jeudi 8 mars 2012

Kasabian - Cirque Royal (22/02/2012)

La journée du 22 février a été des plus… particulières. Au départ, j’allais à Bruxelles pour voir Kasabian au Cirque Royal. Au final, ma visite dans la capitale s’est soldée par quelques rencontres furtives très « people », une très agréable découverte et… un concert.

J’arrive fin de matinée et accompagne ma copine Audrey dans ses tribulations « travail de fin d’études-esque » dans la grande tour du Boulevard Reyers où nous discutons avec Sylvestre Defontaine, animateur-radio à Pure FM. Lorsqu’il nous raccompagne, nous croisons Christine Massy, ex-présentatrice de Plug, accompagnée de deux autres personnes. Je jette un regard sur le jeune homme devant moi et me dit que je l’ai déjà vu quelque part. La pièce tombe : c’est Julien Doré… En toute simplicité et discrétion… car dès que Mamselle Massy le présente, c’est tout juste si « Julien » ne cherche pas un trou de souris pour s’y cacher. J’l’aime bien, ce type. Je n’aime pas la chanson francophone - beaucoup le savent - mais j’apprécie les artistes qui ont leur univers propre et qui l’assument pleinement. C’est son cas et cette furtive rencontre remplie d’humilité m’a fait d’autant plus apprécier l’homme.

Venons-en à ce concert… auquel j’ai bien failli ne jamais pouvoir assister. En effet, le jour de la mise en vente des billets, une personne de mon entourage a cru bon de couper le courant à 9h, heure du « top-départ ». 9h07, je peux enfin rallumer mon PC. 9h08, je suis sur le site et… plus de places ! Je pense avoir terrorisé toutes les personnes présentes ce jour-là en hurlant un spontané (mais plein de sincérité) « MAIS JE VAIS LE TUER CE TYPE !! ». Avec peu d’acharnement, de débrouillardise et pas mal de bol, je finis par obtenir les quatre places voulues… et nous y voici enfin, dans cette salle du Cirque Royal de Bruxelles.

La salle du Cirque Royal... au repos



La première partie est assurée par un groupe British, Belakiss. De ce groupe, je ne vous donnerai que la retranscription des notes indiquées dans le carnet que j’ai toujours avec moi lorsque je pars en expédition-concert. Pourquoi si peu ? Tout simplement parce que je compte bien vous en reparler dès que j’aurais en main leur album, tout droit commandé et importé de… Thaïlande. Et au vu de ce que j’ai découvert ce soir, les Belakiss gagnent vraiment à être connus musicalement parlant.
Voici donc ces notes : « son bien rock, le public applaudit assez vite, bassiste au style gothique, 3 chanteurs, voix des garçons rappellent celle de Tom (Meighan, le chanteur de Kasabian), quand PB technique restent très à l’aise, grande aisance sur scène (tous !) ».

La petite pause permettant aux techniciens de mettre en place les instruments de Kasabian me donne l’occasion de repérer un énorme gong Zildjian près de la batterie d’Ian Matthews. Si, si ! Un gong !

Les Kasabian ont eu une petite semaine et demie de repos et reprennent le cours de leur tournée à Bruxelles: ils devraient donc être en pleine forme ce soir. De fait…

Kasabian démarre le show avec « Days Are Forgotten », une excellente façon de ne pas laisser replonger le public dans l’inertie après l’énergie transmise par leur première partie.
D’ailleurs, toute réflexion faite, le public ne retombera jamais vraiment dans l’inaction : il gardera cette énergie débordante pendant les presque deux heures du show, énergie maintenue par Sergio Pizzorno et Tom Meighan dès qu’ils ont l’impression que les personnes devant eux se relâchent un peu.


Le Cirque Royal... déjà un peu moins au repos...


Que ce soit par en paroles ou à coup d’excellents riffs de guitare, l’interaction entre les personnes SUR scène et celle DEVANT la scène est bien réelle. Vocalement, Pizzorno et Meighan sont efficaces, qu’ils chantent chacun leur partie ou en tandem.
J’avais déjà signalé les qualités vocales de Meighan lors de ma critique de l’album Velociraptor! et le jeune trentenaire a su me convaincre que sa voix est aussi efficace sur scène qu’en studio. Il m’a impressionnée sur « I.D. » et « Vlad The Impaler », chansons que j’appréciais moins mais qu’il a rendues ce soir-là bien plus intéressantes à mon oreille.  De la même façon, la prestation de Pizzorno sur « Take Aim » a été des plus agréables.
Leur complémentarité est également un des atouts du groupe : sur « La Fée Verte » par exemple, Sergio laisse tomber la guitare électrique pour une acoustique, Tom attrape un tambourin et lorsqu’ils entament le refrain ensemble, c’est un beau duo vocal que nous avons là. Le tout sous un éclairage… vert. Of course !


De g. à d. : Jay Mehler, Sergio Pizzorno et Tom Meighan (pas en vert... on fait avec c'qu'on a...)

« Underdog » démarre sur un solo de guitare de Pizzorno et est appuyée en son milieu par une très bonne partie instrumentale mettant en avant autant la valeur musicale de la chanson que la dextérité des musiciens. A la fin de la chanson retentit un grand « Boiiiiing » donné par Matthews sur THE gong précité.

Je suis très fan de « Where Did All The Love Go », « Club Foot », « Re-Wired », « Goodbye Kiss », « L.S.F. » et « Fire » et le groupe m’a donné entière satisfaction en les programmant dans leur setlist. Chacune de ces chansons a apporté son lot d’énergie ou d’anecdotes… Certaines ont même permis au public de montrer qu’il ferait une belle chorale pour assurer les chœurs du groupe (« Club Foot », « Re-Wired »…).



« Re-Wired » (vidéo de l’année 2011 pour moi !) contient déjà une belle énergie mais prend toute sa valeur en « live » et ce soir, le groupe la dédie aux dames dans la salle… avant de préciser qu’elle parle de sexe. Ça, c’est fait… Ajoutez à cela un Tom Meighan qui s’agenouille devant le public en levant les mains vers le ciel et on aurait presque l’impression qu’il a été surpris par le répondant du public belge.
« L.S.F. » est la dernière chanson du set et est particulièrement adaptée pour finir le spectacle. Tom demande au début de la chanson à Jésus de venir lui parler (Si, si, juré !) mais THE fils de Dieu restera muet. Ou alors s’il a parlé, ses paroles ont dû être couvertes par la voix des quelques 2000 personnes dans la salle…
S’il est une chanson que j’apprécie pour son énergie et au refrain qui tue, c’est « Fire »… J’ai longtemps cru ne jamais la voir arriver et il m’aura fallu attendre les toutes dernières minutes du show pour y avoir droit. Mais c’est finalement une très bonne chose car cela a permis au groupe de terminer sur les chapeaux de roue et de secouer une dernière fois son public… Quand je regarde la vidéo que j’en ai faite, ça bouge partout : c’est forcément un signe.

Pour terminer sur une note romantique, ils profitent de « Goodbye Kiss » pour remercier leurs fans pour l’année qu’ils ont vécue et vers le milieu de la chanson, Meighan demande à tous de former un cœur avec les mains. Les Kasabian seraient-ils tombés amoureux de nous ? Allez savoir…

♫♪ Where Did All the Love Go... ♫♪ Sais pas mais il y en avait en stock à Bruxelles ce soir-là...



Toujours est-il que tout au long de la soirée, Tom Meighan lancera au public de grands sourires, lui enverra bisous volants, lui adressera de nombreux mercis et se prendra même d’amitié pour un petit groupe de personnes situé de notre côté auquel il dédiera « Fire »… Et dire que certains journalistes le trouvent méchant…
De la même façon, Sergio Pizzorno sollicite régulièrement son public que ce soit pendant la chanson (« Shoot The Runner ») ou entre deux morceaux. Le grand guitariste dégingandé sera d’ailleurs le dernier à quitter la scène, enjoignant tout le monde à faire perdurer les « Aaah ahh aaaaah » de L.S.F. … ce que nous ferons à pleine voix pendant au moins deux minutes, donnant au Cirque Royal une impression de stade de foot en délire.
Bref, avec le recul et en visionnant les vidéos que j’ai faites avec mon minable appareil, j’ai l’impression que les Kasabian se sont bien plus en Belgique et qu’ils ont aimé leur visite au Cirque Royal… Ça tombe bien, j’ai moi aussi apprécié leur compagnie… et pense ne pas être la seule dans cet état d’esprit.

Cela dit, il ne faut pas oublier que si Kasabian, c’est beaucoup de Meighan et de Pizzorno, c’est aussi Ian Matthews à la batterie et Chris Edwards. Deux forces tranquilles et (très !) discrètes mais terriblement efficaces. Essayez par exemple d’enlever la partie batterie à « Re-Wired » et vous verrez comme la chanson perdra toute sa saveur…
Kasabian, c’est même encore plus que ça puisque les quatre musiciens sont également accompagnés sur scène de Jay Mehler à la guitare et Ben Kealey aux claviers. Ces deux-là sont devenus membres permanents du groupe et ont également participé à l’élaboration des deux derniers albums de Kasabian mais n’ont jamais désiré être mis en avant pour leurs contributions. Ce qui ne doit pas nous empêcher d’apprécier leur présence et de leur accorder au moins un paragraphe dans cette chronique.

Je n’ai finalement qu’un seul bémol à exprimer vis-à-vis du concert : j’ai ramassé sur mon ptit corps une quantité massive de basses qui m’ont parfois empêché de pleinement apprécier chaque moment du concert. C’est d’autant plus dommage que cela ne m’a aussi malheureusement pas permis de comprendre ce que les membres du groupe essayaient de nous dire.

Une fois le concert fini, je n’étais pas encore au bout de mes surprises. En descendant dans le couloir du Cirque Royal, je repère les membres de Belakiss près du stand merchandising. Cela me donne l’occasion d’avoir une petite et bien sympathique conversation avec Ben, l’un des vocalistes et guitaristes du groupe. Avant qu’un de mes compagnons d’aventure ne me disloque le bras en me hurlant « Y a un saule ! ». Ce n’est qu’en me retournant que j’ai réalisé que j’avais mal compris et qu’on ne me parlait pas d’un arbre mais de… Saule. Baptiste Lalieu, quoi!

"Léger" flou artistique pour le Grand Monsieur et votre Petite bloggeuse... ;)

Fallait voir ma tête quand je me suis retrouvée nez à nez avec le bonhomme. Dans une spontanéité toute naïve et surprise de me retrouver devant ce grand gaillard de 2 mètres, j’ai tout bonnement lâché « Et bien, de fait, il est effectivement fort grand, lui ! », regrettant immédiatement ces paroles qu’il a dû entendre tellement de fois. Il a eu le bon sens d’en rire… et d’accepter une séance-photo. C’est donc ainsi que j’ai découvert que M. Saule est un fan de Kasabian.

Un dernier verre dans un club où nous nous rendons à renfort de chansons de Frank Sinatra et puis, time to go to bed !
C’est là, planquée sous la couette, que je prends le temps de revoir ma journée… A la question « Elle est pas belle la vie ? », il est clair que c’est un énooorme « OUI » qui me vient à l’esprit. Il en faut finalement peu pour s’endormir un sourire aux lèvres…

"Mince faut y aller, là... Pas envie...
Et si on restait encore un peu? Les gars?"

Setlist :
-         Days Are Forgotten
-         Shoot The Runner
-         Velociraptor!
-         Underdog
-         Where Did All The Love Go
-         Misirlou (Dick Dale & His Del-Tones cover)
-         I.D.
-         Take Aim
-         Club Foot
-         Re-Wired
-         Empire
-         La Fée Verte
-         Fast Fuse
-         Goodbye Kiss
-         LSF

Encore :
-         Switchblade Smiles
-         Vlad The Impaler
-         Fire

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