samedi 11 février 2017

Walking on Cars – Everything this Way (2016) FRENCH

Un an. C’est à peu près le retard que j’ai pour Walking on Cars. Il y a presque deux semaines, une amie m’a envoyé un tweet à propos du groupe, en y associant leur vidéo Speeding Cars.


Puisque je fais souvent deux choses en même temps, j’ai continué à boulotter sur mon projet tout en écoutant la vidéo plus que de la regarder et l’écouter. Ça s’est souvent avéré être la meilleure solution pour trouver un bon groupe plutôt qu’un beau groupe.
Ne vous méprenez pas, je n’ai rien contre un joli garçon ou fille mais quand on cause musique, les seules choses qui m’importent sont les notes de musique, les paroles et un bon feeling.
S’ils peuvent me surprendre ? Extra. S’ils me font danser dans ma cuisine, casque sur les oreilles ? Encore mieux.
Lequel de ces stades Walking on Cars a atteint. Nous allons voir mais faisons d’abord connaissance avec le groupe.

Le groupe, composé de 5 membres, s’est formé à Dingle, en Irlande. The Cranberries, The Corrs, Snow Patrol, The Script, The Boomtown Rats ou, bien sûr U2 sont juste quelques exemples qui vous aident à avoir foi en ces enfants de l’Irlande lorsque l’on parle musique. Et puis, on découvre que Walking on Cars s’est formé parce que leurs membres… s’ennuyaient. Ajoutez à cela que le nom du groupe veut dire… ben rien, en fait : c’est juste un terme qu’Evan Hadnett – le batteur du groupe – a lâché à chaud alors qu’ils essayaient de trouver leur nom. Vous parlez d’un plan de carrière, hein ?

Bon attendez, partez pas parce qu’en fait, il y a un peu plus que ce que l’on voit au premier abord derrière ces cinq-là.

Tout d’abord, vivre dans une petite ville (1500 âmes… grand maximum), quasiment isolée du reste du monde, peut effectivement provoquer quelques sacrés moment d’ennui mais vous trouverez nettement plus facilement un bon groupe d’amis que dans la grande Londres de 8 millions d’habitants. Et c’est ce qu’ils sont.
Ensuite, ce n’est pas parce que vous choisissez un nom qui ne veut rien dire que vous n’êtes pas passionné, motivé et bosseur. Et c’est ce qu’ils sont. Encore une fois.

Après avoir décidé qui jouait de quoi (parce que 3 guitaristes et pas de bassiste était apparemment « un peu trop » :D ), le groupe s’est isolé dans une maison, loin de toutes distractions : pas d’Internet, pas de télé, pas de couverture téléphonique, pas de transports. Ils se sont concentrés sur ce qui les avait amenés là : la musique. Juste la musique. On pourrait penser que les fondations du groupe se sont établies là-bas et de cette façon grâce à cet épisode de leur vie.
Avec leur musique en poche, quelle suite ? La faire connaitre au monde, pardi ! Enfin… en Irlande, d’abord. Le concours Red Bull Bedroom Jam a été en cela une superbe opportunité pour le groupe puisque… ils en ont été les vainqueurs de l’édition 2012, leur permettant d’enregistrer As We Fly South, leur tout premier album, orchestré, produit et mixé par Tom McFall.

Le groupe gagne la reconnaissance de sa terre natale et joue bientôt devant des fans et des représentants de labels… s’assurant finalement d’un contrat avec Universal et un EP, sorti en 2014. Ils ont ensuite pris le temps de se construire un fan base hors de l’Irlande avant de sortir, début 2016, l’album dont je vais vous parler. D’ailleurs, assez d’histoire : parlons maintenant musique…

La plage d’ouverture est Catch Me If You Can, qui explore ces moments de la vie où on se sent moins sûr de soi, moins fort et où l’on se rend compte que, finalement, il n’y a aucune honte à avoir parce que… c’est une des choses qui font partie de la Vie. Le choix de placer cette chanson en ouverture est idéal et impose ce son avec lequel nous allons devenir familiers…


Vient ensuite ce morceau de dingue qu’est Two Stones… Mélodie des plus entrainantes à laquelle on ne peut ABSOLUMENT pas résister tandis que Sheehy nous parle de… HEIN, QUOI ?! La chanson explore un sujet sombre et triste – également décrit dans la vidéo – et j’ai un large sourire sur le visage ?! Et bien, je suppose que le voilà, le moment de surprise envoyé par le groupe. Etape une, me surprendre : ça, c’est fait.


Don’t Mind Me est un bon morceau pour enchaîner sur Two Stones. Notre héros semble alors avoir trouvé une certaine forme de rédemption et voit la vie sous un jour moins sombre…


A ce moment de l’écoute, je commence à ressentir un truc que j’ai déjà vécu en 2012 lorsque j’ai écrit mon article sur les Imagine Dragons. A l’époque, le groupe n’avait encore sorti qu’un EP et n’était pas encore venu faire le tour de l’Europe mais j’avais senti un « quelque chose » dans cet EP, un ptit feeling qui apparaissait à la fin de chaque chanson… ce sentiment qu’il y avait là quelque chose qui en valait la peine, un quelque chose qui donnait confiance. Walking On Cars et Imagine Dragons sont différents mais quand il s’agit de musique, votre intuition ne vous trompe pas… Après avoir écouté les trois premières chansons de Everything This Way, j’avais la forte impression que je pouvais faire confiance au groupe irlandais.

Avais-je tort ? Les neuf chansons restantes allaient-elles me donner tort ?

Oh que non. Non, non. Vraiment pas.

Speeding Cars était – en quelque sorte – un premier rendez-vous avec le groupe et avait déjà déclenché quelque chose : musique un tantinet dramatique, paroles touchantes… Tous les ingrédients étaient réunis pour me faire tomber amoureuse. Et cela a effectivement marché. 2 :27, le frisson intense et 2 :37, l’affaire était dans le sac. Parce que 10 secondes à l’intérieur d’une chanson, c’est parfois bien assez pour tomber amoureux.
Flying High Falling Low, As We Fly South (choix parfait pour clore l’album!) et – plus spécialement - Love Back Down se sont également frayées un chemin à travers la partie sensible de ma personnalité. J’ai parfaitement compris la signification de Hand in Hand puisque je me souviens très bien de ces rares moments où il ne m’a fallu que quelques minutes pour me sentir à l’aise avec quelqu’un que je venais de rencontrer. Parfois la vie est faire de moments un peu dingues, inexplicables mais juste beaux… Tick Tock et Always Be With You, avec leurs rythmiques addictives, me sont restées en tête pendant des heures après les avoir écoutées…


Walking On Cars m’a-t-il fait atteindre l’étape deux? Vous savez, la partie où je suis debout dans la cuisine, en train de danser et n’en ayant absolument rien à faire que n’importe qui puisse me voir ? Oui. Plus d’une fois! Ship Goes Down, Hand in Hand et At Gunpoint m’ont emmenée sur cette piste de danse… Donc, étape deux : ça, c’est fait aussi!

La voix de Patrick Sheehy a clairement un sacré potentiel et je suis certaine qu’avec le temps, nous allons découvrir une palette encore plus large de ses capacités vocales… Nous en avons déjà un petit aperçu sur Don’t Mind Me, Hand in Hand et As We Fly South, par exemples. Sa voix m’a rappelé, à de nombreuses reprises, la voix de l’un de mes chanteurs favoris, alias Tom Smith, du groupe britannique Editors. Smith a cette incroyable capacité à sortir des notes extrêmement basses et de nous impressionner trois secondes plus tard en lâchant des notes placées fort haut. La voix de Sheehy (Pa, pour ses amis) a une voix plus rauque qui le rend différent de Smith – et tout aussi agréable à écouter – mais j’ai le sentiment que le timide jeune homme de Dingle pourrait bien continuer à nous impressionner dans le futur…

Un groupe n’est pas uniquement fait d’un chanteur. Du coup, laissez-moi vous présenter les autres membres de Walking On Cars. Honneur aux dames : Sorcha Durham est la pianiste/claviériste du groupe et… seule demoiselle de cet ensemble fort masculin. Nous avons ensuite Dan Devane à la guitare, Paul Flannery à la basse et Evan Hadnett derrière la batterie. Walking On Cars est un de ces groupes où vous pouvez clairement entendre – en écoutant l’album – que chacun de ses membres apporte son talent pour faire de chaque chanson un bel ensemble musical. Ouvrez grand les oreilles sur chaque chanson et vous entendrez la partie piano. Ou la basse. Ou la batterie. Ou la guitare. Parfois, le son d’un instrument se perd dans la masse ou dans le processus de mixage et je déteste cela. Pour moi, un musicien est tout aussi important qu’un chanteur et j’aime entendre le son d’un instrument (sauf peut-être l’accordéon mais cela est une autre histoire). J’ai eu entière satisfaction sur ce point en écoutant Everything This Way et suis impatiente de vivre un second épisode avec ces cinq-là…

Parce que oui, chers lecteurs, il y aura un second épisode puisque le groupe a récemment annoncé sur Twitter qu’ils ont commencé à écrire pour leur second album.

Oh… une dernière chose : un des (très !) bons côtés de la musique est qu’elle voyage à travers le temps, parfois à travers les décennies pour finalement nous atteindre. Robert Johnson a enregistré sa première chanson en 1936, les Beatles se sont séparés il y a presque 50 ans mais nous pouvons encore aujourd’hui apprécier leur musique. Je suis une année en retard pour les Walking On Cars mais après tout ne vaut-il pas mieux tard… que jamais ?   
Je suis contente qu’Elodie les ai mis sur mon chemin parce que ce n’était définitivement pas une perte de temps. Cela pourrait même être le début d’une belle histoire d’amour musicale… Ils ont un concert prévu dans ma Belgique natale et ont la chance de pouvoir jouer à l’Ancienne Belgique – probablement la plus belle salle de concert de Belgique – mais comme le concert est sold out, je ne serai pas de la partie cette fois pour apprécier leur musique en live. Mais Messieurs – et Mademoiselle ! – soyez certains que lors de votre retour en Belgique, je vous… attraperai si je peux ! ;)


Walking on Cars website: http://www.walkingoncars.com/
Walking on Cars Facebook: https://www.facebook.com/WalkingOnCars/
Walking on Cars Twitter: https://twitter.com/WalkingOnCars
Walking on Cars Instagram: https://www.instagram.com/walkingoncars/

Dernière petite note : gros bravo à l’artiste qui a réalisé la couverture de l’album. Beau mélange de noir et blanc avec des touches de couleur. Pour laisser libre cours à vos propres interprétations…



Tracklist :

Catch Me If You Can
Two Stones
Don’t Mind Me
Ship Goes Down
Speeding Cars
Love Backs Down
Always Be With You
Hand in Hand
At Gunpoint
Tick Tock
Flying High Falling Low
As We Fly South


mercredi 8 février 2017

Walking on Cars – Everything this Way (2016)

One year. This is pretty much how late I am for Walking on Cars. Almost two weeks ago, a friend tweeted me about the band, sending me their Speeding Cars video.


As I often do two things at a time, I kept on working on my project while listening to the video instead of listening and watching it. It’s often been the best way for me to find a good music band and not a good-looking music band.
Don’t get me wrong, I have nothing against a good looking guy or girl but when it comes to music, the only thing that matters to me are music notes, lyrics and a good spirit.
If they can surprise me? Better. If they make me dance in my kitchen, with my headphones on? Even Better.
Which one of these levels did Walking on Cars reach? Well, we’ll see but first let’s get to know the band.

The 5-piece band was formed in Dingle, Ireland. The Cranberries, The Corrs, Snow Patrol, The Script, The Boomtown Rats or, of course, U2 are just a few that helps you believe in Ireland’s children when it comes to music. Then you find out that Walking on Cars was apparently first formed out of… boredom. Add to that that the band’s name means actually… nothing: it’s just something Evan Hadnett – the band’s drummer – said in the heat of the moment when they were trying to find a name. So much for a career plan, eh?

Hey wait, don’t leave yet because there’s actually more than meets the eye with these five.

First, living in a small town (1500 souls… ish. At the most.), nearly isolated from the rest of the world, may indeed lead to a few moments of boredom but you’ll find yourself a bunch of good friends much more easily than in the crowded 8 million-people of London. And that’s what they are.
Second, just because you picked a name that means nothing doesn’t mean you’re not passionate, driven and hard-working. And that’s what they are. Again.

After deciding who’d play which instrument (‘cos 3 guitarists with no bassist was apparently a bit “too much” :D ), the band isolated themselves in a house, far from any distractions: no Internet, no television, no mobile phone coverage, no transport. All they did was focus on what brought them there: music. Just music. Some may think this episode was probably how and where their foundations were built.
With music in their pockets, what was next? Spreading it to the world, of course! Well… Ireland first. One good opportunity came along the way with the Red Bull Bedroom Jam competition… which they won in 2012, leading to the recording of As We Fly South, the band’s very first album, produced, engineered and mixed by Tom McFall.

The band got recognition in their homeland and were soon playing a show in front of fans and music labels executives… ensuring themselves a record deal with Universal and an EP, released in 2014. Then they took their time, building themselves a fan base outside Ireland before releasing, in early 2016, the album I’m about to talk to you about. So enough band history now and more music talk…

The album opens with Catch Me If You Can, exploring those moments in life when we do not feel so confident or strong and showing that finally there’s no shame in it cos… that’s just what life is. The song is also wisely chosen as first track and sets up the sound that we’re about to get familiar with…



Then comes that crazy tune that is Two Stones… Uplifting melody to which you ABSOLUTELY can’t stay insensitive while Sheehy’s singing about… WAIT, WHAT?! The song explores a quite dark and sad subject – as also described in the video - and I’m just having a big smile on my face?! Well I guess this is the moment of surprise provided to me by the band. Step one, surprising me: done.



Don’t Mind Me is a nice follow-up to Two Stones. Our hero seems to find a little redemption and finally see life in a brighter day…



To this point, I began to have a feeling that I’ve had already experienced in 2012 when I wrote my article about Imagine Dragons. Back then, the band had only released an EP and not started touring Europe yet but I sensed a little something in that EP, a certain something that happened at the end of each song… the feeling that there was something worth the shot, worth the faith. Walking on Cars and Imagine Dragons are different but when it comes to music, your guts can’t fool you… After listening to the first three songs of Everything This Way, I had the feeling that I could put some faith in the Irish band.

Was I wrong? Did the nine songs left proved me wrong?

Oh no. No, no. Definitely not.

Speeding Cars was sort of a first date with the band and it definitely triggered something: that dramatic music, those touching lyrics… All that was there was made to make me fall in love. And it worked. 2:27, the intense thrill and 2:37 that was done. Because 10 seconds within a song are enough to fall in love.
Flying High Falling Low, As We Fly South (perfect ending for the album!) and - especially - Love Back Down definitely made their way to the soft part of my personality as well. I definitely understood the meaning of Hand in Hand as I remembered those rare moments when it only took me a few minutes to feel good with someone I had just met. Sometimes, life’s just made of crazy natural beautiful moments… Tick Tock and Always Be With You, with their addictive rhythms, stayed inside my head for hours after first listening to them…


Did Walking On Cars get me to step two? You know, the part where I get up in my kitchen, dancing and not caring at all that anyone could actually see me? Yep, they did. More than once. Ship Goes Down, Hand in Hand and At Gunpoint got me there… So step two: done!

Patrick Sheehy’s voice has clearly a great potential and I’m sure that in time, we’ll see an even wider range of his voice abilities… We already have a few hints of it on Don’t Mind Me, Hand in Hand and As We Fly South, for example. In many ways, his voice reminded me of one of my favourite singers, AKA Tom Smith, of the British band Editors. Smith has this incredible capacity of providing deep notes and yet be able to impress us by singing some higher pitched-notes. Sheehy’s voice (Pa, as his friends call him) has got a more raspy tone that makes it different from Smith – and as much enjoyable - but I have the feeling that the shy young man of Dingle will keep impressing us in the future…

A band is not only made of a singer, so let me introduce you to the other members of Walking On Cars. Ladies first: Sorcha Durham is the pianist of the band and only girl in this very male universe. Then we have Dan Devane at the lead guitar, Paul Flannery playing bass and Evan Hadnett behind the drums. Walking On Cars is one of those bands where you can clearly hear – while listening to the album – that each member bring his/her talent to make each song a good ensemble of music. Open you ears to the sound of e-ve-ry song and you’ll find out that you can clearly hear the piano. Or the bass. Or the drums. Or the lead guitar. Sometimes, an instrument sound is lost in the process of mixing or arrangements made and I hate that. To me, a musician is as important as a singer and I love the sound of instruments (well maybe not the accordion but that’s another story). I got a pretty good share of that while listening to Everything This Way and I sure can’t wait to get a second round of that from all of them…

Because yes, readers, there WILL be a second round as the band recently announced on Twitter that they’ve started writing for the next album.

Oh and one last thing : one (very!) good thing about music is that it travels through time, sometimes through many decades to – eventually – get to you, to any of us someday. Robert Johnson recorded his first song in 1936, the Beatles split almost 50 years but we can still enjoy the sound of their music today. I’m one year late for the Walking on Cars but after all, isn’t it better late… than never? I’m glad Elodie put them in my way because it was definitely no waste of time. It may even be the beginning of a beautiful music love story… They have one show planned in my native Belgium and are lucky to play in Ancienne Belgique - probably the greatest venue in Belgium – but since it’s a sold out show, I won’t be there this time to enjoy their live skills. But guys – and girl! – be sure that next time you’re in Belgium, I’ll… catch you if I can! ;)



Walking on Cars website: http://www.walkingoncars.com
Walking on Cars Facebook: http://www.facebook.com/WalkingOnCars
Walking on Cars Twitter: https://twitter.com/WalkingOnCars
Walking on Cars Instagram: https://www.instagram.com/walkingoncars

Last word: a big thumb up to the artist that worked on the cover of the album. Beautiful mix of black and white with touch of colour. Open to any interpretation of yours…




Tracklist :

Catch Me If You Can
Two Stones
Don’t Mind Me
Ship Goes Down
Speeding Cars
Love Backs Down
Always Be With You
Hand in Hand
At Gunpoint
Tick Tock
Flying High Falling Low
As We Fly South