vendredi 25 mai 2012

Après la Guerre des Etoiles… La Guerre des Clients (alias Customer Wars)


Cela fait maintenant plusieurs semaines que je « scribouille » sur ce blog et si certains d’entre vous me connaissent personnellement, d’autres n’ont appris à me connaître que virtuellement, via mes coups de cœurs musicaux ou grâce aux lignes posées sur papier.
Je vais expliquer ci-après une mésaventure qui vous donnera l’occasion de me connaître finalement un peu mieux.

Je ne pense pas avoir un fond méchant. Mais alors là, VRAIMENT pas. On pourrait même dire qu’il faut déjà y aller fort pour s’attirer mes foudres. Il existe cependant quelques petites choses que j’ai du mal à supporter et où je réagis au quart de tour. Le manque de respect, par exemple. Que ce soit envers moi… ou envers les autres. Me prendre pour une imbécile aussi. Encore plus si on en fait une habitude.

Tenez, par exemple… Avant-hier, je me suis rendue en ville avec l’intention d’acheter le dernier CD de John Mayer. Trouver du Mayer en Belgique, ce n’est pas comme aller acheter les derniers albums de Jack White, Garbage ou Slash. John Mayer, c’est un peu la Quête du St Graal puisqu’il est plutôt méconnu en Belgique (Ohhh what a shame, d’ailleurs… mais nous en reparlerons un jour). Je savais donc la tâche déjà ardue au départ mais était, dans mon innocence (naïveté ?), loin de m’imaginer ce qui allait m’arriver ce jour-là.

Je rentre donc dans l’un des deux magasins susceptibles de répondre à mon attente et me dirige vers le vendeur responsable du rayon pour lui faire part de mes desiderata. Je suis déjà inquiète au départ mais bon…
Il transporte des CDs de son comptoir vers les étalages et je l’attrape au vol en lui lâchant ma litanie habituelle « bonjour, excusez-moi de vous déranger mais ce serait pour savoir si vous avez le CD de John Mayer qui vient de sortir ? ».
Réponse : « non ».
Jusque-là, pas de surprise puisque je m’y attendais. J’avais évidemment préparé la suite : « Sauriez-vous me dire si vous l’aurez en magasin et si oui, à quelle date ? ».
Réponse : « Ben oui quand il sortira, on l’aura en magasin, hein… ».
Certaines choses me passent parfois au-dessus de la tête à tel point qu’il faut parfois qu’on m’ouvre les yeux sur certaines situations. Par contre, je repère assez vite quelqu’un qui – pour l’écrire crûment – n’en a rien à f***tre de ce que je lui dis et je ressens tout autant quand cette personne me prend pour une cruche. C’est exactement ce qui s’est passé à ce moment-là.
Mes parents m’ont donné une éducation qui me pousse parfois à conserver le sens de la politesse en toutes circonstances mais pour le coup, j’avoue sans honte avoir lâché un « OK » avant de tourner les talons sans un merci, ni un au revoir.

Plusieurs raisons expliquent mon geste :
1- Quand on me parle comme si j’étais une parfaite idiote, je préfère tourner les talons parce que je considère dès lors que mon interlocuteur n’est finalement pas la personne la plus intelligente du monde… non plus.

2- Le fait qu’il n’ait même pas daigné se diriger vers l’ordinateur pour pouvoir me donner une date de sortie ou une indication de commande éventuelle m’a un peu mis les nerfs en pelote… Il aurait alors probablement vu que l’album était sorti – en Europe du moins – depuis deux jours et que la réponse qu’il m’avait donnée venait confirmer le point 1 ci-dessus.

Revenons quelques semaines en arrière…
J’avais eu la chance d’être présente au Sportpaleis lors du passage de Sir Paul McCartney (pour la chronique du concert, cliquez ici) et avais passé un excellent moment. Je savais que la quasi-totalité du set auquel nous avions eu droit avait été immortalisée en 2009 sur le DVD « Good Evening New York City » et souhaitait donc me le procurer pour me remémorer la soirée.
Même magasin, même rayon que dans l’anecdote « Mayer », même approche vers le vendeur. Qui est justement devant un PC et qui me répond « vous permettez un petit moment ? ». Je ne suis pas pressée, je lui accorde volontiers le temps dont il a besoin pour finir ce qu’il a à faire… Mais euhh… au bout de quelques minutes, je commence à me demander si je n’ai pas revêtu par erreur la cape d’invisibilité d’Harry Potter. Je tousse légèrement et il semble alors se rappeler de ma présence. Je lui transmets ma demande et il vérifie la disponibilité sur l’ordinateur… inexistante. Admettons. Cela arrive après tout. Je lui demande dès lors s’il n’est pas possible de l’obtenir en import et avec la rapidité d’un Nadal sur un terrain de tennis, il me renvoie un « non » tout plat. Un « non » où, quelque part, j’ai un peu eu l’impression qu’en sous-titre apparaissait un « et n’insistez pas ». Ce que je n’ai pas fait.
Cela dit… Vous ai-je précisé que la série des « même » s’appliquait aussi au vendeur ? Comprenez-vous maintenant mieux mon inquiétude de départ lorsque je me suis rendu compte avant-hier que j’avais affaire au même type ? Inquiétude qui s’est avérée des plus probantes au final…

Remontons encore un peu dans le temps, voulez-vous, jusqu’en 2011. Même… non attendez hein ! Même magasin certes mais cette fois, rayon et vendeur différents.
En bonne « geekette », j’ai depuis mes 12 ans eu différentes Game Boy et souhaitait acheter un jeu bien spécifique pour ma DS. Au départ, je n’avais pas d’autres raisons de descendre en ville : j’avais donc décidé de téléphoner pour savoir si le jeu était disponible en magasin. Pour ce faire, je dois passer par les sempiternels « Si vous souhaiter atteindre le… taper le 98 » (Chiffre fictif). Comment vous dire ? J’ai fini à la fois par mémoriser la séquence chiffrée qui me permettait d’atteindre le rayon « jeux vidéos » ET la diatribe de l’opératrice par cœur. Parce que quelque soit le moment de la journée et le nombre de sonneries, je n’ai jamais pu entendre la douce voix du vendeur. Soit, il était écrit que je devais descendre en ville ce jour-là…
J’arrive donc au magasin et.. il est LA ! Au loin, derrière un comptoir, le vendeur « gaming » n’est pas tombé dans une dimension virtuelle et existe donc bien dans le monde réel ! Et est en pleine discussion avec un collègue.
Mue par une intuition et probablement animée d’un sadisme latent, je décide de tenter une expérience. J’attrape mon GSM, compose le numéro du magasin (J’avais tout retenu, souvenez-vous !)… et la sonnerie retentit juste à côté du vendeur. Qui n’a pas l’air intéressé du tout. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir insisté : une minute de sonneries, ça donne le temps de décrocher… non ?
Je raccroche, m’approche du comptoir et explique ma demande au vendeur. J’en profite pour lui glisser que j’ai essayé à de nombreuses reprises de les joindre pendant la journée mais sans succès. Il me dit qu’ils étaient certainement dans les rayons lors de mon appel, me donnant ainsi l’arme pour son suicide programmé. « Ah oui, comme à l’instant, lorsque le téléphone a sonné pendant une bonne minute ? C’est amusant parce que c’était moi, qui étais juste devant vous, à quelques mètres et vous étiez justement à côté du téléphone », lui dis-je avec un large sourire. Mon vendeur est soudainement muet.
J’avoue adorer mettre un menteur le nez sur son mensonge : la tête de la personne prise en faute est toujours un vrai régal et me met finalement plus de bonne humeur qu’en rogne. « On rattrape plus vite un menteur qu’un boiteux »… C’est tout de même vrai. A chaque fois.

Comme je l’ai écrit sur Twitter ce soir-là : « Once, the customer was Queen/King of the Store. That was a long time ago... in a galaxy far far way, I think. » (Il était une fois un client qui était la Reine/le Roi du magsin. C’était il y a très longtemps… dans une galaxie lointaine, je pense). Cette référence au « client qui est roi » et le clin d’œil à Star Wars ne sont pas innocents.
Ma trilogie personnelle n’a rien d’une « guerre », rassurons-nous. Je n’ai jamais vraiment lancé de « contre-attaque » jusqu’ici. Mais le « retour » dans ce magasin me semble de plus en plus proscrit. Jedi or not… Parce que visiblement, maintenant, même avoir un service minimum est devenu un vrai tour de… eum… Force.

De nombreux magasins se plaignent de l’abandon des rayons par les clients au profit des achats via Internet mais… si l’on prend les trois exemples énoncés plus haut, l’enfant qui sommeille encore parfois en moi est tenté de lâcher un « Bien fait… NA ! ».
Sur le net, le service est rapide, le produit est de bonne qualité, parfois à un prix défiant toute concurrence et on ne s’expose pas à l’éventuelle mauvaise humeur d’un vendeur. Comment, dès lors, ne pas tenir compte de tout cela et se diriger vers les achats virtuels?
J’aime le contact humain : c’est pourquoi je reste une aficionado du passage en magasin… Je reconnais volontiers que tous les clients ne sont pas agréables et ne jetterai jamais la pierre à un vendeur qui répondrait de façon musclée à un client qui lui manquerait de respect… mais que doit penser le client lorsque son interlocuteur semble être « dérangé » parce qu’il cherche un produit spécifique qui n’est pas en magasin ou facilement accessible? Le respect, ça marche dans les deux sens, après tout…
A ce titre, et pour remettre l’église au milieu du village, je tiens à préciser qu’il m’est également arrivé de faire appel aux départements « livres » et « DVD films/séries» de ce même magasin et que j’ai toujours eu affaire à un service impeccable. Preuve que mon problème n’était pas lié à la politique du magasin mais au bon vouloir d’un être humain. C’est moche… Peut-être devrait-il aller dormir de l’autre côté du lit. Vous savez, celui qui va l’aider à ne plus se lever du pied gauche…

Je sais que je l’ai déjà dit et écrit à maintes reprises mais vous savez… même presque deux ans après sa fermeture, ma « Caroline Music » me manque toujours autant… Elle, elle me trouvait les albums que je voulais, venant même parfois de Malaisie si besoin était. Elle, elle avait toujours un mot gentil. Elle, elle me respectait. Elle, elle est partie… Elle… me manque. Vraiment.


PS – Comment s’est terminé mon aventure John Mayer? A merveille ! Je vais finalement l’avoir, mon album… Coup du destin pour mon coup de cœur. Encore merci à « QuiQuiSait » pour son coup… de pouce. La Force, il l’a… LUI !


samedi 12 mai 2012

The Dandy Warhols - Ancienne Belgique, Bruxelles (27/04/2012)

Vendredi, la semaine est finie… Comment bien la terminer ? Avec un concert, pardi !
Ce soir-là, nous avons rendez-vous, les copines et moi, avec les américains des Dandy Warhols. Pour ceux qui se poseraient encore la question : oui, le nom du groupe est effectivement lié à celui de l’artiste polyvalent Andy Warhol. Il suffit d’ailleurs de jeter un œil sur la grosse caisse de Brent DeBoer pour vite s’en rendre compte. Une banane, ça ne vous évoque rien ? Non ? OK, ici, elle est ouverte mais bon, elle est célèbre, cette banane… Vraiment pas ? Oh allez hein ! Un indice ci-après…


La banane, image emblématique du groupe fétiche de Warhol, le Velvet Underground… Aussi groupe de Lou Reed. Avec lequel j’ai rendez-vous le mois prochain. Mais ceci est une autre histoire…
Les Dandy Warhols ont pour leur part adapté cette banane sur la couverture de leur album « Welcome to the Monkey House » dans la version que nous avons ce soir sous les yeux.


Mais le fruit jaune n’est pas le seul élément scénique qui apporte des renseignements sur le groupe. Dans le fond, un immense voile occupe toute la largeur de la scène. Sur celui-ci, un logo – identique à celui du T-shirt en vente au stand merchandising – logo ma foi fort sympa sur lequel je remarque le « Est. 1994 ». Eh oh, attendez… les Dandys existent depuis 1994 ? OK… prendre un coup de vieux avec quatre chiffres, ça… c’est fait ! Dieu que le temps passe vite…


A ce sujet, ma position stratégique dans la salle de l’Ancienne  Belgique – sur le côté de la scène, au premier étage - me permet d’avoir une belle vue sur le public et… il est multi-générationnel. Des ados, des personnes dites « d’âge mur », des enfants… J’y ai même vu une gamine de quatre ans max quasi devant la scène ! Tiens, ça peut être intéressant…

La salle est plongée dans le noir et puis… les membres du groupe entrent tous en scène, l’un après l’autre. Sous un éclairage mauve et turquoise, ils démarrent le show avec « Be-In », un morceau dont l’intro est tout à fait adéquate pour démarrer un concert. La chanson est limite envoûtante, bercée par la voix suave de Courtney Taylor-Taylor. Première constatation : il me semble qu’au fil des ans, la voix du chanteur a légèrement changé et évolue désormais dans un ton plus bas que celui de leurs débuts dans les 90ies. C’est un peu déstabilisant dans les premiers instants mais on s’y finalement habitue assez vite. Ne vous méprenez pas : cela ne veut non plus pas dire que le bonhomme n’a plus de voix… loin de là.

Le groupe enchaîne sur « We Used To Be Friends » où Taylor-Taylor, quand il ne joue pas à la guitare, tape dans les mains pour encourager le public à en faire de même… Je jette régulièrement un regard vers ledit public et sourit : à plusieurs reprises, je vois quelques groupuscules qui balancent la tête d’avant en arrière, les yeux fermés, notamment sur « I Love You »… Pour peu, j’aurais presque cru être avoir sous les yeux le public de Nirvana. Peut-être que finalement, il y a tout de même un peu des 90ies dans la salle…

Lors de « Not If You Were the Last Junkie on Earth », c’est Zia qui interagit avec le public et qui salue les gens qui sont en hauteur. Tout de noir vêtue, sobre mais fort belle, elle sourit au public et le fera à de maintes reprises durant tout le show. Mais bon, OK... pas sur la photo ci-dessous... ;p)


Taylor-Taylor est plus dégingandé (ou plus « grungy », c’est comme vous voulez…) : T-shirt imprimé, jeans slim et cheveux longs négligemment attachés.
Brent DeBoer est le pendant inverse de son cousin de chanteur : pantalon noir, chemise blanche et cravate noire. Pas de veste. Mais quand on est batteur, la veste, ce n’est pas des plus pratiques… sauf si on s’appelle Steve Jordan. Mais ça aussi, c’est une autre histoire et un autre monde.
Quant à Monsieur Peter Holmström, il faut bien avouer que ce type a un sacré style : chemise bleu clair, blazer noir qu’il abandonnera en cours de concert, jeans foncé aux bords repliés et chouette chapeau sur la tête. Le même que celui qu’il porte dans le livret de « This Machine », nouvel album du groupe sorti trois jours avant notre concert. Bref, quelle dégaine d’enfer, ce guitariste ! Après le concert, nous en parlons avec Audrey et sommes d’accord : Peter, il nous rappelle Ruari de Belakiss (pour savoir qui sont les Belakiss, cliquez ici).
Clôturons ici la rubrique « Vogue » et revenons au concert…


Soudain, Taylor-Taylor nous chante « I Love You ». A répétitions, à mi-voix, appuyé par cette rythmique envoûtante qui rappelle le premier morceau. Là encore, le public oscille de la tête, limite en transe. Pas moi. Pour deux raisons.
D’abord, j’ai un ensemble de stroboscopes qui m’éclate les rétines depuis un bon moment. Y a rien à faire, j’ai une haine profonde pour ce type d’éclairage qui – selon moi – n’a jamais rien apporté d’intéressant à un spectacle ou à une soirée. Des déclenchements de crises d’épilepsie, peut-être ? Un regard rapide autour de moi… Personne ne convulse. Ouf, il en doit pas y avoir d’épileptiques dans la salle.
N’aurait plus manqué que des fumigènes et… eh mais minute ! Non, non, rassurez-vous, je n’ai pas eu la gorge ravagée et les yeux en larmes suite à un envoi massif de fumigènes dont seuls certains DJs ont le secret (et qui n’ont toujours pas compris que les larmes n’étaient pas dues aux choix des chansons de leur setlist mais uniquement à la douleur…). Pourquoi s’encombrer de fumigènes quand on peut avoir juste en-dessous de soi… des fumeurs d’herbe. La fumée ne subit pas la loi de la pesanteur, elle aime s’élever… généralement vers ceux qui ne fument pas. Allez savoir pourquoi. Mais c’est comme ça. N’empêche, je pensais qu’on ne pouvait plus fumer dans les lieux publics, moi.
Bref, le morceau tire peut-être en longueur mais le public semble toutefois apprécier.

Enchaînement sur « Good Morning » où l’on peut se rendre compte que, l’air de rien, Mr Taylor-Taylor sait donner de la voix. C’est aussi à ce moment du concert que je réalise que Holmström a entre les mains… une Gibson SG. Et – comme d’habitude – je fonds devant cette guitare qui est, pour moi, le véritable St Graal… alors que j’ai promis de ne plus toucher une guitare le jour où j’ai failli devenir borgne à cause d’une corde cassée. Ben quoi ? On peut apprécier la beauté d’un tableau sans pour autant savoir se servir d’un pinceau… nan ? Holmström changera à maintes reprises de guitares lors du show mais nous aurons l’occasion de revoir Melle « SG » par la suite.


Après « You Were The Last High », le quatuor nous fait découvrir « I Am Free », premier extrait de leur dernier opus. Morceau léger et enjoué, il installe une bonne ambiance dans la salle. Très très chouette morceau, suivi de « Holding Me Up », morceau de sept minutes sur l’album original, qui maintient cette belle énergie. Vers la fin de la chanson, Taylor-Taylor tape dans les mains avec le public tandis que ses trois compagnons gardent le rythme.

Taylor-Taylor nous explique alors que le groupe célèbre cette année leurs dix-huit années d’existence et qu’ils sont désormais des adultes qui ont atteint leur majorité… mais tout dans son attitude démontre que ce n’est pas parce qu’on a dix-huit ans qu’on doit commencer à être forcément sérieux. Il attrape alors sa guitare qui lui fait une fois encore faux bond et qu’il doit réaccorder. Il en profite pour nous expliquer que sa brave six cordes est tout de même née en 1967 et qu’elle a donc quelques années de route avant d’improviser une mélodie tout en continuant à régler l'instrument afin de nous offrir deux nouveaux extraits de « This Machine » : « Enjoy Yourself » et « Sad Vacation ». Sur cette dernière, c’est Zia qui assure la partie guitare et, ma foi, avec un sacré brio. Z’auraient du lui laisser cette guitare sur quelques autres morceaux, ça aurait pu être sympa… A la fin du morceau, le chanteur nous explique qu’ils ont tourné une vidéo et qu’elle est disponible sur leur site web.


Sur « You Come In Burned », morceau un peu plus psychédélique, Taylor-Taylor s’essaye aux percussions et tente même de nous impressionner en tapant les baguettes au sol pour les faire remonter vers lui et les rattraper au vol. Si le premier essai est raté, le second est converti, les amis ! Holmström passera la quasi-totalité du morceau près d’une étrange sono dont je n’ai jamais compris l’utilité, étant placée trop loin.

Le jeu de lumière se calme, « Well They’re Gone » calme tout le monde par sa douceur. C’est un bon moment… qui va se poursuivre avec une version originale de « Everyday Should Be A Holiday » où Taylor-Taylor sera seul sur scène avec sa guitare. Une version de cette chanson à laquelle le public français n’aura pas droit deux jours plus tard. Le public l’accompagne sur le refrain et à la fin de celui-ci, le chanteur arbore un sourire à se décrocher la mâchoire tandis que le public crie sa satisfaction. Taylor-Taylor le remerciera d’ailleurs à la fin de la chanson, que ce soit en face, à gauche ou à droite de lui.


Ses compagnons le rejoignent et Holmström démarre avec un bon riff de guitare, celui de « The Autumn Carnival ». Le back-up vocal est assuré sur ce coup-là par DeBoer. J’avais écrit dans ma review du concert de McCartney qu’il était rare d’avoir un batteur qui assurait les chœurs. En l’espace de quelques semaines, j’en ai eu deux exemples sous les yeux. Comme quoi… Zia a elle aussi assuré quelques parties chœurs mais… je me demande toujours pourquoi on a mis un micro au brave Holmström parce que je ne l’ai pas vu approcher les lèvres dudit micro de tout le concert. En même temps, moi, tant qu’il assure à la guitare, ça me va très bien. Et ça tombe bien, c’est le cas !


Pour la suite, le public va évidemment suivre et se déchainer. En même temps, là, ils jouent « Bohemian Like You » qui reste une des chansons les plus connues de leur répertoire. Si la vidéo fut assez controversée à l’époque, la chanson a toutefois permis au groupe de se faire remarquer lorsqu’elle a été utilisée comme support pour plusieurs pubs Vodafone. Vous ne vous souvenez pas ? Allez zou... retour dans le temps…


Le public réagit avec énergie : lorsque le refrain démarre, on voit les gens pogoter, lever les bras et on les entend chanter à tue-tête, notamment au moment des « ouh ouh ouuuh ». La vigueur ne diminue pas lorsque le quatuor entame « Get Off », autre morceau bien rythmé de sa discographie. A la fin de la chanson, Zia demande au public de bien vouloir lever les bras pour qu’elle prenne la salle en photo. Et le public s’exécute volontiers. Surtout les quelques… euuuh.. groupies (?) juste devant la scène.
S’ensuivent « Horse Pills » et « Wasp In The Lotus » mais à ce moment-là, je commence à éprouver de sérieux doutes sur la capacité de mes oreilles à encaisser le son. Je reste persuadée que l’ingé-son a encore monté un peu plus  le volume à ce moment-là : je ne fais pas que me jeter pour de bon sur mes bouchons d’oreille, je me rends compte que je ne comprends quasi plus rien de ce qui est chanté. C’est d’autant plus dommage que Taylor-Taylor et son cousin de batteur nous dispensent une belle harmonie vocale sur « Wasp In The Lotus ». Dommage, j’aurais aimé l’apprécier sans mes trucs dans les oreilles…
Le groupe enchaîne directement sur « Godless », morceau plus calme, pourvu lui aussi d’une longue partie instrumentale. A la fin du morceau, Taylor-Taylor nous annonce l’arrivée de la dernière chanson et nous remercie d’avoir acheté un billet. Zia attrape un harmonica et le groupe se lance dans son dernier numéro sous un éclairage rouge-jaunâtre : soudainement, on se croirait dans un saloon en plein époque du Far-West. Il ne nous manquait plus que les Dalton et Jesse James pour faire bonne figure… Mais ne voyez pas dans ces lignes de moquerie. Je trouve ce  morceau fort sympa et il détend l’atmosphère comme pas deux, d’autant que Zia y va de son petit pas de danse qui « colle » tout à fait à l’esprit de la chanson, le tout en continuant à jouer du clavier. Une fois le morceau terminé, le quatuor salue son public avant de repartir dans les coulisses.


Les lumières se rallument, il est 22h18… signe qu’il est temps de rentrer chez soi. Mais pas tout à fait… Le public en redemande. Ce que public veut… Le groupe finit par revenir sur scène alors qu’il semblait déjà prêt à quitter les lieux : le chanteur de Portland revient sur scène avec son sac en bandoulière qu’il pose à côté de la batterie. Ils se lancent alors dans « Boys Better » avec une longue intro de près de trois minutes – près de la moitié du morceau, en fait - soutenue par une mélopée vocale… et le retour des stroboscopes. L’éclairage précédent me plaisait pourtant bien : démarrage sous un éclairage violet qui s’efface au profit des spots blancs placés à l’arrière de la scène. Et puis soudainement, l’air de rien, un des gars du premier rang… monte sur scène, suivi par d’autres. Il faudra pas loin de trente bonnes secondes avant que la sécurité ne réalise (et réagisse). Baaah rien de bien grave, ils étaient à fond dedans et se contentaient de danser… devant notre quatuor qui termine sa chanson, imperturbable. Pro, quoi !

Vous l’aurez compris, dans les choses qui m’ont déplu, nous avons l’éclairage qui a massacré mes yeux, la fumée qui a tué ma gorge (et mon pauvre pif !) et le son qui a méchamment endommagé mes oreilles. Je me dois aussi cependant insister sur le fait que ces remarques ne s’appliquent pas à la totalité de la durée du concert mais à quelques moments de celui-ci. J’ai cependant eu une pensée inquiète pour la gamine que j’avais vue plus tôt dans la soirée dans les premiers rangs. De la même façon, j’ai regretté ne plus avoir de bouchons d’oreille pour le jeune garçon assis sur le sol non loin de moi, mains posées sur ses oreilles, et visiblement épuisé de ces « attaques sonores ». Si c'était sa première expérience, pas certaine qu’on le reverra de sitôt dans une salle de concert, lui.

A noter aussi que le groupe allongera singulièrement plusieurs de ses chansons, ce qui sera un des « péchés » du quatuor lors de ce show. Le trop nuit en tout et plutôt que d’user certaines chansons jusqu’à la corde, il aurait probablement été plus intéressant de jouer d’autres morceaux. Par exemple, j’ai regretté l’absence de « The Legend of the Outlaw Truckers » qui est morceau que j’aime beaucoup et qui aurait eu sa place dans la setlist. De la même façon, « Rest Your Head » n’aurait pas fait tache dans la programmation et aurait permis au public de découvrir une autre chanson de ce nouvel album.

Cela dit, je dois souligner que de là où je me trouvais, j’ai trouvé le public assez réceptif et je dois moi-même avouer que j’ai A-DO-RE certains morceaux, tant des anciens albums que de leur récent opus.
A la sortie du concert, je me suis tout de même demandé quelle proportion de personnes connaissant déjà les Dandy et quelle proportion venait les découvrir. Certains étaient fort jeunes et – soyons réalistes – la période de gloire des Dandy Warhols reste entre 1997 et 2003, époque à laquelle ces spectateurs étaient enfants, au mieux. J’ai même poussé le raisonnement plus loin en me demandant combien de personnes étaient ressorties convaincues d’avoir découvert un bon groupe ce soir-là…


Last but VRAIMENT not the least, je tiens à adresser un tout grand merci à Mister Kmeron pour m’avoir autorisé à emprunter ses photos du concert pour cette chronique. N’hésitez pas à aller jeter un œil dans sa galerie d’images en cliquant ici.

Setlist :
-         Be-In
-         We Used To Be Friends
-         Not If You Were The Last Junkie On Earth
-         I Love You
-         Good Morning
-         You Were The Last High
-         I Am Free
-         Holding Me Up
-         Enjoy Yourself
-         Sad Vacation
-         You Come In Burned
-         Well They’re Gone
-         Every Day Should Be A Holiday
-         The Autumn Carnival
-         Bohemian Like You
-         Get Off
-         Horse Pills
-         Wasp In The Lotus
-         Godless
-         Country Leaver
Rappel
-         Boys Better


dimanche 6 mai 2012

Keane - Strangeland (2012) ENGLISH


O.M.G. These three letters can either express a good surprise… or a fair disappointment. What’s it gonna be for Keane’s “Strangeland”? Well you’re gonna have to read to find out… although it may actually not have to read a lot to know how I feel about the new album of the guys from East Sussex.
You know what? They’re back… I mean really back. Not with just another album. They’re back to roots.

I can perfectly remember when I heard “Silenced By The Night” – Strangeland’s first single - for the first time: I was going to see Kasabian playing live in Brussels and heard it on the radio. I can also remember my reaction and feelings when I heard it: I was having one of the largest smiles you could find in the city and I was… happy. This song was sounding so great that it was a good omen for what would come next and I then started living in expectation for that new record. “Silenced By The Night” was hopefully not a random piece of music luck…







It is damn obvious while listening to the first seconds of “You Are Young”: Richard Hughes’ drums give the song its rhythm, quickly followed by a few piano notes from Tim Rice-Oxley and the easily recognizable voice of Tom Chaplin to accompany the melody. At 2:55, call that intuition, I KNEW this album would be a 99% of pure satisfaction (gotta keep 1% as a margin of error, right?).
And my intuition was correct: I’ve listened to the 12 songs over the last few days with excitement and relief as I am so happy to find out that Keane had finally gotten back to the sound that made me loved them in the first place.

So… The “Keane sound” is back but… not exactly the same as in 2004. Back then, the British band was known for being a voice-drums-piano band. These days, Keane adds some bass lines to the recipe that made them so original. Jesse Quin started working with Keane on the “Perfect Symmetry” album and became a full band member in February 2011. For a good cause. It’s not easy being an addition or a replacement in a band when people are used to its original members but in this case, he has fully earned his place as a band member. “Neon River” or “Sovereign Light Café” are good examples that Jesse really fits in Keane’s world. Welcome Jesse!







From a general point of view, most of the album’s lyrics are not much optimistic… At first sight at least. Once you start extrapolating on them, you may actually realize that there’s more than meets the eye… Many torments were put on paper and turned into a song but there are also many rays of hope shining on “Strangeland”.
This guy who let his girl follow the “Neon River” is no stranger to me, neither is that “you” person in “In Your Own Time”…
I’d also like to know if the Sovereign Light Café exists and where to find it: it seems like a nice place to spend some time with beloved ones… In this one (and on a few other lines on other songs), when Tom sings “I’m a better man now than I was that day”, I can’t help myself thinking of Tom’s issues a few years ago. Not like I could have avoided it with all these “garbage newspapers” writing about it. I’m really glad he’s fine these days: it’s always so sad to see people with real talent being wasted under pressure of fame or whatever you wanna call it.
I don’t like giving Top 3, Top 5, Top 10 and so on because it makes the world look smaller than it is but would gladly give you many names of artists I care about for so many reasons. I care about Mr Chaplin because his voice is warm, full of emotions, provides me comfort in a sometimes crazy world. It is a beautiful voice. Just like that.






“I’ll see you on the road…” You bet I’ll see Keane when they’re back on the road. A few of those new songs might burn the place down if the audience is willing to join the dance and sing along: “You Are Young”, “On The Road”…
The latter’s lyrics looks like an open letter from Keane to its audience: “And when the worlds laying you low, why don’t you let me carry your load. When things get bad, you know you’ll have the friends all along the road”… But beware Keane guys… If the audience is singing this one back to you while being “on the road”, you may realize that you have indeed many friends on many places. I still wonder if they were aware of the two-way interpretation of the song while writing it...
I can even picture “Sea Fog” as the closing song of the show with the crowd going all “ooh ooooh” at the end of it while the lights are fading out… Wouldn’t that be a thrilling moment? Well… I’d gladly go for that ride but to do so, that’d be a great idea to have dates in Belgium… Still no dates announced here: serve me patience for dinner, please…







Keane came to us in 2004 from a little pathway out of the countryside and into the crazy highway of music… You know, that countryside we saw in their first video? That 8-years trip led us to Strangeland. Are we in a “Strange Land”? Not so much actually. It seems we’re on a solid ground, some ground we feel safe on… A place we, a place I feel happy to be. A place… somewhere only we – early Keane lovers – know… The wheel has come full circle. Makes sense to me…

Now I have some words that need to get out to a certain British journalist… I read MusicOMH’s John Murphy’s review of the album and I am angry at the guy. Not for giving his opinion – he’s paid for doing that after all – I’m angry at the way he gives his opinion. Was it necessary to be so sharp? Was it even necessary to mention Mr Chaplin’s “problems”… TWICE? How can these lines be relevant if they’re not related to a song or to the album’s review? Doesn’t it make that review look a bit like some tabloid magazine and intrusion in private life and therefore… missing some kind of seriousness?
So, Mr Murphy... Don’t think for a second I’m a crazy and blind Keane fan that would slap anyone who would talk badly of them… If I was, I wouldn’t say I didn’t like most of “Perfect Symmetry” and that I got out of the Keane train that day as I didn’t like the ride anymore… right? I also realized that day that Keane was not only about Tom Chaplin’s voice anymore to me: when they slightly changed their music style, something was broken… therefore helping me realizing how much important Tim Rice-Oxley and Richard Hughes’ contributions were. Not that I didn’t know about it but you know how it works… you only realize how some things are important once they’re gone.
Anyway…
I’m not a fan, I couldn’t be a fan of a particular artist or band as I’m way too much of a music lover, one of those who can’t stop trying to open people up to new artists or bands (and sometimes succeeds!).
Basically, I’m one of those people who can’t live without music. You know, those who “feel” the music rather than analysing it. Which you perfectly did in your article. But tell me, Mr Murphy… where were your feelings? Did you try to forget for a second the band behind all this and listen more to the album as an individual one and not a part of a discography? Would you fee… sorry… analyse it the same way then?
You write that “Strangeland is a chastened leap backwards”. Please allow me to disagree on that… Please allow me to let you know that Strangeland is a fine continuation of the Keane music people (or fans for those who consider themselves as so) loved and waited impatiently for its return since the release of “Perfect Symmetry”.
You also stated that Strangeland “stands as proof positive that playing it safe is not always the best option”. Guess what? I also disagree. Maybe sometimes a change is not always for the good. Maybe it is sometimes good to stick to what you do best because at the end of the day, it is just… perfect for the heart. But eh… who am I to judge? My heart often “speaks” louder and faster than my mind does.
Here’s my opinion about your review, dear Mister Murphy. Free of charge. It’s not like I’m getting any payment for the articles I write.

Thinking back, I write quite almost the way I live my life: I keep an eye on people I care about and who make my life brighter and don’t even bother paying attention to those who don’t. You know… those people who spent their time making other people’ lives miserable. Every once in a while though, it happens I may step in the battlefield to stand up for my beloved ones… Only when things go waaaaay too far…
What’s the reward in taking care of what/who is important? Happiness… And that’s exactly what many musicians, singers, artists… have given me over the years. The guys of Keane are part of them. Even more today. Welcome back, guys… I missed you so much, you know…






Strangeland Tracklist :
You Are Young
Silenced By The Night
Disconnected
Watch How You Go
Sovereign Light Café
On The Road
The Starting Line
Black Rain
Neon River
Day Will Come
In Your Own Time
Sea Fog


Keane - Strangeland (2012) FRENCH


Oh. Mon. Dieu. Ces trois mots peuvent autant exprimer une agréable surprise qu’un sacré désappointement. Qu’en sera-t-il pour « Strangeland » de Keane ? Et bien, il va vous falloir lire la suite pour le découvrir… bien qu’en fait, vous n’aurez pas à lire beaucoup de lignes pour connaitre mon sentiment vis-à-vis du nouvel album des ptits gars du Sussex.

Vous savez quoi ? Ils sont de retour… Je veux dire vraiment de retour. Pas uniquement avec un nouvel album. Ils sont de retour aux sources.
Je me souviens parfaitement bien du moment où j’ai entendu « Silenced By The Night » - le premier single de Strangeland – pour la première fois : j’allais voir Kasabian en concert à Bruxelles lorsque je l’ai entendue à la radio. Je me souviens également de ma réaction et de mon sentiment à la première écoute : j’affichais un des plus larges sourires que l’on pouvait trouver dans la ville et j’étais… heureuse. La chanson « sonnait » tellement bien que c’était de bonne augure pour la suite et j’ai alors commencé à vivre dans l’attente de ce nouvel album. « Silenced By The Night » n’était fort heureusement pas un heureux coup de hasard…




C’est particulièrement évident en écoutant les premières secondes de « You Are Young » : la batterie de Richard Hughes donne son rythme à la chanson, rapidement suivie de quelques notes de piano de Tim Rice-Oxley, le tout accompagné par la voix tellement reconnaissable de Tom Chaplin. A 2 :55, appelez ça de l’intuition, je SAVAIS que cet album serait fait de 99% de pure satisfaction (faut bien garder 1% de marge d’erreur, s’pas ?).
Et cette intuition était bonne : j’ai écouté les 12 chansons au cours des derniers jours avant autant d’excitation que de soulagement et suis heureuse de constater que Keane est finalement revenu au son qui m’avait fait les aimer dès leurs débuts.

Alors… le « son de Keane » est de retour mais n’est toutefois pas exactement le même qu’en 2004. A l’époque, le groupe britannique s’est fait connaître pour sa line-up voix-batterie-piano. Maintenant, Keane a ajouté la basse à cette recette qui les a rendus tellement originaux. Jesse Quin a commencé à travailler avec Keane sur l’album « Perfect Symmetry » et est devenu officiellement un membre du groupe en février 2011. Pour la bonne cause. Il n’est pas facile de rejoindre un groupe ou de remplacer un de ses membres lorsque les gens sont habitués au groupe d’origine mais dans ce cas, il a totalement gagné sa place en tant que membre du groupe. « Neon River » ou « Sovereign Light Cafe » sont de bons exemples de l’intégration naturelle de Jesse dans le monde de Keane. Bienvenue Jesse !




D’un point de vue général, la plupart des paroles de l’album ne sont pas très optimistes… A première vue du moins. Une fois que vous commencez à extrapoler sur ces paroles, vous pourriez finalement réaliser qu’elles sont un peu plus profondes qu’elles n’en ont l’air… De nombreux tourments ont été posés sur papier et transformés en chansons mais il y a aussi de nombreuses lueurs d’espoir qui brillent sur « Strangeland ».
Ce mec qui laisse sa copine suivre la « Neon River » ne me paraît pas étranger, pas plus que celle de de « In Your Own Time »…
J’aimerais aussi savoir si le café Sovereign Ligh existe et où je pourrais le trouver : il me semble être un endroit agréable où passer du temps avec les gens qu’on aime… Dans cette chanson (et dans d’autres phrases sur d’autres chansons), lorsque Tom chante « Je suis un homme meilleur que je ne l’étais ce jour-là », je ne peux évidemment pas m’empêcher de penser aux problèmes de Tom survenus il y a quelques années. Ce n’est pas comme si j’avais pu passer outre avec tous ces « journaux-poubelles » qui écrivaient sur le sujet. Je suis vraiment heureuse qu’il aille bien aujourd’hui : c’est toujours une grande tristesse de voir des personnes avec un réel talent gâché sous la pression du succès ou autre cause du même acabit.
Je n’aime pas donner de Top 3, Top 5, Top 10 etc car cela fait paraître le monde plus petit qu’il ne l’est réellement mais je vous donnerais bien volontiers des noms d’artistes qui me tiennent à cœur pour différentes raisons. J’ai beaucoup d’affection pour M. Chaplin parce sa voix est chaude, pleine d’émotion et m’offre du réconfort dans ce monde parfois tellement dingue. C’est une voix superbe. C’est comme ça.





« Je vous verrai sur la route… » Tu parles que j’irai voir Keane quand ils seront sur la route. Quelques-unes de ces nouvelles chansons pourraient bien démonter la baraque si le public veut bien joindre dans la danse et chanter avec eux : « You Are Young », « On The Road »…
Les paroles de cette dernière ressemblent à une lettre ouverte de Keane vers son public : « Et quand le monde te détruit, pourquoi ne me laisses-tu pas porter ton poids. Lorsque les choses se gâtent, tu sais que tu auras des amis tout au long de ta route »… Mais faites attention, les garçons de Keane… Si le public vous la renvoie en la chantant alors que vous êtes vous-mêmes « sur la route », vous pourriez réaliser que vous avez effectivement vous aussi pas mal d’amis un peu partout. Je me demande encore s’ils étaient conscients du possible double sens de la chanson lorsqu’ils l’ont écrite…
Je peux même visualiser « Sea Fog » comme chanson clôturant le show, avec le public qui chante « Oooh oohhh » en fin de chanson tandis que les lumières s’éteignent progressivement… Ceci ne serait-il pas un moment incroyable. Et bien… Je serais volontiers partante mais pour ce faire, ce serait une bonne idée d’avoir des dates en Belgique… Toujours aucunes dates annoncées : garçon, vous me servirez de la patience au repas, s’il-vous-plait…





Keane est venu à nous en 2004, arrivant d’un petit chemin de campagne et entrant dans la folle autoroute de la musique… Vous savez, cette campagne aperçue dans leur première vidéo ? Ce voyage de 8 ans nous a mené à Strangeland. Sommes-nous dans un « Monde Etrange » ? Pas vraiment en fait. Nous sommes sur un sol des plus solides, un sol où l’on se sent en sécurité… Un endroit où nous, un endroit où je me sens heureuse d’être. Un... endroit que seuls nous – les amoureux de la première heure – connaissons (Somewhere Only We Know). La boucle est bouclée. Elle me parait pleine de bon sens…

A présent, j’ai besoin de faire une sacrée mise au point avec un journaliste anglais…
J’ai lu la critique de l’album de John Murphy de MusicOMH et je suis furieuse sur ce type. Pas parce qu’il donne son avis – il est payé pour le faire, après tout – Je suis furieuse de la façon dont il donne son avis. Était-il nécessaire d’être aussi cinglant ? Était-il nécessaire de mentionner les problèmes de Tom Chaplin.. DEUX FOIS ? Comment ces lignes peuvent-elles avoir de la cohérence si elles ne sont pas liées à une chanson ou à la critique de l’album ? Ne rendent-elles pas cette critique similaire à ce que l’on trouve dans un magazine tabloïd et intrusive dans la vie privée et dès lors… manquant de sérieux ?
Alors... M. Murphy... Ne pensez pas une seule seconde que je suis une fan dingue et aveugle de Keane qui arracherait les yeux de quiconque oserait dire du mal d’eux… Si tel était le cas, je ne vous dirais pas que je n’ai pas aimé la quasi-totalité de « Perfect Symmetry » et que je suis descendue du train ce jour-là car je n’aimais plus notre ballade… nan ? J’ai aussi réalisé ce jour-là que Keane n’était plus pour moi uniquement la voix de Tom Chaplin : lorsqu’ils ont changé leur style musical, quelque chose s’est cassé… me permettant ainsi de réaliser à quel point les contributions de Tim Rixe-Oxley et Richard Hughes étaient importantes. Pas que je ne le savais pas avant mais vous savez ce que l’on dit… On ne réalise l’importance des choses qu’une fois qu’elles ont disparu.
Bref…
Je ne suis pas une fan, je ne saurais pas être fan d’un artiste ou d’un groupe en particulier parce que je suis trop amoureuse de la musique, je suis une de ces personnes qui tente toujours de faire découvrir aux gens de nouveaux horizons musicaux (et qui réussit parfois !).
Pour faire court, je suis une de ces personnes qui ne peuvent pas vivre sans musique. Vous savez, ces personnes qui « ressentent » la musique plutôt que de l’analyser. Ce que vous avez parfaitement fait dans votre article. Mais dites-moi… Où était votre émotion ? Avez-vous essayé d’oublier pendant une seconde le groupe derrière cet album et tenté d’écouter l’album comme un opus individuel et pas comme une partie d’une discographie ? L’auriez-vous alors ressen… pardon… analysé de la même façon?
Vous écrivez que « Strangeland est un chaste retour en arrière ». Permettez-moi de ne pas être d’accord avec vous… Permettez-moi de vous faire savoir que Strangeland est une agréable continuation de la musique de Keane que les gens (ou les fans pour ceux qui se considèrent comme tels) ont aimé et dont ils ont attendu avec impatience le retour depuis la sortie de « Perfect Symmetry ».
Vous faites également le constat que Strangeland « est une preuve tangible que jouer la sécurité n’est pas toujours la meilleure option ». Devinez quoi ? Je ne suis pas d’accord non plus. Peut-être que parfois, le changement n’est pas toujours une bonne chose.  Peut-être qu’il est parfois mieux de s’accrocher à ce que l’on fait le mieux parce qu’au bout du compte, c’est juste… parfait pour notre cœur. Mais eh… qui suis-je pour juger ? Mon cœur « parle » souvent plus fort et plus vite que ma tête.
Voici mon opinion sur votre critique, cher Monsieur Murphy. Gratuite. Ce n’est pas comme si je recevais un paiement pour chaque article que j’écris.

A y regarder de plus près, j’écris finalement presque de la même façon que je vis ma vie : je garde l’œil sur les gens que j’aime et qui rendent ma vie plus belle et ne prête pas attention à ceux qui n’en valent pas la peine. Vous savez… ces gens qui passent leur temps à rendre la vie des autres impossible. Une fois de temps en temps cela dit, il arrive que je monte au créneau pour soutenir ceux que j’aime… Généralement quand les choses vont beaaaaaaucoup trop loin.
Quelle récompense obtient-on en prenant soin de ce qui/des personnes qui est/sont important(es) ? Du bonheur… Et c’est exactement ce que de nombreux musiciens, chanteurs, artistes… m’ont apporté au fil des ans. Les garçons de Keane font partie d’entre eux. Encore plus aujourd’hui. Ça fait plaisir de vous revoir, les garçons… Vous m’aviez tellement manqué, vous savez…





Strangeland Tracklist :
You Are Young
Silenced By The Night
Disconnected
Watch How You Go
Sovereign Light Café
On The Road
The Starting Line
Black Rain
Neon River
Day Will Come
In Your Own Time
Sea Fog