mercredi 16 novembre 2011

Top of the 90ies - Country Hall (11/11/2011)

J’étais ce vendredi au Country Hall de Liège pour assister à la soirée « Top of the 90ies ». Vous allez vous dire que j’ai viré complètement barge pour oser aller voir/écouter des artistes et groupes « dance » des années 90… Replantons le décor : la place m’était généreusement offerte, je n’avais donc pas grand-chose à perdre… Mon temps peut-être mais bon, « Music is music » et c’était l’occasion de passer une soirée entre collègues.

Trente minutes après l’heure annoncée de début de spectacle, toujours rien… On serait dans une école que les artistes se seraient retrouvés devant une salle vide, le quart d’heure académique ayant été dépassé depuis belle lurette. On patiente en discutant, en se racontant les dernières nouvelles et puis toutes les lumières s’éteignent… Entrent en scène des jongleurs munis de bâtons enflammés qui nous offrent différentes chorégraphies pendant 20 bonnes minutes. Je dois dire que c’était assez sympa à regarder et plutôt original… Je n’ai eu qu’une inquiétude : les côtés de la scène étaient masqués par de longs rideaux et j’avoue m’être dit que feu + rideaux = aie ! aie ! aie ! Ne voyons pas tout en noir mais repérons tout de même la sortie la plus proche et le moyen le plus rapide d’y accéder au cas où…

La partie suivante est assurée par un ensemble de danseurs qui introduisent le spectacle « Top of the 90ies ». De sacrément bons danseurs ! J’aurais juste souhaité que l’éclairage soit un petit peu moins violent : par moments, je ne les voyais même plus… Dommage…

Bref, entrons dans le vif du sujet… La présentation est assurée par deux groupes de personnes : un anglophone et deux francophones qui opèrent entre chaque passage d’artistes.

C’est Rozalla qui démarre le show avec ses deux hits « Are You ready to Fly » et « Everybody’s Free »…
Elle sera suivie du groupe « Culture Beat » qui sera, pour moi, le héros de la soirée. Presque 20 ans après leurs débuts, le chanteur a toujours la pêche pour danser malgré un léger embonpoint. Rendons-lui justice, il est hyper-synchro avec les deux autres danseurs et lui et Tania, sa chanteuse, mettent l’ambiance dans le public en lui demandant de répéter différentes « expressions » (des « oh oh ! » « eh ! eh ! » et « ouh ouh »).

A peu près entre chaque groupe, on nous diffuse des extraits de clips vidéos classées par thèmes : dance, chanson française, rock… J’avoue que lorsque j’ai entendu/vu les clips de Queen (avec Elton John), des Red Hot Chili Peppers, de Bon Jovi, de Depeche Mode et de Nirvana, j’ai éprouvé un grand soulagement : enfin, « mon » monde à moi… Ca va me permettre de tenir le coup, j’ai rechargé les batteries…

Une personne de notre petit groupe attire mon attention sur quelqu’un qui se trouve dans l’allée centrale juste à côté de nous : ah ben oui, c’est bien Benny B. Logique, il est aussi des 90ies après tout…

Lorsque les présentateurs ont lâché le nom de « East 17 », de nombreux cris (féminins, of course) ont retenti de tous les côtés, ce qui m’a fait rire… Même ado, je n’ai jamais su hurler comme une hystérique après les artistes que j’aimais. Chanter leurs chansons avec eux et crier un « youhou ! » de joie d’avoir reçu de la bonne musique par contre… Les fans hystériques m’inquiètent : je n’ai jamais oublié cette fille inconnue au bataillon qui m’avait attrapé le bras pour me crier, les larmes coulant des yeux, « Il est là, devant moi !! », le « il » étant Robbie Williams.


Take That (including Robbie Williams) étant revenu avec succès sur le devant de la scène, c’est leur plus grande menace des 90ies que j’ai sous les yeux ce soir… Moins un. Parce que maintenant, les East 17 sont trois et ne comportent dès lors plus deux chanteurs mais un seul. Première chanson, paf ! Problème technique avec le micro, on entend à peine le chanteur mais lorsque retentit le refrain, soudainement, ça donne de la voix. OK, on a plus de voix à trois que seul mais tout de même… Je m’en doutais mais en ai alors la pleine certitude : certaines parties sont un play-back du plus bel effet… Marrant, on parlait justement un peu plus tôt dans la soirée de la blague qu’avait joué Muse lors d’un passage à une télé italienne où on leur avait demandé de chanter/jouer en play-back. Je laisse les fans en profiter… Pour les autres, disons que quitte à faire du play-back, autant ne pas occuper la place qu’on a habituellement dans le groupe et inverser tous les rôles…


Bref, je diverge… Je suis à peu près certaine que tous les artistes ne chantent pas entièrement en play-back mais si ça ne dérange pas les danseurs qui sont dans la fosse, ça dérange la fan de musique que je suis. Quand on est artiste, on joue le jeu jusqu’au bout… Qu’est-ce qui peut désormais m’empêcher de penser que déjà à l’époque, c’était du bidon ? Dommage, fort dommage…

East 17 est suivi de Mo-Do (souvenez-vous « Ein, zwei polizei ; Drei, vier… Avec lui, on avait au moins appris à compter jusqu’à neuf en allemand). Mon collègue se tourne vers moi en me demandant s’il est réellement allemand. Au moment où je lui réponds « Je pense qu’il est italien », je l’entends parler la langue de Leonard de Vinci. Nous aurons même droit à un impressionnant « O Sole Mio » de la part de ce grand agité qui aura au moins animé la foule.
Après, arrivée d’Ice MC… Ce groupe-là, je l’aimais assez bien et je dois d’ailleurs toujours avoir le CD qui traîne quelque part à la maison. Il nous chantera trois de ses plus grands succès dont le « It’s A Rainy Day » (Franchement, venir chanter ça à des belges, c’est cruel… On sait qu’il fait toujours pluvieux en Belgique…)


Le mix qui vient après a été assez amusant dans le sens où on s’est un peu lâchés avec mes compagnons de salle : Ricky Martin, Lou Bega, Francky Vincent… On s’est mis à danser sur nos sièges : de vrais zouaves passionnés ! Mais un peu déchaînés lorsque Paradisio arrive sur scène avec un claviériste aux lunettes noires. Ma collègue m’attrape le bras pour me dire : « Eh ! regarde, c’est Jean-Michel Jarre ». Et moi de lui répondre : « Mais nan, c’est Gilbert Montagné ! ».

S’ensuit Haddaway, plutôt bien conservé malgré les années qui passent, qui nous chante ses plus grands hits, rejoint par le chanteur d’Ice MC et quelqu’un que je pense être Dr Alban, reconnaissable grâce à ses dreadlocks.

A la fin de la prestation, les deux présentateurs francophones nous réservent une surprise… qui n’en est pas une pour notre petit groupe. Ooooh Benny B sur scène ! Qui va se faire huer à sa sortie de scène pour ne pas avoir au moins lancé à la foule un « Mais vous êtes fous ! ». Le public lui aurait pourtant volontiers répondu « Oh oui »… On nous présente aussi l’organisateur, un certain Patrick… Mais nous, on répond, pleinement conscients qu’ils ne nous entendent pas mais complètement sur notre lancée : « C’est pas Patrick, c’est Gilbeeeeeert Montagnéééé !!»

Bref, vous l’aurez compris… Je me suis bien amusée avec mes collègues mais musicalement, je n’ai pas connu l’extase de l’année. Je n’y étais pourtant pas allée avec un a-priori négatif puisque je dois avouer que j’appréciais certains artistes/groupes « eurodance » des 90ies mais ces plays-backs n’ont pas aidé. Cela dit, il ne faut jamais oublier non plus que si le Country Hall bénéficie d’une infrastructure imposante en termes de place et de visibilité, il n’en reste pas moins un bâtiment initialement prévu pour des événements sportifs, pas pour des concerts où l’acoustique se doit d’être irréprochable pour un résultat optimal. En même temps, « Top of the 90ies » au Forum de Liège, ça ne l’aurai pas fait non plus…

Autre chose : les déformations professionnelles, ce n’est pas toujours une bonne chose… Je me suis sentie obligée d’aller faire l’une ou l’autre vérification concernant les groupes. J’ai découvert que Tania Evans a quitté Culture Beat en 97 pour ne plus revenir… mais alors, c’était qui cette gonzesse qui chantait pile poil comme la fille dans la vidéo de l’époque ? Et le type? Je vais revoir la vidéo des 90ies. Et... aaaah, c'est pas le même!!! (Même pas une ombre de doute possible!). Mon monde s’écroule, je doute de tout maintenant… Et si, tout au long de la soirée, nous n’avions eu que.. des sosies ? Des faux ? Il y a des jours où rester dans l’ignorance est préférable… Ignorons donc qu’un soir d’automne 2011, j’ai participé à une soirée « Eurodance ». Mais savourons tout de même le fait que je n’ai pas eu à payer 45 Euros comme certains l'ont fait…

1 commentaire:

  1. J'aurais dû payer... j'aurais été dégoutée!
    Les ingés... étaient vraiment de pacotilles...
    Les vidéos qui ne sont pas calées avec le son, les micros qui vont pas, les playback à la con (euh oui, fallait s'en douter que c'était du playback...) et les blancs-scène entre les groupes... hum hum... pas très pro!
    Sinon, je me suis démantibulée le corps toute la soirée! j'ai dansé comme une folle...
    bah waii, playback ou pas, c'était remember the 90ies, puis avec une belle bande de potes, c'est toujours gai.
    Comme je dis, j'aurais dû payer, je l'aurais mal digéré...
    Au final, on s'est bien amusé... c'est ce qui compte ;-)
    ps : terrible le playback inversé de Muse ;-)
    ps 2 : le Brian de east17 a quelques soucis avec lui-même je pense ;-) il est passé sous sa voiture il ya quelques années... et euh, je pense qu'il n'est pas très remis.
    ps3 : quoi!!! c'était des feux!!! des sosies!!! scandale!!!
    ;-)

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