jeudi 3 novembre 2011

Fountains of Wayne - Sky Full of Holes (2011)

Ma première rencontre avec « Fountains of Wayne » doit dater d’il y a un peu moins de deux ans… Les FoW, comme ils sont communément appelés de l’autre côté de l’océan, font partie de ces heureux hasards d’associations dans mon petit monde musical…

La personne qui avait au départ attiré mon attention était Adam Schlesinger, bassiste et co-auteur des chansons du groupe, pour un projet dont je ne manquerai pas de vous parler un jour…. Le bonhomme a déjà un sacré C.V. à son actif, rien que par les nominations dont il a fait l’objet : Emmys, Grammys, Tonys (pour les prestations à Broadway, comédies musicales donc…), Golden Globes et même le célèbre Oscar (That Thing You Do !, première réalisation de Tom Hanks). Comment diable n’ai-je jamais pu entendre parler de ce type et de ses copains de « Fountains of Wayne » ? Allez savoir… Toujours est-il qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire… J’aurais pu passer à côté d’une tranche de bonheur musical…

Le groupe a sorti pendant les vacances d’été son cinquième album, titré « Sky Full of Holes » (ciel plein de trous). Eté… cette saison correspond tout à fait au groupe. Leurs chansons mettent toujours de bonne humeur et sont pleine de fraîcheur. Leur musique a souvent été qualifiée de « bubble-gum pop », style musical ayant souvent une connotation négative. Et pourtant…
L’une des forces des « Fountains », c’est de délivrer des mélodies sympathiques sans excès d’effets de studios : quand j’écoute leurs chansons, je me vois assise dans l’herbe un jour de grand soleil ou sur le siège d’une voiture à chanter l’une des chansons… mais toujours en compagnie d’ami(e)s avec lesquel(le)s nous délirerions un maximum…

L’autre qualité du groupe, plus forte encore que leur musique, est l’écriture : ils sont de merveilleux et brillants conteurs d’histoires et ce depuis leur premier album, sorti en 1996. Il est difficile de ne pas accrocher aux histoires de Barbara, de Michael et Heather (Traffic and Weather), de Julie ou de la maman de Stacy (Welcome Interstate Managers) et d’avoir l’impression de faire un peu partie de leurs vies malgré leurs déboires… Parfois aussi, Chris Collingwood nous susurre à l’oreille des histoires plus personnelles, telle celle vécue avec sa Subaru de 92 (Traffic and Weather) mais… où se situe la réalité et où commence la fiction ? En même temps, est-il nécessaire de savoir si la chanson est le fruit d’un vécu ? N’est-ce pas mieux de juste se laisser porter par l’histoire ?
Ils réitèrent ici cette formule gagnante en alternant les deux genres… avec toujours autant de brio. Dès la première écoute, j’ai compris que j’avais encore entre les mains un album dont je n’allais pas regretter l’achat. De la plage de début jusqu’aux toutes dernières secondes du disque.

Il n’y a qu’eux pour arriver à parler avec aisance et simplicité de travail manuel(Workingman's Hands), de deux types qui traînent la guigne derrière eux comme une malédiction (Richie and Ruben), des limites d’un père de famille lorsque le destin frappe (Action Hero)… De la même façon, c’est avec beaucoup de douceur et tendresse qu’ils nous expliquent comment s’y prendre avec une amie déprimée (Hate To See You Like This) ou qu’ils partagent avec nous une conversation à propos d’une chanson écrite en pleine tournée pour une petite amie (A Road Song)…
Bref, vous l’aurez compris, chaque chanson est un pan de vie ou un point de vue exprimé vocalement par Collingwood, non sans citer certaines personnalités au passage (Will Ferrell, Steve Perry…). Le titre de l’album est lui-même extrait d’une des chansons de l’album, la dernière, et prend une valeur des plus solennelles compte tenu du sujet abordé… A vous d’aller le découvrir.


Une mention spéciale est accordée à la couverture de l’album : généralement, les artistes choisissent une « œuvre » originale crée pour l’occasion alors qu’ici, il s’agit ici d’un diorama de Lori Nix intitulé « Library » créé en… 2007. Pour mieux visualiser de quoi je parle, cliquez ici
Dernière info pratique : si vous êtes, à votre tour, séduits par les FoW, ils seront de passage au Botanique le 7 novembre prochain... Qui sait, peut-être nous y croiserons-nous ?

Allez, un petite dernière pour la route, probablement ma préférée de l’album (Aah quelle rythmique, mes enfants !) :


Discographie :
1996 - Fountains of Wayne
1999 - Utopia Parkway
2003 - Welcome Insterstate Managers
2007 - Traffic and Weather
2011 - Sky Full of Holes

2 commentaires:

  1. Continue à nous écrire de bonnes chronique comme ça :-)

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  2. bonjour, enfin un article sur FOW, un groupe que j'ai découvert dès leur 1er album grâce à un ami, fan des Beatles (une influence majeure de FOW à mon humble avis). J'adore leur mélange de pop anglaise et de rock américain urbain élaborée dans leurs esprit d’éternels adolescents. Malheureusement le décès d'Adam Schlesinger, le 1er avril dernier, va certainement sonner la fin de ce merveilleux groupe.
    RIP Adam...
    PS : le titre "Action Hero" est fabuleux

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