lundi 17 septembre 2012

Mika - The Origin Of Love (2012)


Ca y est ! Le nouvel album de Mika est (enfin) dans les bacs ! Celui-là, beaucoup de fans l’attendent depuis des mois. Après tout, le dernier album du grand gaillard date de 2009 et dieu sait que dans le monde de la musique (et dans le cœur d’un fan), trois ans, c’est long… Déjà annoncé en 2011, la sortie de « The Origin Of Love » a été reportée plus d’une fois… Cela dit, Mika n’a pas laissé ses fans de côté : au cours des derniers mois, l’artiste a sorti donné plusieurs concerts où il a joué plusieurs morceaux de ce nouvel album. Il est notamment passé en Belgique au Festival Suikerrock en juillet dernier, festival où j’étais présente et où j’ai eu la chance d’assister à une flamboyante prestation qui n’a fait que renforcer mon envie d’avoir entre les mains ce fameux nouvel album…

 

 
Et nous y voici enfin… Et qu’en penser ? Et bien…
Comme je viens de vous le signaler, plusieurs chansons ont déjà été révélées au public au cours des derniers mois. L’on pourrait dire que cela réduit la joie de la découverte du nouvel album de Mika. Et bien… pas du tout. L’album comporte d’autres chansons qui n’ont encore jamais été jouées en public et qui valent toutes le détour. Et les chansons entendues en live conservent leur force en version studio (probablement parce qu’elles ramènent aux émotions ressenties lors du concert, je vous le concède).
D’ailleurs, pour être honnête avec vous, il m’est absolument impossible de vous donner un top de mes chansons favorites de cet album. C’est… un tout. Un tout avec la cohérence d’un Mika tel qu’on le connait. Celui des mélodies qui rentrent dans la tête et qui ont tendance à y rester bien ancrées pour le restant de la journée une fois que vous les avez entendues. Cette aptitude à concocter des mélodies entêtantes a toujours été un des meilleurs atouts du compositeur. Et si parfois la mélodie nous semble un peu plus « ordinaire » qu’à l’habitude, Mika sait aussi nous rappeler qu’il est également un excellent parolier et/ou raconteur d’histoires.

L’album démarre avec la chanson-titre, superbe morceau où Mika exprime son point de vue sur les origines de l’amour. Chanson liée à dieu et la religion sans vraiment s’y attaquer, montrant encore une fois le côté gentil du garçon. Mika montre que dans son petit monde à lui, l’origine de l’amour, c’est la personne qu’il aime ou, par une extension facile à faire grâce aux paroles… pourquoi pas vous ? Coup de génie, Mika ajoute à la chanson une partie en… latin et… chantée par une chorale d’hommes, où il est difficile de ne pas faire la relation avec la religion catholique. Je la passe la chanson en boucle plusieurs fois et qu’il m’est difficile de passer à la seconde plage de l’album… Note pour l’artiste : éviter de mettre des chansons pareilles en début d’album, ça rend fou !
 



Deux morceaux ont un style plus « dance » : je ne suis pas fana de la dance en général mais certains morceaux sont sympathiques et donnent envie de se lever et de danser. Ainsi, par exemple, pas mal de chansons de David Guetta me plaisent. Pour ce qui est de cet album et de « Stardust » et de « Overrated », elles sont agréables à l’oreille et le contraste entre l’énergie de la musique et les paroles est… surprenant !

Mika, c’est aussi un homme qui sait écrire de merveilleuses ballades. « Happy Ending » reste une des plus belles chansons que j’aie entendue et je suis toujours un peu malheureuse qu’il n’ait pas eu l’idée de sortir « I See You » (The Boy Who Knew Too Much, 2009) en single : il suffisait d’écouter les paroles et les images (et donc le clip) venaient d’elles-mêmes. Quoiqu’avec Mika, les clips vidéos sont toujours une éternelle surprise…
« Underwater » n’échappe pas à la règle : démarrant sur une mélodie de piano, on se laisse tout bonnement porter par la voix du chanteur et emmener dans un autre monde. « With your love, I can breathe underwater » (Avec ton amour, je peux respirer sous l’eau)… Si au départ, cette phrase peut paraitre simpliste, il faut la reposer dans son contexte et de tenir compte de l’entièreté de la chanson. « Underwater » est simple en paroles mais… simplement sublime. La première fois que je l’ai entendue, c’était en « live » au Suikerrock et j’ai vibré au point que les larmes me sont montées aux yeux, pure réaction physique de mon ptit corps. Je la réécoute ici sans « l’effet de scène » et malgré tout, l’effet est toujours aussi fort.
« Kids » et « Heroes » sont elles aussi de puissantes ballades où Mika délaisse un peu le piano, son instrument de prédilection, pour mettre en avant la guitare acoustique. Sur « Heroes », je me pose des questions : à qui s’adresse-t-il ? Ou dans quelle peau s’est-il mis pour écrire ces paroles ? Un amoureux ? Un soldat ? Un ami ? Finalement, les chansons ne sont jamais aussi belles que lorsqu’elles nous laissent l’opportunité de faire nos propres choix ou la possibilité de les « lire » à plusieurs niveaux…

« Love You When I’m Drunk » est… une vraie histoire de vie! A entendre ce refrain qui dit « Je ne t’aime que quand je suis éméché », ça m’a rappelé des souvenirs où quelques-un(e)s de mes ami(e)s ont eu, lorsqu’ils étaient en état d’ébriété, soit une sacrée tendance à aimer la planète entière et à le leur dire à cœur ouvert, soit à faire des choses qu’ils n’auraient jamais fait dans état dit normal. Cette chanson aborde-t-elle l’une ou l’autre de ces options ? Et bien, je vous laisse le découvrir par vous-même… toujours est-il qu’elle me fait sourire à chaque écoute puisqu’elle me rappelle ces vieilles histoires. Mais… sont-elles vraiment de l’histoire ancienne ou parfois encore d’actualité ? Çaaaa, c’est… une autre histoire. ;)

Je vous signalais plus haut que Mika était également un bon raconteur d’histoires… « Step With Me » et « Popular Song » racontent toutes deux une histoire, sur des thèmes différents mais avec un point de vue intéressant.
« Step With Me » démarre sur des clochettes qui me font penser à Noël mais après 6 secondes, on bascule vers un autre monde. Je suis sur une plage des Caraïbes, installée dans un transat, à juste écouter la douce voix de Mika… et à bouger les bras de gauche à droite sur le refrain. Cette chanson sent bon l’été, la plage et le soleil. A l’aube de l’automne, ça tombe bien, tiens !
J’apprécie beaucoup « Popular Song », principalement en raison du thème qu’elle aborde et de la façon dont il est amené. D’une certaine façon, quand Mika chante « I know about popular and all that you have to do is be true to you » (Je m’y connais en popularité et tout ce que tu dois faire est de rester toi-même), il est clair qu’il a parfaitement compris la vision que beaucoup de gens (fans ou non) ont de lui. Et qui est probablement la raison première pour laquelle il est apprécié : il est comme il est, il a amené sa personnalité et l’univers qui va avec au monde et… voilà, c’est comme ça. Et… ça marche !
Sur « Popular Song », Mika a comme acolyte Priscilla Renea, qui a notamment écrit des chansons avec Mary J Blige, Kelly Rowland ou encore Madonna. Sa voix apporte un plus à la chanson et offre une belle complémentarité à la chanson qui n’aurait pas la même « saveur » chantée en solo.

« The Origin Of Love » comporte des chansons à prénom, dont « Lola » et… « Emily ». Dès les premières notes d’Emily, j’ai souri… pour la bonne raison qu’’Emily, c’est… la version anglaise de « Elle Me Dit ». En même temps, j’aurais dû faire le rapprochement avant même de l’avoir écoutée, vu les titres respectifs. Emily et Elle Me Dit, c’est tout de même fort proche quand on les dit à voix haute… Dans la version française, il y a une phrase qui dit « Qu’est-ce que t’as l’air coincé, t’es défoncé ou t’es gay » et moi, je persiste à entendre « t’es défoncé au pèkèt ». Je doute fort que Mika fasse une allusion à notre breuvage national dans l’une de ses chansons. On mettra donc cette déformation sur le compte de ma belgitude.

 


 
Pour rester sur le côté francophone de Mika qui a – si vous ne le saviez pas - vécu quelques années en France et maîtrise donc parfaitement la langue de Molière, l’édition française Deluxe comporte trois chansons en français : « Karen », « L’Amour Dans le Mauvais Temps » et « Un Soleil Mal Luné ». Sans vouloir pousser à la consommation, les Euros dépensés ne me semblent pas excessifs pour ces belles histoires (ou poèmes ?) supplémentaires. Ce CD complémentaire comporte également « Tah Dah », chanson en anglais, et des remixes.

Mika nous a habitués à des couvertures psychédéliques et emplies de couleurs, couvertures créées par DaWack (dont le nom de ville est Yasmine Penniman et qui est la sœur de Mika). Lorsque la cover fait son apparition sur le net le mois dernier, c’est la surprise totale : elle est d’une sobriété hors du commun. Le visage de Mika légèrement tourné vers le côté, la tête orné de traits de couleur dorés et… tiens, à y regarder de plus près, on peut même y lire quelque chose. Essayez vous-même… ;)



“The Origin of Love” est une évolution naturelle de l’aventure que Mika a démarré en 2007 : finie l’enfance de « Life In Cartoon Motion » et derrière lui les années ados de « The Boy Who Knew Too Much », Mika est maintenant arrivé à l’âge adulte et parle d’amour tel qu’il le perçoit, tel qu’il le vit. Alors, évidemment, je ne peux m’empêcher de me demander de quoi il pourra bien parler dans un prochain album : la vie quand on devient un parent ? Une personne âgée ? Finalement, la réponse est simple : peu importe… Avec Mika, le plus important (et le plus intéressant), c’est finalement de se laisser faire. Parce que où qu’il nous emmène, on ne risque aucun mal.

Chez Mika, merci, j’ai passé un excellent moment avec ton album dans les oreilles… Je pense même prolonger un peu cette dose de bonheur musical cette semaine. Mais mince, j’ai d’autres sorties musicales à écouter, moi… Bref… La difficulté de passer à la plage 2 s’est maintenant étendue à tout l’album. Mika serait-il finalement un dangereux virus dont il est difficile de se défaire une fois que l’on est affecté ? Par chance, avec un titre d’album tel que « The Origin Of Love », je doute que le virus soit mortel… J’en suis même certaine. Me demande même si on ne devrait pas faire une injection directe dans les veines de certains cinglés qui hantent notre planète pour qu’elle se porte un peu mieux. Non ?


Tracklist :
The Origin Of Love
Lola
Stardust
Make You Happy
Underwater
Overrated
Kids
Love You When I’m Drunk
Step With Me
Popular Song
Emily
Heroes
Celebrate
Elle Me Dit

Bonus Tracks
Karen
L’Amour Dans le Mauvais Temps
Un Soleil Mal Luné
Make You Happy (Cherokee Remix)
Celebrate (Robbie Rivera Remix)
Elle Me Dit (Beata Cue Remix)
Make You Happy (L.A. Edit)
Tah Dah


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