lundi 17 octobre 2011

Vegas - An Hour With... (2011)

Vous trouverez ci-dessous le dernier article que j’avais écrit sur le groupe FB : celui-ci présentait un groupe belge qui m’a fait craquer début août… La chronique est peut-être un peu longue mais détaille un album qui – selon moi - vaut la peine qu’on lui prête une oreille…
Si je la poste à nouveau, c’est parce que 2 mois se sont écoulés depuis cet article et que je n’ai pas changé d’avis quant à la qualité de l'album…
La seule différence, c’est que l’article a fait son petit bout de chemin jusqu’aux membres du groupe et leur entourage et que nous avons fait un peu connaissance de manière virtuelle… dans un premier temps.

Nous nous verrons « en vrai » ce 21 octobre lors du concert qu’ils donneront au Tipi à Liège, ce dont je me réjouis déjà...
Vous y êtes bien évidemment les bienvenus !

La chronique maintenant :
« [...] Avant d’aller pérégriner de l’autre côté de la Manche et lors d’un jour de plein soleil (un des rares de cet été 2011), j’écoutais les enchaînements musicaux de ma radio favorite assez distraitement lorsque mon oreille a capté un truc qui lui a plu en moins d’une minute…

Une minute, c’est à peu près le temps qu’il a fallu pour me jeter sur le site internet de ladite radio et choper le nom du groupe et du morceau.

Moins d’une heure, c’est le temps qu’il a fallu pour trouver d’autres chansons à écouter, persuadée qu’un aussi bon morceau n’était qu’un heureux « one-shot ». Tu parles ! Trois morceaux, trois autres bombes !

Moins de 24 heures, c’est donc le temps qu’il a fallu pour aller chercher l’album du groupe.

42 minutes, c’est juste le temps qu’il faut pour être séduit(e) par le travail du quatuor de Vegas…

Et si je vous en parlais un peu de ces 42 minutes ?

10 chansons… 10 petits doigts qui ont chacun leur caractéristique et qui forment un tout homogène. Car oui, « An Hour With… » est un bel ensemble et je salue à ce titre la ou les personnes qui ont pris soin d’agencer les chansons dans cet ordre car il n’aurait pas la même saveur…

Avant de me procurer l’album, j’ai visionné une interview du groupe où ils précisaient qu’ils avaient mélangé du rock avec de la musique électronique. D’ordinaire, cela m’aurait inquiété mais je me suis souvenue que les Killers mélangeaient eux aussi ces deux styles et que cela n’altérait en rien la qualité de leurs chansons. Même observation pour Linkin Park qui y ajoute même du rap. Et de fait, on entend des sons électroniques mais ceux-ci se fondent à merveille dans l’environnement rock : ils sont tout bonnement complémentaires.

Maintenant, abordons le cœur du sujet, voulez-vous ? Track by track…
1- « Just Lovers » : il démarre fort, cet album ! On comprend en un temps record qu’on a affaire à du rock’n’roll. Et du costaud ! Pour peu, j’aurais eu l’impression de m’être trompée de CD et d’avoir chopé le dernier CKY en lieu et place mais… nan, c’est pas encore tout à fait la même chose que le groupe de West Chester (Pour ceux qui ne connaissent pas, suivre le lien : http://video.aol.com/video/afterworld/4018559974 ). « Why do you fight your instincts ? We are just some kind of animals » (Pourquoi combats-tu tes instincts ? Nous sommes juste une espèce d’animal), je pense que le ton est donné : on vous mets dans le bain dès le début! C’est mieux, remarquez, ça évite les mauvaises surprises après…

2- « Katy Spears » : celle-là, elle a un refrain qui écrase tout sur son passage ! Je défie quiconque de ne pas taper du pied en cadence ou de carrément se lancer dans un pogo d’enfer. En « live », ça doit faire mal, ce morceau ! Et cette Katy Spears (Cousine éloignée de l’autre ??) m’a l’air d’être un sacré bout de femme qu’il ne doit pas forcément être bon de croiser un jour…

3- « The Fool » : aaaah ma chanson chérie, celle qui me les a fait découvrir… Mis à part la recherche hâtive du nom du groupe, je peux vous dire que cette chanson m’a fait abandonner mes lavettes et mon lavage de vitres pour me trémousser comme je le fais souvent lorsque j’ai dans l’oreille une chanson constituée d’énergie pure ! J’avais juste oublié un détail : les rideaux étaient ôtés et les voisins et passants ont du se dire qu’une pestiférée habitait dans le quartier ! Tant pis, je survivrai… Après tout, la chanson s’appelle « The Fool », non ?

4- « Better Days » : à ce jour et à ma connaissance, la seule chanson pour lequel le groupe a fait un clip. Encore une fois, une bonne rythmique et une mélodie qui entre facilement en tête… Je disais en boutade le soir où je les ai découvert que cette mélodie tournait tellement dans mon cerveau qu’elle allait me filer des insomnies… Pas loin : ai dormi 2 heures cette nuit-là. J’hésite encore à blâmer la chaleur ambiante dans ma chambre ou les membres du groupe….

5- « Welcome on the Deadfloor » : dès la première écoute, c’est la chanson qui m’a le moins touchée musicalement parlant… Cela dit, les paroles sont superbes et finalement, la musique colle tout à fait à ce qui est chanté. Puisque j’aborde ici le volet écriture, Vegas ne la joue pas simple niveau des paroles de ses chansons… On est loin des gentilles phrases propettes, des « Je l’aimais, elle m’a quitté et je suis dévasté » : entre deux lignes, on entrevoit parfois une grande part d’ombre et de noirceur mais on trouve aussi quelques éclaircies, quelques phrases qui « font du bien au cœur »…

6- « Livin’ In A Shadow » démarre avec un son lancinant qui pourrait rappeler un temple tibétain mais cette idée se dissipe rapidement lorsque les percussions de la batterie et le son de la guitare s’y ajoutent… Ce morceau est totalement envoûtant… A la première écoute, je me suis immédiatement dit que cette chanson avait toutes les qualités pour faire partie d’une B.O de film de science-fiction ou d’horreur. Et pourquoi pas le prochain volet de « Resident Evil », tiens ?


8- « Feel High » : vocalement, ce morceau, c’est un sacré numéro de haute voltige vocale ! La rythmique est particulièrement rapide et demande donc toute l’attention du chanteur pour ne pas glisser et tomber en bas de la falaise… Alors oui, vous me direz qu’en studio, on peut arranger beaucoup de choses et je vous répondrai que oui, parfois, pour le bien de la chanson, il faut le faire… Résultat : je me demande ce que donnerait cette chanson en concert… En attendant, je salue bien bas Alix qui a un timbre de voix sympa et qui, sur chacun des morceaux, a réussi à chanter dans un anglais clair et intelligible. Il n’y a rien de plus gonflant que des chansons anglophones où les interprètes mangent la moitié de leurs mots!
7- « Another Day » est un exemple de la complémentarité musique électronique/musique rock dont je parle plus haut. Le morceau démarre avec une boucle électronique auxquels viennent se greffer la batterie, la basse et la guitare ; le tout formant un ensemble cohérent. Tellement cohérent que j’ai fini par focaliser sur la musique et n’ai pas réalisé que la chanson ne comporte que peu de paroles. Plus j’écoute cette chanson, plus je me dis également que les Thirty Seconds To Mars devraient certainement aimer nos ptits gars !

9- « Fashion Song » : je suis une aficionado de la batterie… avec ce morceau, je suis gâtée, du début à la fin (Merci Mr Fox, c’est l’éclate totale !). Indépendamment, le message véhiculé m’intéresse : à l’heure où on « formate » les gens pour des émissions de télévision, où la plupart des jeunes se ressemblent tous via leurs habitudes vestimentaires ou leur façon de parler, il est bon de se rendre compte qu’on n’est pas seul à ne pas vouloir n’être qu’un… clône (clown ?) de société.

10- « An Hour With Me »… La perle, celle qu’il fallait pour clôturer l’album… Si Vegas démarre son album en force, il le termine tout en douceur, tout en subtilité, tant dans sa musique que dans ses paroles… Vous connaissez cette émotion que l’on ressent à un moment bien précis d’une chanson ? Ce petit truc qui vous donne un frisson sur l’échine, qui vous amène une larme au bord des yeux ? Pas de peine mais « juste » de bonheur parce que c’est « juste » beau? J’l’ai eu ce moment… Quand Alix entame ce « You know I love you more than you hurt me… I know that I am not so easy », quand Seb entame ce superbe solo de guitare final qui nous laisse comprendre que… oui, ça va être fini et que c’en est bien dommage…


Quelques autres petites infos/impressions : le groupe est issu du plat pays qui est le mien… La dernière fois que j’ai été séduite par un groupe belge, c’était par Arid et son « Under the Cold Street Lights ». L’an dernier, donc. Deux belles découvertes en un an. C’est bien. Je me dis que le rock belge a un bel avenir, tant au nord qu’au sud du pays. Et en ces temps troubles, j’aimerais que le rock reste belge. Pas wallon. Pas flamand. « Juste » belge. J’aimerais.

PS : Une seule question me taraude encore : si je comprends que les noms de Mario Guccio et Roland De Greef apparaissent sur la pochette (les chanteur et bassiste de Machiavel sont proprios du label du groupe, Moozoo Music), comment une ancienne Miss Belgique (Tatiana Silva en l’occurrence) arrive-t-elle à se retrouver dans les remerciements d’un groupe de rock?
Bref, si vous voulez vous faire une franche idée par vous-même, autant aller quelques autres chansons du groupe via leur page FB et même leur laisser un ptit mot si le coeur vous en dit : http://www.facebook.com/vegasmusic?sk=wall »

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