lundi 5 mai 2014

Kasabian – Le Bataclan (30/04/2014) FRENCH


Il y a quelques semaines, j'ai trouvé dans ma boite mail un de ces messages que l'on n'attend pas forcément : "J'ai un billet en plus pour le concert de Kasabian à Paris. Le lendemain est un jour férié. Si cela t'intéresse…" TU PARLES QUE ÇA M'INTERESSE!

Me voici donc de retour à Paris. Dans une salle différente cela dit. Bien que Le Bataclan soit une salle de concert réputée, il s'agit de notre premier rendez-vous ensemble. Après avoir découvert la capacité de la salle (c’est-à-dire pas énorme), tu comprends vite que tu vas passer une soirée parfaite! Tu comprends aussi dès lors pourquoi tous les billets se sont vendus en 5 minutes! Nous voici donc dans la place, mes deux copines et votre chroniqueuse, parlant du "what-the-f**" nouveau single et de quelques autres sujets musicaux en attendant le début du concert.

Le Bataclan

C'est l'heure de la première partie, Martin C. Assez surprenant : un tandem de DJs, en fait. Les chansons de leur setlist étaient sympas mais ce n'est pas exactement ce à quoi l'on s'attend à un concert de rock. Cela dit, en y réfléchissant, Sir Paul McCartney avait fait la même chose lors de son dernier passage en Belgique en 2012 alors… pourquoi pas? Je dois cependant reconnaitre que j'avais tellement aimé Belakiss, la première partie de Kasabian à Bruxelles en 2012, que j'ai été un peu déçue. Mettons ceci de côté et souvenons-nous que ce concert n'est pas vraiment un concert "ordinaire". Ce soir, Kasabian joue un concert d'échauffement pour leur prochaine tournée. Et nous, personnes présentes ce soir, sommes des êtres humains privilégiés (et chanceux!) qui allons être témoins du retour du groupe après presque un an éloigné de la scène.

Alors… comment était-ce?

Et bien…

Pardonnez mon langage mais…

C'ETAIT UN PUT*** DE CONCERT DE MALADE!!!

Il y a une chose qui n'a pas changé depuis ma dernière rencontre avec eux: ces types connaissent les secrets d'une bonne prestation live, sont toujours à l'aise sur scène et ont une connivence forte avec leur public. Ces qualités font indéniablement et certainement partie de leurs forces en tant que groupe. En conséquence, le public répond toujours de manière positive et c'est vraiment difficile de ne pas apprécier un moment avec Kasabian… que vous soyez au milieu de la foule ou un témoin un peu plus distant. En 2012, j'étais à l'arrière de la fosse et regardais le public sauter et lever les mains. Cette fois, je me situais dans la seconde (troisième?) rangée en face de la scène. Les deux fois, j'ai quitté la salle avec un large sourire sur le visage et extrêmement heureuse.

Mais revenons à ce concert-ci, voulez-vous?
Le groupe entre sur scène, face au large écran rose, rappel de la couleur de la pochette de leur prochain album. Les quatre garçons sont accompagnés de leurs compagnons de tournée de longue date, Ben Kealey (claviers) et Gary Alesbrook (trompette). Jay Mehler ne fait désormais plus partie du groupe puisqu'il les a quittés l'an dernier pour rejoindre le groupe de Liam Gallagher, Beady Eye. Le guitariste qui le remplace à présent est Tim Carter, qui avait déjà précédemment travaillé avec le groupe sur Velociraptor!. Si la présence de M'sieur Carter n'est pas une surprise pour moi, je ne m'attendais par contre pas à la présence des trois choristes. Pour être tout à fait honnête – et désolée les filles! – c'est aussi un élément qui ne me semblait absolument pas utile. Selon moi, les voix des garçons sont suffisantes pour leurs concerts. Soit, va pour ce soir… nous verrons si les choristes seront de retour pour la tournée.

Personne ne peut rester insensible au T-shirt porté par Sergio Pizzorno, un autre rappel de leur prochain album : il porte littéralement le titre (48:13) sur lui. Le 48:13 est également visible sur la batterie de Ian Matthews.


On ne peut pas non plus passer à côté des larges lunettes de soleil de M. Meighan… Le chanteur s'avance vers le devant de la scène pour saluer les fans, Ian Matthews commence à taper sur sa batterie, donnant à tout le monde le signal du départ et… un 48:13 apparait sur l'écran rose derrière le groupe tandis que Kasabian ouvre le concert avec une de leurs nouvelles chansons, "Bumble Bee". Un morceau puissant plein d'énergie, un bon moyen pour échauffer tout le monde!

Impressionnantes les lunettes, Tom!


Au cas où vous auriez oublié le titre du nouveau Kasabian, il apparait 2 fois sur cette photo

Les chansons suivantes sont extraites de leurs quatre albums précédents. Clubfoot de Kasabian, Shoot The Runner d'Empire, Underdog de West Ryder Pauper Lunatic Asylum ou Days Are Forgotten de Velociraptor! sont parmi les chansons que le groupe a jouées ce soir, avec une énergie d'enfer. La nouvelle intro de Shoot The Runner est extra et ils doivent absolument la garder. J'étais aussi contente d'avoir Me Plus One sur la setlist cette fois : elle n'y était pas la dernière fois et cette chanson a un riff de guitare tellement extra que c'est une honte de la mettre de côté…

Aaah cette guitare...

Kasabian ne manque jamais d'impliquer ses fans dans leurs aventures: tant Tom que Sergio sollicitent le public pour taper dans les mains ou chanter (sur le refrain de Days are Forgotten ou la partie "With You" du refrain de Re-Wired). Bien que demander aux fans de chanter leurs chansons ne soit pas exactement nécessaire puisqu'ils le font assez naturellement (Shoot The Runner, Fire…). :D

Tom : vous chantez, Paris?

En fait, si les fans sont définitivement contents de revoir la troupe de Leicester, on dirait que le groupe est lui aussi heureux de retrouver la scène et la complicité entre ces 7 hommes est évidente: clins d'œil, sourires et franche rigolade sont au menu! C'est toujours un plaisir de voir des musiciens prendre leur pied en faisant leur "truc". Pas de pression ce soir, en fait… tout le monde est de bonne humeur. Une fois Club foot terminée, Sergio s'adresse au public et veut introduire la prochaine chanson, qu'il croyait être Beanz, quand Tom lui fait un signe. Tous les autres musiciens se marrent, Tom s'approche de son micro, baisse la voix et nous dit qu'ils vont maintenant jouer "Where Did All The Love F**ing Go", ce qui provoque un grand méchant rire chez Sergio, lorsqu'il réalise qu'il a, sans le vouloir, changé la setlist.

Ian serait-il en train de se moquer de l'erreur de Sergio? Naan, il s'éclate!

Voici enfin le moment de Beanz et la semi-psychédélique face B de Eez-Eh offre à Ian Matthews et Chris Edwards l'opportunité de nous montrer leurs talents respectifs.
Les chansons suivantes sont la Re-Wired que-j'aime-toujours-autant, suivie de Empire… et puis…
Et puis arrive Eez-Eh, LE single-retour qui a causé tant de controverses et déchainé un mouvement de folie sur le Net après avoir été diffusé en avant-première sur une radio italienne lundi dernier. Ma réaction première a été "what the f**???!!" avant de m'arrêter une seconde, de sourire et de penser, avec beaucoup de tendresse, "ils ont remis ça, ces satanés c**llons!" Par "ça", je veux dire que Kasabian nous a souvent emmené sur des routes inattendues. Vous souvenez-vous de la réaction de tout le monde lorsqu'ils ont sorti Switchblades Smiles? Et pourtant, Switchblades, Vlad ou Eez-Eh collent bien dans l'univers live de Kasabian. La version de Eez-Eh jouée au Bataclan est un peu différente de la version single puisqu'un discret (mais super!) riff de guitare joué par Tim Carter y est ajouté.

Pretty In Pink Kasabian

En parlant de Carter, j'ai gardé l'œil sur lui à plusieurs moments de la soirée… Ce n'est pas facile de remplacer un Jay Mehler mais l'implication du propriétaire de cette superbe Gibson SG sur le riff de Bumble Bee, sur l'intro de Shoot The Runner ou sa synchronisation parfaite avec Ben Kealey sur l'intro de Re-Wired prouve que Tim est une pièce nécessaire et efficace dans l'équipe Kasabian.

De manière assez amusante, la liste de chansons du rappel était la même que celle du concert de 2012 : Switchblades, Vlad et Fire. Ce soir, cette dernière est dédiée à Bob Hoskins, décédé le jour précédent. Fire est assurément une chanson des plus efficaces pour finir un concert puisqu'elle rend dingue le public, le fait sauter, danser et chanter à plein poumons. C'est aussi à ce moment-là qu'un mec ou une gonzesse a dit adieu à son portable… Alors que la foule sautait sur la partie "Fiiiire" de la chanson, j'ai vu le GSM quitter la main de son/sa propriétaire pour atterrir dieu sait où sur le sol. Vraiment pas une bonne idée de prendre une photo pendant celle-là, pote.

Et puis… that's all folks. Kasabian quitte la scène, nous laissant tous trempés, physiquement épuisés mais sacrément contents et excités.
Nous quittons Le Bataclan et traînons encore un peu sur place, nous faisons de nouveaux amis, entendons que certains pensent même avoir vu Geoffrey Baratheon dans la salle.
Qui sait? Peut-être aime-t-il suffisamment Kasabian que pour s'éloigner un moment de son Trône de Fer et venir passer un bon moment avec nous… :D (Pas de spoilers, hein!)
Quelques fans espéraient aussi pouvoir croiser le groupe après le concert.
Qui sait? Peut-être que certains d'entre nous ont effectivement eu l'occasion de rencontrer certains d'entre eux. Peut-être… ;)

Avant le concert, les fans se demandaient si le groupe allait jouer la plupart de leurs nouvelles chansons avec quelques anciennes ou s'ils feraient l'inverse. Le public était plus en faveur de la première option (y compris moi!)… qui est celle que Kasabian n'a pas prise. Donc maintenant, c'est officiel : je vais arrêter d'essayer de deviner le prochain "acte" de Kasabian! Et c'est probablement aussi une des raisons pour lesquelles je les aime bien. Ils ne manquent jamais de me surprendre… Je ne suis pas toujours ravie par ces surprises mais au moins, ils ne me font jamais sombrer dans l'ennui. C'est un peu comme ces mots qui sont apparus ce soir sur l'écran rose. Pendant le concert, nous avons vu des mots tels que TEZZA, ON TOAST, CANISTER, DETERGENT, CONJUCTIVITIS, BLU TAC, TOURNIQUET etc sur cet écran. Bien entendu, j'ai commencé à essayer de trouver une explication: des mots de la chanson qu'ils jouaient à ce moment-là? Nan. Des mots qui seront dans les nouvelles chansons? Sais pas. J'ai arrêté d'essayer de trouver une explication logique. Ils étaient probablement encore en train d'essayer de m'embrouiller la tête. Ces sacrés chenapans de Kasabian. Et vous savez… au final, c'est ainsi que je les aime. C'est pour cela que je les aime.



Scène parfaite. Groupe parfait. Soirée parfaite.

Je ne pourrais bien entendu finir ce compte-rendu sans remercier l'amie qui m'a offert la chance de vivre un superbe moment avec Kasabian… Elle est timide donc je ne la nommerai pas mais elle se reconnaitra. ;)


Setlist :
-         Bumble Bee
-         Shoot The Runner
-         Underdog
-         Fast Fuse
-         Days Are Forgotten
-         Me Plus One
-         Running Battle
-         Doberman
-         Take Aim (no intro)
-         Clubfoot (no intro)
-         Where Did All The Love Go
-         Beanz
-         Re-Wired
-         Empire (new intro)
-         Eez-Eh
Encore :
-         Switchblade Smiles
-         Vlad The Impaler
-         Fire



All pictures : © Nat Lecoq

2 commentaires:

  1. Super article, j'ai adoré le lire et j'ai hate de les voir sur LA pour la tte premiere fois... 10 ans que j'attend ça !!

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    1. Tiens, tiens... comme on se retrouve. ;)
      Ce n'était pas le 1er reportage concert sur Kasabian. Tu trouveras le compte-rendu de celui de Bruxelles, 2 ans avant, ici : http://leschroniquesdenatha.blogspot.be/2012/03/kasabian-cirque-royal-22022012.html

      C'est fort en tout cas : être française et voir pour la 1e fois un groupe anglais... aux States! Chapeau! ;)

      Je vais aller jeter un oeil sur ton site aussi.

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