpions – Wind of Change (Crazy World, 1991)
Trading Yesterday – Change My Name (More Than This, 2006)
Anastacia – Seasons Change (Anastacia, 2004)
The Kinks – Don’t Ever Change (Kinda Kinks, 1965)


Les doublés :
Eric Clapton – Change The World (One More Car, One More Rider; 2002) ET Them Changes (Live From Madison Square Garden, 2009; avec Steve Winwood)

INXS – Don’t Change (Shabooh Shoobah, 1982) ET Face The Change (The Swing, 1984)


Pour les albums :
The Monkeys – Changes (1970)
Take That – Everything Changes (1993)
Kelly Osbourne – Changes (2002)
Kelly Jones – Only The Names Have Changed (2007)




Ceci étant dit...
Faut pas non plus croire que le changement n'amène que du positif et rend la vie plus belle. Parce qu’à force de penser efficacité, on en vient à oublier le côté humain. Et ce sont ceux qui considèrent cet aspect comme important qui se prennent des claques sur la tronche. Mais finalement… qui s’en soucie encore ? Et pourtant, et pourtant…


jeudi 2 août 2012

Suikerrrock Festival – Tienen (Jour 2 : 28/07/2012)



Nous voici de retour à Tienen et en force, cette fois. Hier, j’étais accompagnée d’une amie mais aujourd’hui, c’est à six que nous débarquons dans la ville belge du sucre.

Retour à la même terrasse de café que le jour précédent pour profiter du soleil et du premier artiste, Luc Van Acker. Un natif de la ville et donc, un retour aux sources pour lui.
Le décor est planté : c’est un bateau dont Van Acker est le capitaine. OK…
Durant le set, il s’adresse à nous en néerlandais. C’est ma foi logique puisque nous sommes du côté flamand du pays mais malheureusement, mon néerlandais est un peu rouillé et m’empêche de comprendre les explications. Ce n’est qu’après être rentrée chez moi et avoir consulté divers articles que j’ai pu comprendre de quoi il retournait.
En 1982, Van Acker sortait un album intitulé « The Ship » et il célébrait donc avec nous le trentième anniversaire de la sortie de cet album-(phare?).
Il a fait venir sur scène une jeune fille qui a chanté avec lui un titre de « The Ship », Zanna. Cette la jeune fille, qui vit aujourd’hui en Afrique, porte le prénom Zanna, d’où sa présence ce jour-là.
M. Van Acker a fait preuve de beaucoup d’entrain et l’interaction avec le public était excellente mais malheureusement, ce type de musique et de spectacle n’est pas mon trip et j’ai en conséquence fort peu accroché.

© www.suikerrock.be



Groupe suivant, School Is Cool. Je les avais découverts grâce à Classic 21 avec leur titre « In Want Of Something », un morceau plein de bonne humeur et d’entrain… Les autres morceaux que j’avais écoutés m’avaient laissé une tout aussi bonne impression et j’avais aussi découvert dans la foulée que le groupe était belge. Cocorico, donc !
Maintenant… l’énergie de leurs chansons se répercute-t-elle sur scène ? Ooooooh que oui !
Le groupe ne ménage pas ses efforts pour faire bouger le public et les percussions – fort présentes dans leur musique – aident assurément à maintenir l’énergie.
Matthias Dillen n’hésite pas à quitter son siège pour accompagner l’increvable percussionniste Andrew Van Ostade à l’autre bout de la scène avant de retourner battre la grosse caisse en cours de chanson, le tout sans que cela ne soit troublant ou déstructuré.
Nele Paelinck, unique fille du groupe, passe aisément des claviers au violon tout en enjoignant le public à taper dans les mains.

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Johannes Genard chante les chansons déjà bien connues du groupe, « New Kids In Town » ou encore « The World Is Gonna End Tonight ». Le groupe anversois reprendra également « Road To Nowhere » des Talking Heads, un choix judicieux qui colle tout à fait à leur propre univers.
J’étais désolée de les avoir raté aux Ardentes mais me réjouis d’avoir pu rattraper le coup ici car School Is Cool est un groupe fort sympathique à voir sur scène et musicalement fort intéressant.



Avec ‘T Hof Van Commerce, c’était un peu le même combat que le jour précédent… Pas mon genre. Le rap, je ne cours déjà pas après et suis TRES sélective sur ce type de musique. Alors évidemment... du rap en néerlandais, c’est encore un petit peu plus compliqué pour moi à encaisser. Nous avons donc à nouveau déambulé dans les rues de la ville le temps de manger avant de rejoindre à nouveau la Grand Place pour le set d’Arsenal. Et de retrouver le photographe du jour précédent pour une photo « famille nombreuse »…



D’où nous étions, je ne pouvais pas voir le groupe et ai donc écouté le set sans profiter de la vue. Et pourtant… ils ont eu un effet immédiat sur moi ! Dès les premières mesures de la toute première chanson, j’ai souri… parce que ce que j’entendais était de très bonne augure. Et de fait.
Arsenal est un très chouette groupe dont je ne connaissais finalement que le graphisme de leur dernier album en date, Lokemo.
Le tandem belge Hendrik Willemyns/John Roan vaut la peine que l’on s’y attarde et explore différents mondes : électro léger, morceaux plus rock, influences africaines… mais a un rendu sur scène des plus efficaces. Le groupe a bénéficié lors de sa prestation de la collaboration amicale de Gabriel Rios, venu prendre la température avant sa prestation du lendemain sur la même scène.
Pour tout dire, Arsenal est ma plus belle surprise du Suikerrock et je compte m’intéresser à leur discographie de très près dans les prochaines semaines. Vivement conseillé, en tout cas…

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Arrive le moment le plus douloureux du festival, pour quelqu’un comme moi, du moins. Lorsque j’ai annoncé l’affiche à un ami en juin, ce dernier m’avait demandé si j’allais tenir le coup. Et puis j’ai compris… LMFAO. Oh, oh… Problème en vue. Autant je peux tenir le coup avec une – voire deux – chanson(s), autant la perspective de devoir tenir 70 minutes avec ce genre de musique me fait frissonner… Mais ne soyons pas sectaire, tentons le coup, on ne sait jamais… Fondons-nous dans la foule et imprégnons-nous de LMFAO…
Premier morceau et là, déjà une vue qui me fait grimacer : des femmes, très peu vêtues, qui secouent allègrement leur derrière pour nous. Sans être pro-féministe, cette image colle pile-poil à la pire image que je me fais des rappeurs dans leur version la plus c**ne possible ! OK ils nous ont mis sur scène des hommes qui en font tout autant, certainement pour contenter la gent féminine mais personnellement, c’est le genre de choses que j’abhorre par-dessus tout ! Ils finiront d’ailleurs tous quasi-nus sur scène, chanteurs compris, et je cherche encore aujourd’hui l’utilité d’une telle mise en scène. Certains me diront qu’ils ne voient pas plus l’utilité de voir Alice Cooper se trimballer avec un sabre rempli de (faux !) dollars. Pas faux. Mais j’ai tout de même songé à twitter aux officiels du Suikerrock de me ramener Alice le temps qu’ils viennent régler le compte de LMFAO à coup de sabre !

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J’apprécie certains morceaux de rap : ceux qui me connaissent savent que j’ai une grande affection pour Mike Shinoda, le rappeur des Linkin Park. J’apprécie aussi un ptit gars comme Kevin Rudolf et des morceaux tels que Hurricane des 30 Seconds To Mars avec la collaboration de Kanye West ou encore le duo Eminem/Rihanna sur « Love the Way You Lie » (alors que je ne sais pas encadrer Rihanna, c’est vous dire !).
Mais là, j’ai dû faire demi-tour au bout de trois chansons simplement parce que LMFAO fait partie du genre de musique qui, au-delà d’un certain point, me rend nerveuse et, à terme, agressive. J’ai préféré me retrancher le plus loin possible, à savoir sur la terrasse de notre bon vieux café, et me concentrer sur la rangée de policiers qui surveillaient la foule et un duo de spectateurs qui jouaient au foot… avec une balle invisible. Ils ont d’ailleurs entraîné un des policiers qui a effectué un chouette renvoi de la balle avec la tête. Sont sympas, les policiers de Tienen !

Pause avant la tête d’affiche du jour. Avec des histoires incroyables de nain pas plus haut que le genou et de lancer de sachet de kroepoek par-dessus l’entrée du festival. Cherchez pas, je vis dans un monde étrange parfois… :p



Le jour précédent, la scène du Suikerrock accueillait un faux Alice géant. Ce soir, c’est un vrai géant d’1.91m qui monte sur scène : Mika déboule avec son joyeux monde coloré.
Il débute son set avec « Big Girl (You Are Beautiful) » et nous chantera tous les singles sortis à ce jour, parfois dans des versions revisitées, telle « Lollipop » dans un style plein de swing qui lui donne un charme certain.
Du swing, Mika et son groupe n’en manquent pas : le chanteur est plein d’énergie et la communique avec aisance à son public (dont moi !) qui l’accompagne en chantant avec lui, voire à sa place. Avant d’entamer « Blame It On The Girls », il se livre à une douce compétition entre les côtés gauche et droit du public auxquels il fait successivement chanter Blame It On The Girls/Blame It On The Boys. Avec les explications en anglais… et en néerlandais. Et plus d’une fois. Et avec l’accent correct, SVP. Sachant qu’il maîtrise également parfaitement le français, si Mika n’avait été chanteur, il aurait pu se lancer dans l’interprétariat.

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Pour l’heure, il est chanteur et cela lui va comme un gant. Le piano aussi lui va comme un gant. Les accords additionnels dont il nous gratifie sur les intros de Billy Brown, Stuck In The Middle ou encore Happy Ending en sont les meilleures preuves.
Si j’apprécie le tonus des chansons du grand bouclé, certaines ont tendance à passer plus souvent dans mes oreilles : Happy Ending, Rain et Love Today, par exemple. Et en chair et en os, qu’est-ce que ça donne ? Ça donne Nat avec l’œil humide lorsqu’il entame le refrain de « Happy Ending » puis retrouvant le sourire grâce à l’énergie de la pourtant si triste « Rain ». « Love Today » a été un des plus grands moments de ce concert lorsque le chanteur est descendu près de son public qui chantait le « lalilalilou » à tue-tête. Vers la fin de la chanson, Mika fait mine d'éliminer tout son band avant de retourner son doigt meurtrier sur lui-même et de s'écrouler sur le piano laissant Martin Waugh, son guitariste, assurer seul les "lalilalilou" ad vitam aeternam. Mika, pas si mort que ça, nous dit que nous entendrons la ritournelle de Martin jusqu’à la fin de notre vie et ce, quoi que nous fassions. A moins qu’à son signal, tout le public lève les bras et saute. Lorsque « trois » retentit, la place entière se transforme en marée vivante ! Par chance, j’ai filmé ce moment incroyable et encore aujourd’hui, à revoir la vidéo, je réalise que des moments comme ça, on n’en vit pas tous les jours et que ce grand gaillard apporte à son public bien plus qu’il ne le soupçonne probablement.

© www.suikerrock.be

Le nouvel album de Mika sortira en septembre mais le public du Suikerrock a eu l’occasion d’avoir un aperçu de ce qui l’attend grâce à six chansons : Lola, Underwater (avec une interprétation qui m’a touchée en plein cœur), Make You Happy, Celebrate, Elle Me Dit et la plage-titre de ce troisième opus, The Origin Of Love.
Après une explosion de de confettis dorés qui a illuminé la scène de mille feux, Mika nous avoue qu’il n’avait encore jamais joué en plein milieu d’une ville comme celle-ci. Il apprécie également la beauté de l’église mais pense que Dieu ne serait probablement pas content de voir le logo Coca-Cola près de sa « maison ». Il se retourne alors et lance un de ses sourires coquins dont il a le secret avant de lâcher : « Mais il ne nous en voudrait pas à nous… parce que nous sommes cools ».
 « The Origin Of Love […] the origin is you », dira-t-il. En pointant le doigt vers son public, lui déclarant son affection.
Mais tu sais, Mika… Toi aussi, c’est quand même difficile de ne pas t’apprécier.
Tu as créé ce monde rempli de couleurs et de bonne humeur où il fait parfois bon se réfugier quand tout va mal.
Tu sais parler de choses qui touchent chacun d’entre nous.
Sous des airs de p’tit gars un peu insouciant, je suis persuadée que tu sais très bien ce que tu fais tout en gardant un côté bon enfant et plein de cette fraîcheur que j’apprécie.
Et en plus, il parait que tu es sympa dans la vie de tous les jours. Si, si, on me l’a confirmé…
Alors finalement, tu sais… tu es un vrai beau artiste et je t’aime musicalement.



Feu d'artifice de p'tits papiers dans le monde de Mika...
© Nat Lecoq

J’ai failli oublier… cinq étoiles à son (ses ?) ingénieur(s)-son ! J’ai fait trois festivals cet été et ai dû porter des bouchons d’oreille à chaque concert. La prestation de Mika est la seule où je n’ai pas eu à les porter parce que le volume sonore était tolérable. Et pourtant, connaissant le nombre d’octaves que le chanteur est capable de couvrir, ce n’était pas gagné d’avance. Chapeau bas, les gars de la sono, ça fait du bien de se servir de ses oreilles sans être inquiétés…



Je ne peux pas finir cette review sans un énorme merci aux organisateurs du festival pour m’avoir autorisée à faire usage de leurs photos pour illustrer les deux chroniques du festival. Félicitations aussi à eux pour cette très belle organisation et rendez-vous l’an prochain avec – je l’espère - une aussi belle affiche et d’autres belles surprises.

Website du Festival Suikerrock : http://www.suikerrock.be/fr



Programme du 28 juillet :
Luc Van Acker
School’s Cool
‘T Hof Van Commerce
Arsenal
LMFAO
Mika



Suikerrrock Festival – Tienen (Jour 1 : 27/07/2012)



Me voilà encore sur la route pour d’autres aventures musicales. Cette fois, direction la cité belge du sucre : Tienen en VO et Tirlemont en version française. Créé en 1987, le Suikerrock a déjà accueilli sur sa Grote Markt bon nombre de personnalités diverses : Axelle Red, Iggy Pop, Arno, Within Temptation, Scorpions, Simple Minds, Zucchero, Roxy Music, Deep Purple, Roxette…

Ici, rien à voir avec les plaines de Werchter et des Ardentes… Les Tirlemontois, quand ils font la fête, c’est en plein milieu de la ville, sur leur Grand Place. Devant moi, la scène. Derrière moi, l’hôtel de ville… accessoirement transformé en loge des artistes. A ma droite… une église. Et pas la plus petite de Belgique, svp ! La place comporte également différents cafés sur ses côtés, ce qui m’aura permis de profiter de certains  concerts… assise à une terrasse de café. Pas commun, le Suikerrock !



Premier groupe à monter sur scène ce vendredi, Sweet Savage. Un groupe né à Belfast en 1979 qui a notamment eu dans ses rangs Vivian Campbell, ex-guitariste de Dio, Def Leppard et, plus récemment, Thin Lizzy.
Du groupe d’origine ne subsiste plus que Ray Haller, le chanteur, ce qui n’empêche pas le groupe d’assurer sur scène. Sweet Savage, ça envoie un max de riffs de guitares, mais avec élégance. Les riffs sont nombreux et bien placés. Vocalement, Mr Haller assure aussi. Il a même suffisamment de souffle que pour nous faire la causette entre deux chansons. Il blague en nous disant qu’il va « faire quelque chose de très rock’n’roll », à savoir… boire de l’eau. Il soulignera quelques points communs entre la Belgique et l’Irlande, à savoir que les irlandais, comme les belges, aiment la bière et faire la fête. Qui serais-je pour le contredire ? Sachez d’ailleurs que du coup, il nous a invités à venir faire la fête chez lui quand on veut. Sympa ! Mais eh, euh, minute… tu ne nous as pas donné ton adresse, malin !!

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Sweet Savage a principalement joué des morceaux de ses premier et dernier album, Regeneration, sorti l’an dernier. Le morceau Regenerator donne d’ailleurs un super résultat une fois jouée en live et valait le déplacement à elle seule !
Ils joueront également « Killing Time », titre repris par Metallica sur la face B de leur single « The Unforgiven », sorti en 1991. Haller soulignera d’ailleurs le côté sympa du groupe lorsqu’il les a rejoints fin 2011 sur scène pour chanter le morceau avec eux.
Ils finissent le set avec la chanson traditionnelle irlandaise, Whiskey In The Jar, à la sauce Sweet Savage. Rock’n’roll, quoi !
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Ensuite… Channel Zero. Comment vous dire ? J’ai fui ! Et vite ! Dieu sait ce qui s’est passé mais je n’ai pas du tout été réceptive et ce, à une vitesse défiant toute concurrence… Une autre fois, maybe. Pour cette fois-ci, ma copine et moi sommes allées nous promener dans les piétonniers de la ville où différents commerçants avaient installés leurs échoppes avant d’aller souper et de revenir pour le set suivant.


Set assuré par les anglais de Status Quo. Et fort bien. Moyenne d’âge sur scène : 60 ans. Et autant d’énergie que si 60 personnes avaient été sur scène!
Le groupe va revisiter une bonne partie de sa carrière sur scène, autant les morceaux de leur cru (Caroline, Rain...)  que des reprises, le tout toujours avec entrain et bonne humeur : nous aurons ainsi droit à "Rockin' All Over The World" de John Fogerty qui a fait bouger et chanter toute la place ou encore, dans la partie rappel, à un medley très Chuck Berryien de "Rock And Roll Music/Bye Bye Johnny", prouvant définitivement que ces gars-là ont le rock dans le sang. Nous aurons également droit à la célèbre « In The Army Now » qui a, bien évidemment, aussi fait bouger la foule. Là, pour le coup, j’étais redevenue la gamine qui avait découvert le morceau dans les 80ies.
J’ai particulièrement apprécié autant l’interaction entre eux qu’avec nous : ils avaient l’air ravi d’être là et de jouer ensemble pour leur public.
Au final, ces gars-là connaissent leurs cordes de guitare, touches de claviers et cymbales comme pas deux. C’est finalement logique puisque, même si la line-up a changé avec le temps, Status Quo n’a jamais arrêté de faire de la musique. Le groupe a démarré sa carrière en 1968 et a sorti 29 albums, dont le dernier en date est sorti l’an dernier.
Et… tuyau : il est prévu une réunion de la line-up originale (Francis Rossi, Rick Parfitt, Alan Lancaster and John Coghlan) en mars 2013 et la sortie d’un album. Plus un autre opus avec la line-up actuelle. Deux albums de Status Quo pour 2013, les fans vont être ravis !

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Petite pause entre deux sets, nous nous posons sur un coin de trottoir où nous sommes abordées par un charmant photographe et son compagnon d’aventure. Il est persuadé de m’avoir déjà vu le jour précédent… Non, non, mon ami… mais on se reverra demain si tu veux. Clic, clac… et une photo immortalisant notre premier passage au Suikerrock.


Debout ! La tête d’affiche arrive… et quelle tête ! Mr Vincent Furnier himself, alias Alice Cooper. Juste avant le concert, la pluie commence à tomber sur la place. On annonçait des orages et quelque part, cela ne m’aurait pas surpris : quoi de plus adéquat quand on accueille un Prince des Ténèbres sur scène, finalement ? Mais nous devrons uniquement nous contenter de pluie ce soir...
Alice Cooper et son band nous avaient déjà fait l’honneur d’un passage en Belgique en novembre dernier, concert relaté par Laurent Rieppi dans son article.
Alice Cooper, c’est un vrai show visuel, un truc comme seuls les américains savent le faire.
Une arrivée sur une tour dont le bas est recouvert d’une toile d’araignée, Alice trônant au sommet, vêtu d’une veste qui lui donne lui aussi un air arachnéen. Logique, le morceau, c’est « Black Widow ». En contrebas, ses trois guitaristes et son bassiste, et en arrière-plan, son batteur, tous également vêtus de cuir noir et clous argentés.

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Nous avons également eu droit à un Alice montrant un côté tendre avec sa poupée gonflable sur « Only Women Bleed », poupée qui a souffert le morceau suivant (Cold Ethyl) avant de finir carrément expédiée à l’autre bout de la scène. Pas facile d’être compagne de scène de Cooper !
Cooper disparait de la scène avant de revenir… Et mais... attendez une seconde !!! Il s’est transformé en géant et domine la scène sur la quasi-totalité de la hauteur pour « Feed My Frankenstein ». Impressionnante mise en scène ! (Et chapeau bas aux techniciens planqués sous le Cooperstein !)
Cooper chantera une bonne vingtaine de titres de son répertoire, terminant son set en beauté avec un mash-up de son « School’s Out » et du « Another Brick In The Wall » des Pink Floyd, un mélange des plus efficaces et agréable à voir et entendre !
Il reviendra sur scène pour un dernier morceau, « Elected », vêtu d’une vareuse des Diables Rouges et nous demandant si nous serions prêts à l’élire Président. Moi j’veux bien, tu sais, mais alors faut qu’on fasse passer la Belgique d’une monarchie à une république ! Notre nouveau président (euuhh..) repart en coulisses chercher un drapeau aux couleurs de la Belgique qu’il brandit bien haut avant de finir le set et de nous saluer avec son band.
Un band particulièrement impressionnant. Tellement en fait que je suis allée faire des recherches sur ces cocos une fois rentrée chez moi. Et le résultat est impressionnant.
Honneur aux dames : Melle Orianthi reste celle qui m’a laissée bouche bée : un style vestimentaire extra et une maîtrise des cordes de guitare comme on en a rarement vu. Résumé professionnel : première scène à 15 ans avec Steve Vai, à 18 ans avec Santana qui l’avait invitée sur scène tellement il était impressionné, collaboration avec Prince, apparition au Festival Crossroads de Clapton et aurait dû faire partie de la tournée « This Is It » de Michael Jackson. Rien que ça… J’ai depuis écouté ses deux premiers albums solos, Violet Journey et Believe, et vous les conseille vivement !

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Ryan Roxie a fait partie de Slash’s Snakepit, supergroupe fondé – vous l’aurez deviné – par l’ex-guitariste des Guns’n’Roses. C’est d’ailleurs un autre ex-Guns, Gilby Clarke qui le recommandera auprès de Cooper en 1996.

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Tommy Henriksen est… l’homme touche-à-tout. Auteur-compositeur, musicien (guitare, basse, claviers..), programmation, mixage, il est sur tous les fronts. Et sur tous les styles musicaux : Meat Loaf, Lou Reed, Lady Gaga, Daughtry, Kristin Chenoweth, Christian Kane… Il est également une des personnes que l’on retrouve à la barre de « Welcome 2 My Nightmare », le dernier opus de Cooper. « I’ll Bite Your Face Off » et « Caffeine », deux des morceaux joués ce soir, sont d’ailleurs le fruit de son travail avec le rockeur.

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Chuck Garric, bassiste, a joué pour Billy Bob Thornton mais également pour Dio, le groupe du défunt Ronnie James Dio. Il a également collaboré avec Robby Krieger et Don Felder, respectivement guitariste des Doors et des Eagles ou encore avec Ted Nugent ou John Corrabi qui a un temps fait partie de Mötley Crüe.

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Le nom du batteur, Glen Sobel, ne m’était pas étranger mais il m’a fallu pousser un peu plus mes recherches. Celles-ci m’ont ramenée à mon coup de cœur musical de 2011 : Sixx AM. Glen Sobel avait assuré la batterie lors de la première tournée du side-project de Nikki Sixx. Il a également fait partie de Beautiful Creatures, groupe de rock dont a aussi fait partie DJ Ashba, un des autres membres de Sixx AM. S’il avait pu me voir de la scène, il aurait certainement souri, Glen, de me voir avec mon T-shirt… Sixx AM. :D
Un groupe avec un sacré background, donc. Sait s’entourer, Alice ! J’ai d’ailleurs apprécié la belle complicité entre eux lors de leurs parties solos tout comme j’ai apprécié le moment où le groupe s’est installé devant la batterie de Sobel avec Cooper devant eux, tel un professeur qui leur faisait répéter leur leçon. Chouette équipe !
Au-delà d’un certain âge, on peut très vite avoir l’air pathétique sur scène. Pas Alice Cooper. Il est bien présent sur scène et assure comme un pro. Son monde lui colle tellement bien à la peau qu’on peut difficilement imaginer une autre personne monter sur scène et donner ce qu’il nous a donné. J’ai adoré ! Même la pluie n’a pas altéré mon contentement devant ce spectacle…

© www.suikerrock.be

Une fois le spectacle fini, direction la gare, retour à Liège, dodo et… retour le lendemain !

Programme :
Sweet Savage
Channel Zero
Status Quo
Alice Cooper