mercredi 16 janvier 2013

L’histoire de… "Sister Rosa" (Neville Brothers, 1989)


December 1, 1955
1er décembre 1955
Our freedom movement came alive
Notre mouvement de libération a vu le jour
And because of Sister Rosa you know
Et à cause de notre Soeur Rosa vous savez que
We don’t ride on the back of the bus no more
Nous ne nous asseyions plus à l’arrière du bus


Sister Rosa she was tired one day
Soeur Rosa était un jour fatiguée
After a hard day on her job
Après une dûre journée de labeur
When all she wanted was a well deserved rest
Alors que tout ce qu’elle désirait était un repos bien mérité
Not a scene from an angry mob
Et pas une scène de foule en colère


A bus driver said, "Lady, you got to get up
Un chauffeur de bus a dit “Madame, vous devez vous lever
'Cause a white person wants that seat"
Parce qu’une personne blanche veut ce siège”
But Miss Rosa said, "No, not no more
Mais Melle Rosa a répondu “Non, c’est fini
I’m gonna sit here and rest my feet"
Je vais m’asseoir ici et reposer mes pieds”


Thank you Miss Rosa, you are the spark
Merci Melle Rosa, vous êtes l’étincelle
You started our freedom movement
Vous avez démarré notre mouvement de libération
[…]

Ce début de chanson illustre parfaitement une des périodes les plus sombres de l’histoire des Etats-Unis, celle de la ségrégation raciale.

Elle est cependant plus que cela puisqu’elle relate l’histoire d’une femme ayant réellement existé: la Melle Rosa de la chanson s’appelle Rosa Parks, vit dans l’état de l’Alabama et a effectivement, un jour de décembre 1955, signalé à un chauffeur de bus qu’elle ne cèderait pas sa place à un autre passager. Par ce geste de révolte, elle va écrire une page de l’Histoire.

Elle va être inculpée de trouble sur la voie publique et condamnée à payer une amende. Un groupe de personnes a vent de son aventure et décide de lui apporter son soutien. Ce groupe, mené par un jeune pasteur, demande aux gens considérés “de couleur” de boycotter tout transport public jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues. Les afro-américains se serrent les coudes dans ce combat pacifique: vélo, covoiturage, chauffeur de taxis noirs diminuant leurs tarifs… Certains n’hésitaient également pas à parcourir plusieurs dizaines de kilomètres à pied chaque jour. Ce boycott durera 381 jours, mettant à mal les transports publics municipaux.

Finalement, la Cour Suprême des Etats-Unis intervient et annonce le 13 novembre 1956 que la ségrégation dans les bus est désormais anticonstitutionnelle. Le mouvement de boycott cesse immédiatement à l’annonce de cette nouvelle et cet épisode de l’histoire constitue alors une des premières victoires du mouvement afro-américain des droits civiques.

Rosa Parks deviendra alors la “Première Dame des Droits Civiques”.  Le prêtre ayant mené le mouvement de boycott deviendra lui aussi un membre actif dans la lutte contre la ségrégation raciale. Il avait un rêve. Il s’appelait Martin Luther King.  

 

 A l’origine, ce texte faisait partie d’un petit carnet réalisé pour le départ à la retraite de l’une de mes chefs où chaque personne qui le désirait pouvait apporter sa contribution par le biais de différents supports (texte, photo, dessin ou autre…). Pour faire court, les causes sociales et humaines lui tenaient à cœur, notamment quand des droits pourtant si fondamentaux touchaient à l’intégrité des femmes.

Pourquoi avoir pensé à ce texte et l’avoir ressorti aujourd’hui?
Et bien… figurez-vous qu’en plus de la musique, j’ai un intérêt tour particulier pour le cinéma et – par extension – les séries télés. Comme pour la musique, je peux tenter de trouver la perle rare tout simplement pour découvrir les débuts d’un acteur, le premier film d’un réalisateur… quitte à aller chercher ladite perle à l’autre bout de la planète si nécessaire.
Comme pour la musique, mon champ d’action est large, la curiosité artistique est toujours de mise et cela m’a souvent fait découvrir des bijoux du septième art. Des nanars aussi, soyons honnêtes.

Mais j’ai également des acteurs, des réalisateurs, des compositeurs, des scénaristes que je considère comme des génies et dont je complète la filmographie au fil des ans.

Tenez… Leonardo DiCaprio par exemple. Minute, je vous vois arriver avec vos gros sabots, mes gens. « Ouaaaais tout ça à cause de Jaaaack dans Titanic ». Ben… en fait… je dois vraiment vous avouer que de toute sa filmographie, c’est celui-là que j’écarte d’office. Parce que je n’ai jamais compris pourquoi James Cameron ne s’était pas un peu plus battu pour annihiler cette histoire d’amour. En trois films, son Terminator n’a jamais fini dans une bagnole avec une fille à faire… euh, enfin, vous avez compris, je pense.
 

 

 Pour en revenir à Leo, il m’a bluffé il y a tout juste vingt ans dans « This Boy’s Life » (Blessure secrètes en français) face à un De Niro salopard comme il peut l’être. Depuis, je l’ai toujours suivi de près : Gilbert Grape, Basketball Diaries, Total Eclipse, Gangs of New-York, The Aviator… Même les personnages ayant existé ne l’ont pas arrêté: Arthur Rimbaud, Howard Hugues, Edgar Hoover…
Et pourtant, à l’exception peut-être de ses rôles dans « The Man In The Iron Mask » et « Don’s Plum », un film jamais sorti sur le territoire américain où il joue aux côtés de ses deux potes Kevin ‘Entourage’ Connolly et Tobey ‘Spiderman’ Maguire, il n’a jamais vraiment joué le rôle d’un personnage fondamentalement méchant. Jusqu’à aujourd’hui… Jusqu’à ce qu’il croise le chemin de Quentin Tarantino.

Incroyable génie – au sens propre avec son Q.I de 160 – Quentin Tarantino tourmente depuis des années le monde du cinéma classique avec ses œuvres. Monsieur réalise, monsieur écrit, monsieur produit, monsieur est même acteur à ses heures mais surtout… monsieur est passionné par la pellicule, par le fait de raconter une bonne histoire et… de partager tout ça avec nous. Et ça, mes gens, quand soi-même on aime le cinéma, c’est que du bonheur.
Ah oui, bien sûr, dans ses films, ça défouraille un max : les flingues sont monnaie courante et il y a toujours au moins… euh… une victime. Mais on rit aussi : avec sa galerie de personnages tous plus dingues les uns que les autres, le bonhomme s’amuse comme un gamin. Qui ne se souvient pas de cette scène de « Reservoir Dogs » où les protagonistes discutent du choix de leur nom d’emprunt ? Qui ne s’est jamais dit que si Marvin n’avait pas été dans la voiture avec Vega et Winnfield dans « Pulp Fiction », on aurait raté un sacré moment entre John Travolta et Samuel L. Jackson ?
 

 

 Vous allez me dire que je me suis plutôt éloignée du sujet de départ… Et bien, pas tout à fait.
Si je vous parle de DiCaprio et Tarantino, c’est parce que ces deux-là ont (enfin !, j’ai envie d’écrire) décidé de collaborer ensemble sur un film.
Situé un peu avant le début de la guerre de Sécession, « Django Unchained » raconte l’histoire d’un dentiste reconverti en chasseur de prime, interprété par Christoph Waltz - déjà présent dans « Inglorious Basterds » - et de Django, un esclave noir, joué par Jamie Foxx. Le premier cherche à trouver deux meurtriers, avec l’aide du second. Mais Django cherche lui aussi quelqu’un : sa femme qui lui a été enlevée et qui est esclave dans la plantation de Calvin Candie, DiCaprio donc. Les deux hommes vont s’entraider dans leur quête respective mais évidemment, il y aura quelques obstacles en cours de route. Sinon, ça ne serait pas un Tarantino…

Vous l’aurez compris, le film laisse entre autre entrevoir toute la stupidité et la cruauté dont on a su faire preuve dans le passé vis-à-vis de la communauté noire… Un peu moins d’un siècle plus tard, Rosa Parks va donner un coup de pied dans la fourmilière et faire un peu bouger les choses.
Malheureusement, cela ne veut pas dire que tout est aujourd’hui résolu… On peut même se demander si, avec le temps qui passe, les choses ne vont pas parfois en s’empirant. La manifestation contre le mariage gay à Paris de ce début de semaine démontre bien à quel point la stupidité est toujours de mise…
Ce qui ne doit pas forcément nous empêcher de clamer haut et fort et si le cœur nous en dit, notre opposition à ce(s) type(s) de pensée(s) moyenâgeux et de faire, nous aussi, un peu bouger les choses.

Je n’ai pas encore vu le film et ne peux donc juger de sa qualité mais je fais confiance à ces deux-là et pense pouvoir déjà affirmer que je vais passer un bon moment de cinéma. La bande-annonce donne déjà un peu le ton finalement : intro avec une chanson de Johnny Cash, style visuel « tarantinesque » caractéristique, tandem efficace de héros, sans oublier une bonne vanne pour la route, « Django Unchained » est sorti aujourd’hui sur nos écrans… « Yapluka », comme on dit…
 

 

 

4 commentaires:

  1. Merci beaucoup, mais je voudrais juste l'analyse de la chanson "Sister rosa" des Neville Brothers

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  2. est ce que je pourrais avoir une analyse de la chanson et si possible les caractéristiques musicaux s'il vous plaît ,merci d'avance .

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    1. j'ai pas préciser la musique mais c'est Sister Rosa de the neville brothers

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    2. Bonjour, ce blog est un simple et humble blog musical. La seule analyse que je donne est celle que je fais en écrivant une article. Je ne suis pas musicienne et peux donc peu parler de caractéristiques purement musicales d'un morceau. Par ailleurs, je n'écris pas "sur commande" mais pour le plaisir de la musique. ;)

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