mardi 18 février 2020

Saule – Botanique (13/02/2020) et Reflektor (14/02/2020)



Cher Baptiste, (bah oui, la première fois que j’ai parlé de toi et de ton Géant, je me suis adressée directement à toi donc autant continuer, hein…)

Deux soirées avec toi, cela ne se refuse pas. Surtout quand tu souhaites nous présenter quelques nouveaux morceaux de ton futur album, qui paraîtra plus tard cette année.

Après une soirée dans la salle de la Rotonde à Bruxelles jeudi soir, retour at home vendredi pour retrouver l’ambiance liégeoise du Reflektor où, presque trois mois auparavant, je profitais d’un bon moment avec ton pote Charlie.

Un concert de toi, une fête permanente, en fait ! Notamment quand tu décides de chanter certains morceaux… tu sais bien, ceux qui donnent envie de bouger. Il y a par exemple eu Dusty Men, transformée pour l’occasion en l’adaptant à Jug, le ch’ti qui t’accompagne sur cette mini-tournée et qu’on connait bien, maintenant. Et en fait, à l’instar de cette petite fille qui danse que tu as rencontré et qui t’as inspiré une nouvelle chanson, nous aussi, on oublie tout et on se laisse emporter…



Et puis y a ce lien, aussi. Parce que t’as beau être ce bon gros géant qui nous a un jour chanté « je vous emmerde », on comprend vite que ce n’est pas à ton public que tu t’adressais. Et que tu l’aimes bien, ton public. Ça se voit rien que par l’interaction que tu maintiens avec lui. Un concert avec toi, ce n’est pas en mode « ex cathedra et puis je rentre chez moi ». Nan, nan…  tu interagis et du coup, le public, il te parle. Et tu l’écoutes. On se sera notamment bien éclaté à Bruxelles avec la special request L’Opéra que tu as gentiment accepté d’offrir, rappelant à tous que tes chansons sont de belles histoires dont on envie de connaître la fin. Cela dit, même en connaissant la fin, moi, je ne m’en lasse pas de celle-là. Au-delà de la performance vocale, elle me fait toujours autant marrer à chaque écoute. Bref, ajoute encore quelques autres chansons du même acabit et c’est impossible de nier que cela aide à créer une certaine connivence avec ton public… 



Quoique... quoiqu’il faut reconnaître qu’il y a bien eu une chanson où nous n’étions apparemment pas dans ton texte.  Mais cela est une toute autre histoire. Une toute autre histoire, c’est aussi, par exemple celle d’un micro indiscipliné à Bruxelles, d’un moment d’égarement qui fait que les babies finissent sans sitters ou celle du tout nouveau fanbase de Logan qui a vu le jour à Liège (le fanbase, pas Logan, hein !).

♫♪ Oui mais toi... tu n'es pas dans mon texte.. ♫♪



On ne reviendra pas sur l’efficacité d’Un Type Normal où on a passé le chemin du retour vers Namur à la chanter avec Antoine et Steph (voire même – dans mon cas – jusqu’à la fin du week-end) ou sur le même côté entêtant de Si, un morceau des débuts. Il y a aussi eu cette chouette chanson à Anna de tous bords et origines que j’espère voir apparaître sur ton nouvel opus.




D’ailleurs, les gens qui ne vous connaissent pas trop, toi et tes musiciens, s’imaginent souvent que vous faites de la « gentille » pop. Mmouais… z’auraient du v’nir écouter la version live du Chanteur Bio.  Parce que quand Jug commence à triturer les cordes, ça envoie du bien bien lourd. Et toi, du coup, tu enchaînes. Tu commences par chauffer le public pour les chœurs – qui parfois se lance tout seul sans que tu n’aies à demander -  et puis… niveau vocal, t’envoies une baffe dans la tronche comme on en reçoit rarement. Bref, parler de bio à coup de rock and roll, c’est pas donné à tout le monde et faut oser, quand même… Bah, toi et Jug vous l’avez fait. Et fingers in the nose, en plus… Un peu comme le type qui nous a balancé le signe des cornes. A la Ronnie James Dio, dis donc ! Bref… C’était B.I.O (Bonnard, Impeccable et Oh My God !)


HELL YEAH!



« Et la tendresse là-dedans ? » me glisse à l’oreille un proche. À qui je réponds que nous n’en avons pas manqué non plus. Alors oui, OK, frustration intense, je n’ai toujours pas eu Vieux, ma préférée de toutes, celle pour laquelle je te garantis que tu vas m’entendre un jour hurler à travers une salle « J’veux chialer, joue-nous Vieeeeeeeeeeeux, s’te plait !! ». Et je pleurerai. Parce que ses mots autant que ses notes se frayent un chemin droit dans le cœur à chaque écoute. Encore plus aujourd’hui que vendredi, pour tout te dire…
Tu nous as aussi offert en primeur Ce Qu’il M’Arrive de Mieux. A Bruxelles, je la trouvais superbe ; à Liège, elle m’a touchée. Non, rien à voir avec le fait que nous étions le jour de la Saint Valentin, c’est juste que j’en ai probablement mieux mesuré l’ampleur de sa signification…



Vers la fin du concert, tu nous demande de nous asseoir pour profiter d’un moment que je considère encore comme un des plus beaux de ces deux soirées, ce moment où tu nous parle de cette Maman Seule. Je sais qu’elle n’est pas neuve et que tu l’as déjà chantée avant mais n’avais jamais eu l’occasion de la « vivre ». Ta voix, posée sur la mélodie jouée par Julien, qui t’accompagne également pour le chœur, est d’une redoutable tendresse et efficacité qui ne peut laisser de marbre.




Fin de concert. Un dernier morceau improvisé au stand merchandising, quelques autographes posés çà et là, quelques photos souvenirs avec tous ceux qui voulaient prolonger un peu le moment-bonheur… Le comble du photographe, c’est qu’il prend les photos mais que du coup, il est rarement dessus. La plupart du temps, ça l’arrange mais là, pour une fois, je ne disais pas non à une photo souvenir, moi. Sauf que le selfie avec un Nikon de 1,5 kilos, c’est foireux. Pour le coup, merci Chris !
Samedi, j’ai fouiné dans mes archives pour retrouver une autre photo, prise il y a quasi 8 ans jour pour jour, un soir de concert de Kasabian au Cirque Royal. Ce jour où ma copine m’a arraché le bras alors que je discutais avec la petite-fille de Ringo Starr pour me dire qu’il y avait un saule. Je me suis dit que son taux d’alcoolémie devait être costaud pour voir des arbres dans le hall mais… elle avait finalement bien raison : il y avait bien un Saule. Toi. Et sérieux, en 8 ans, on a (presque) pas changé !

On ne mesure pas toujours l’importance d’une chanson et son effet sur une personne. Même chose avec une photo.
Parfois, tu immortalises une personne qui vient après t’expliquer que ce cliché, pris à ce moment-là, signifie beaucoup pour elle. Et tu ne la vois plus du même œil.
Parfois aussi, tu passes la soirée à côté de Georgette, 87 ans, fan de ce chanteur qui fait du bien au cœur et tu acceptes de bon cœur de faire un cliché souvenir. Parce que ça ne coute rien, un ptit souvenir-bonheur.
Parfois aussi… tu vas rechercher une vieille photo parce que quelque chose a changé.

Tu sais, ta nouvelle chanson Exister ? Elle a une rythmique sympa, elle donne envie de bouger. Elle m’a de suite plu. Les deux soirs. Mais samedi, au réveil, j’ai appris une mauvaise nouvelle. Un pote parti. Trop tôt. Dans des circonstances un peu à la c…, en plus. « Quand on sera parti, qu’est-ce qu’on laissera dans les airs ? […] Un souvenir, un parfum, une photo sur l’étagère, qui rappelle aux autres que l’on a existé ». Du coup, elle me « parle » différemment maintenant. Pour l’instant, elle est un peu difficile à écouter mais je sais que cela ne me la fera pas moins aimer. Elle aura juste une histoire, comme une photo avec des notes de musique.




Je ne terminerai pas sur une note triste. Parce que ce n’est pas dans ma nature, parce que ce n’était pas dans la sienne et parce que j’ai le sentiment que ce n’est pas non plus dans la tienne.
Je terminerai juste en te disant que je me réjouis d’écouter ton nouvel album ! Avec des morceaux pas sur l’EP, avec les morceaux de l’EP en version pas démos, avec les surprises que tu ne manqueras pas de nous offrir avec ce nouvel opus. Je l’ai déjà écrit maintes fois, je ne suis pas fan de musique francophone, à l’exception de quelques artistes. Dont toi. Parce que j’aime tes mélodies, parce que j’aime tes textes et tes histoires et parce que t’es un type… normal. Et sympa.

PS : j’ai même une idée de chanson pour toi… Celle d’une gonzesse qui veut aller manger un bout avant un concert de Saule un jour de Saint Valentin et qui se voit entendre « on est complet » six fois d’affilée dans des restos… vides.





Si toi, lecteur, tu souhaites découvrir l’univers de Saule, il y a quelques dates de concerts prévues prochainement. Pour Namur demain, c’est sold-out, tout comme le 21 mars à Silly mais par contre :
  • 10/04 : MJC La Fabrique à Tourcoing (France)
  • 25/04 : Maison de la Culture à Arlon
  • 13/11 : LE 140 à Schaerbeek
  • 27/11 : Eden à Charleroi





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire