Je ne suis pas un vieux machin mais
ai pourtant eu l’occasion de voir défiler quelques boysbands depuis ma
naissance. Certains considèrent les Beatles, les Jackson 5 ou les Stones comme
des boysbands. Les opinions diffèrent sur le sujet et je me garderais bien
d’exprimer ma propre opinion aujourd’hui…
Le premier boysband lié à ma
génération reste les New Kids On The Block et je me souviens encore de l’effet
des cinq bostoniens sur la gent féminine. Je vous mentirais si je vous disais
que j’ai fait « beurk ». A vrai dire, ce groupe est à l’origine d’un
des plus grands moments de frustration de ma vie… Imaginez la scène : t’as
à peine 14 ans, toutes les filles de votre classe ont leur billet, les JTs qui
en parlent le soir et vous… vous êtes la tronche dans votre chambre à hurler
dans votre coussin parce que vos parents ne sont pas d’accord de vous laisser
aller dans un endroit où il y a « PLEIN de monde ». J’aime autant
vous dire que par la suite, je le leur ai fait payer lourdement cette
obstruction envers ma passion pour la musique… souvent à leur insu d’ailleurs.
Tout ça pour vous dire qu’ils m’ont
tout de même un jour autorisée à aller dans un endroit « plein de
monde », jour qui a marqué ma rencontre avec Robbie Williams en 1995. Et
quelle rencontre ! Il faisait encore alors partie des Take That. Plus pour
longtemps d’ailleurs. Expression d’un mal-être déjà présent ou simple
démonstration du showman qu’il était et est encore, on ne voyait que lui sur
scène… Difficile de rater un mec debout sur les amplis, prêt à basculer dans la
foule alors que ses quatre acolytes restent sagement sur la scène.
Et puis Robbie Williams s’en va… Et
a la carrière qu’on lui connait. Un des plus grands putschs dans le monde des
Boybands que seul Justin Timberlake réitèrera quelques années plus tard.
J’ai toujours suivi le bonhomme dans
son parcours et sa collaboration avec Guy Chambers reste un des meilleurs
tandems dans la carrière du chanteur britannique. La rupture professionnelle
entre les deux hommes a d’ailleurs affecté la suite de sa carrière… et mon
engouement pour ses chansons. Pas compliqué, à ce jour, je regarde toujours
d’un regard méchant « Intensive Care » et « Rudebox » dans
ma CDthèque… Et puis, retour annoncé du grand gaillard de Stoke-On-Trent avec
« Reality Killed The Video Star ». Retour gagnant grâce au choix
particulièrement avisé du producteur Trevor Horn. Dès la première écoute, il
était évident que le Robbie que j’ai toujours apprécié était toujours présent.
Ouf, l’était temps !
La mélodie est sympa, rentre
facilement dans la tête au point d’y rester ancrée des heures et l’histoire de
cette fille qui se pense merveilleuse est amusante. La jeune fille, jouée dans
la vidéo par Kaya Scodelario de la série Skins, en fait d’ailleurs voir de
toutes les couleurs au pauvre Robbie. La chanson sent bon l’été et quand je
tourne la tête et constate le temps pluvieux de ce congé de Toussaint, je me
dis qu’elle ne peut pas faire de mal…
Petite info de base aussi concernant
cette chronique : j’ai peu de vidéos à ma disposition puisque c’est une
nouvelle sortie et celles que je vous propose ne représente dès lors pas tout
l’éventail musical que j’aurais voulu vous proposer…
Le nouvel opus de Robbie Williams démarre sur « Be A Boy ». Si dans les premières secondes ce son électro m’a fait craindre un retour à l’époque Intensive Care/Rudebox, cette impression s’est vite envolée. Elle est chouette cette chanson. Ses paroles surtout… Réflexion sur une carrière de plus de vingt ans, sur les coups durs, sur le fait de ne pas vieillir tout à fait comme nous. Probable réflexion également sur ceux qui n’arrêtent pas, depuis des années, de le voir comme un artiste « sur la fin ».
Le nouvel opus de Robbie Williams démarre sur « Be A Boy ». Si dans les premières secondes ce son électro m’a fait craindre un retour à l’époque Intensive Care/Rudebox, cette impression s’est vite envolée. Elle est chouette cette chanson. Ses paroles surtout… Réflexion sur une carrière de plus de vingt ans, sur les coups durs, sur le fait de ne pas vieillir tout à fait comme nous. Probable réflexion également sur ceux qui n’arrêtent pas, depuis des années, de le voir comme un artiste « sur la fin ».
“They said
it was leaving me, The magic was leaving me. I don’t think so […] Now I could
make this last forever” (Ils ont dit qu’elle me quittait, que la magie me
quittait. Je ne pense pas […] Maintenant, je
pourrais faire durer ceci pour toujours). Démarrer un album avec un message
pareil, ça met tout de suite les choses au point.
« Gospel » a un ton très
80ies et la rythmique des couplets a un petit je-ne-sais-quoi de la ritournelle
qui s’accroche facilement. Sur cette chanson, Robbie bénéficie du soutien vocal
de Lissie. Née aux States, Lissie a été remarquée grâce à sa page Myspace et a ainsi
pu faire la première partie de… Lenny Kravitz. Rien que ça.
Sortez les violons,
« Different » arrive ! De vrais violons… mélangés à un accord de
guitare qui tue tout. Dont un solo gé-nial. Le tout accompagné par un chœur
vocal qui ajoute du poids au morceau. Et avec la preuve que parfois, on peut
faire mouche avec les phrases les plus simples. « Different » et
« Candy » sont le fruit de la collaboration de Robbie Williams avec
Gary Barlow, tête musicale de Take That. Robbie Williams a beau être un des
membres de Take That, il a sa personnalité propre et en conséquence, sa musique
n’est pas toujours en adéquation totale avec celle du quintet. Pendant des
années, Barlow et Williams se sont évités… Je suis aujourd’hui contente de voir
ces deux-là réunis et amener un peu de leur talent et de personnalité propres
pour écrire des chansons telles que « Different ».
Je disais plus haut que « Candy » était une chanson d’été. « Shit On The Radio » entre parfaitement dans cette catégorie également. Cela dit, son titre ne va certainement pas ravir les radios. Quelque part, je ne donne pas tout à fait tort à son interprète. Lui vivant principalement aux States et moi de l’autre côté de l’océan, je ne jugerai pas de la qualité FM américaine. De ce côté-ci, par contre… La sur-diffusion de certains artistes soi-disant talentueux réfrène sévèrement l’éducation musicale. Vois toujours pas où est le talent dans la musique de LMFAO ou Sexion d’assaut (Et « sexion » s’écrit « Section », jeu de mots ou pas !!) et ce n’est pas en le diffusant vingt fois sur une journée que je vais les aimer plus…
Je disais plus haut que « Candy » était une chanson d’été. « Shit On The Radio » entre parfaitement dans cette catégorie également. Cela dit, son titre ne va certainement pas ravir les radios. Quelque part, je ne donne pas tout à fait tort à son interprète. Lui vivant principalement aux States et moi de l’autre côté de l’océan, je ne jugerai pas de la qualité FM américaine. De ce côté-ci, par contre… La sur-diffusion de certains artistes soi-disant talentueux réfrène sévèrement l’éducation musicale. Vois toujours pas où est le talent dans la musique de LMFAO ou Sexion d’assaut (Et « sexion » s’écrit « Section », jeu de mots ou pas !!) et ce n’est pas en le diffusant vingt fois sur une journée que je vais les aimer plus…
Bref, clôturons la parenthèse
radiophonique en signalant que je préfère de loin swinguer dans mon salon sur
« Shit On the Radio » que sur « Gangnam Style ». Et puis,
chères radios… Faudrait pas voir à oublier que Robbie Williams a tout de même toujours
eu un ptit sens de la provoc…
« All That I Want »,
c’est… une réminiscence de la période de Robbie que j’ai zappée. Les accords de
guitare agréables en plus qui font que la chanson passe plus aisément. Et vas-y
que je continue à danser dans le salon… C’est que finalement, elle est donc
efficace.
Stop la danse… Je m’assieds et
écoute avec la plus grande attention « Hunting For You ». Batterie,
claviers, basse, guitares acoustique et électrique… Je découpe la chanson tel
qu’expliqué dans mon compte-rendu du concert de Noel Gallagher. Toutes ces
parties superbes en elles-mêmes et prenant encore plus d’ampleur une fois rassemblées.
Ajoutez les chœurs et la voix de Robbie Williams et c’est la cerise sur ce
gâteau ! Un gâteau aux couches multiples à la saveur inégalée !
« Into The Silence »,
c’est… C’est difficile de parler d’une chanson quand elle vous a envoyé une
décharge dans le corps et dans le cœur. Parce que l’écoute d’une chanson, c’est
subjectif après tout. Début teinté de mélancolie suivi d’un riff de guitare que
n’auraient certainement pas renié un The Edge de U2 ou un Dave Keuning des
Killers… Williams n’a pas encore dit un mot et j’ai déjà la gorge serrée. Quand
il ouvre la bouche, je ne vais pas mieux…
Robbie Williams fait partie de ces
artistes qui connaissent leur voix suffisamment bien que pour ne jamais
« flancher ». Pour ce type, chanter, c’est naturel… A un moment bien
précis de la chanson, sa voix frôle les limites. Pour la première fois depuis
toutes ces années, sa voix a une fraction de seconde de faiblesse. Dans un
autre contexte, dans une autre chanson, ça serait désastreux. Ici, c’est…
superbe. Probablement parce que ce n’était pas de la faiblesse… juste la
fragilité qu’il fallait pour exprimer toute la beauté de cette chanson.
A peine remise, Robbie m’emmène à nouveau danser. Et pas qu’un peu. « Hey Wow Yeah Yeah », c’est du 200 à l’heure ! Et définitivement pas une chanson à paroles. Elle est répétitive, certes, mais c’est une chanson à finir debout sur la table ou le divan en tapant des mains comme des frénétiques. Un truc à finir par devoir remplacer ton mobilier et à passer chez le médecin pour faire examiner ton ptit corps meurtri par tant de déchainement. Diagnostic : torticolis ! La faute à Robbie, docteur ! Mais ça m’a fait du bien sur le moment, vous savez…
A la première écoute de « Not
Like The Others », ma réaction a été : « Héééééé, ‘Heroes’ de
Bowie !! ». Cela dit, cette impression ne dure que le temps de l’intro
de la chanson. Par la suite, la chanson a son autonomie propre et une rythmique
tout à fait différente de la célèbre chanson de Bowie. Encore un morceau avec
une énergie du tonnerre pour un Robbie qui nous montre qu’il n’a rien perdu de
son côté… euummm… coquin, on va dire.
A plusieurs reprises, j’ai fait
mention des parties guitares (Different, All That I Want, Hunting For You, Into
The Silence) et cette chanson est une nouvelle occasion de saluer les
guitaristes qui ont participé à l’album. J’ai rarement autant remarqué les
guitares – principalement électrique – sur un album de Robbie Williams et en
apprécie dès lors toute la qualité.
Retour de Lissie pour
« Losers », un très agréable duo mettant en valeur la belle
complémentarité de leurs voix. Un duo parlant de la célébrité et de la
compétition qu’elle entraine. L’expression de la précarité dans cette compétition
où il y aura toujours un autre pour vous remplacer avant de réaliser à quel
point la compétition est parfois futile à côté de la Vie en elle-même. Robbie
Williams commence l’album en disant qu’il est et sera toujours là et… le
termine en nous faisant savoir qu’il a aujourd’hui des choses qui comptent plus
que d’autres dans sa vie. Brillant.
La plus grosse difficulté de cet
album est sans aucun doute de repérer les futurs singles. En général, certains
morceaux ressortent plus que d’autres au sein d’un album et on voit venir THE
next single à 2000 kms. Ici… Et ben… J’ai eu beau écouter l’album en boucle des
heures d’affilée, je n’arrive tout bonnement pas à isoler les possibles singles
des chansons « ordinaires ». Chaque chanson a son charme propre et correspond
finalement tellement bien à Robbie Williams qu’elles ont toutes leur place en format
vidéo. Pire encore, je trouve que toutes les chansons de l’album dégagent une
énergie telle qu’elles seraient géniales en « live ». Connaissant
l’amour de la scène du chanteur, je suis prête à parier qu’il va s’éclater s’il
part en tournée avec cet album… et que nous pourrions en être les témoins
directs. Yeepee !!
Cet album est agréable à écouter,
rempli d’énergie positive qui fait du bien à l’approche de l’hiver… Pour ce
rayon de soleil en plein automne, il est ici important de remercier d’autres
intervenants…
Pour « Take The Crown »,
Williams s’est adjoint les services du producteur Jacknife Lee qui a notamment
travaillé avec Snow Patrol, R.E.M, Weezer, The Hives ou encore The Cars. Ce
dernier a réussi à prolonger avec élégance la magie du « Video Killed The
Radio Star ».
Sept des onze chansons de l’album ont
été écrites avec l’aide du duo Tim Metcalfe/Flynn Francis, deux jeunes
australiens. Huit si l’on compte l’excellente « Reverse » présente
sur l’Edition Deluxe. Je me demande où diable Williams a été les dénicher mais…
peu importe finalement… Le plus important est que son association avec ces deux
bonhommes a produit de superbes chansons. Ils ont en tout cas su suffisamment piquer
au vif ma curiosité musicale pour que je continue mes recherches. Metcalfe et
Francis font partie d’un très jeune groupe baptisé Undercolours, apparemment
pas encore signé. J’imagine que si les maisons de disque ne font pas encore la
sourde oreille face à de la bonne musique, cela ne saurait tarder… C’est en
tout cas tout le mal que je leur souhaite. Parce que leur musique fait du bien.
Et pas que celle qu’ils écrivent avec Robbie Williams d’ailleurs…
Certains d’entre vous ont d’ailleurs déjà eu droit à cette vidéo sur ma page Facebook avec comme introduction « Le bonheur musical prend des détours parfois surprenants »... Et c’est tellement vrai… Chouette voix, chouette mélodie, mes oreilles sont prêtes pour la suite… Mince, ça y est : j’ai encore craqué !! La musique aura ma peau ! ;)
Certains d’entre vous ont d’ailleurs déjà eu droit à cette vidéo sur ma page Facebook avec comme introduction « Le bonheur musical prend des détours parfois surprenants »... Et c’est tellement vrai… Chouette voix, chouette mélodie, mes oreilles sont prêtes pour la suite… Mince, ça y est : j’ai encore craqué !! La musique aura ma peau ! ;)
Quand j’y repense… Robbie Williams est
un de ces quelques artistes que j’écoute quand tout va mal parce, sans pouvoir
vous expliquer clairement pourquoi, que le simple son de sa voix me fait du
bien, me fait oublier les moments de mal-être que j’ai comme tout un chacun. En
me rappelant du contexte de notre première « rencontre »… tu parles
d’une ironie !
Tracklist :
Be A BoyGospel
Candy
Different
Shit On The Radio
All That I Want
Hunting For You
Into The Silence
Hey Wow Yeah Yeah
Not Like The Others
Losers (Ft. Lissie)
Bonus Tracks
ReverseEight Letters
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