Je vous le disais dans ma précédente chronique, Paris
n'était que le premier rendez-vous d'une série de trois dates avec Noel
Gallagher's High Flying Birds.
Je ne sais pas ce qui m'attend à Werchter mais dieu
sait que ce concert-ci m'aura procuré un sacré lot d'émotions.
Avant, pendant mais aussi… après le concert!
Pour la partie "avant", résumons en disant
que, ayant un potentiel billet en trop, j'ai proposé à pas moins de onze
personnes de m'accompagner… sans succès. Que le samedi matin, je me retrouvais
devant un ultimatum : trouver quelqu'un qui pouvait me ramener chez moi (Aaah, le
défaut d'habiter le trou du c** du monde où le dernier bus qui t'y ramène passe
à 23h30… Easy quand tu habites en région liégeoise et le concert se termine à
Bruxelles à… 22h30) ou dormir dans la gare des Guillemins. Par chance, je
trouvais deux âmes bienveillantes qui ont accepté de m'aider à retrouver mon
humble demeure. Que Chris et Gilles soient donc encore une fois remerciés pour
ce coup de pouce…
Pendant… Aaah mes gens…
Durant la semaine, j'ai expliqué autour de moi que je
savais que j'aurai la même setlist qu'à Paris parce que Gallagher – il le
reconnait lui-même – est un grand paresseux qui aime conserver ses habitudes.
Ce n'est après tout pas pour rien qu'il a écrit une chanson qui s'intitule
"The Importance of Being Idle" (L'importance d'être paresseux)…
On m'a demandé quel était dès lors l'intérêt de les
revoir… Il y en a deux.
Le premier intérêt est purement numérique : le Zénith
de Paris, c'est un peu plus de 6200 places, l'Ancienne Belgique, c'est 2000
places. Il est aussi un peu affectif : même si j'ai apprécié le Zénith et son
acoustique assez bonne pour une salle de cette envergure, mon cœur est sévèrement
accroché à l'Ancienne Belgique où j'ai vu des artistes tels que les Pixies,
Slash, Miles Kane ou encore Lou Reed avant qu'il ne nous quitte.
Le second intérêt est… Noel Gallagher lui-même. Toute
personne qui connait un tant soit peu le musicien sait qu'il n'est pas
expansif. En concert, il ne parle pas beaucoup, un peu comme Jack White,
d'ailleurs. Mais il s'exprime tout de même plus que le génie américain et… de
manière plus personnalisée. Chaque concert est différent parce que s'il est
avare de paroles, Noel Gallagher observe. Devant lui, dans le fond de la salle,
dans les gradins, sur les côtés de la scène, il voit tout… Il semble aussi
avoir une sacrée aptitude pour lire sur les lèvres et comprendre ce qu'un fan
attend de lui. Donc… comme le public est différent à chaque concert, chaque
moment passé avec lui et ses musiciens est toujours un instant "à part",
petit bout de vie unique dans une tripotée de concerts.
Voilà donc pourquoi assister à deux concerts de Noel
Gallagher's High Flying Birds n'est dé-fi-ni-ti-ve-ment jamais la même chose.
Venons-en à proprement parler au concert… Etant
installée du côté droit à Paris, j'avais prévu de le placer cette fois du côté
gauche afin d'avoir un meilleur angle de vue sur Russell Pritchard et Jeremy
Stacey, respectivement bassiste et batteur. Difficile encore une fois
d'atteindre Stacey, un peu trop reculé par rapport aux autres membres du
groupe. Par contre, à moins de serrer un jour Pritchard dans mes bras, je ne
pense pas que je serais jamais plus proche de lui que ce soir-là : bien que
sold out en moins de cinq minutes, en arrivant dans la salle à vers 19h30 (soit
une demi-heure avant l'apparition de la première partie), j'étais au second
rang à peu près devant lui.
Avant de vous relater du concert, parlons de la
première partie, Paul Newsome. Après un début de show intéressant, je me suis
malheureusement assez vite lassée car j'avais l'impression d'entendre à chaque
fois le même morceau. J'admets que la configuration acoustique n'aide pas à
varier la tonalité d'un set… J'avoue également que sur ce point, le fait
d'avoir vu une première partie pleine de peps à Paris - qui m'avait bien plu -(Black
Rivers, pour rappel) n'a pas aidé.
A l'instar de Black Rivers et de Gallagher, Paul
Newsome est originaire de Manchester… mais là n'est pas le seul point commun
entre ce beau monde. Parce que si Newsome était à l'AB ce soir-là, ce n'est pas
un hasard : c'est même très certainement un choix délibéré de Noel Gallagher
himself.
Newsome nous présentait son premier album solo
(Electric And Palms) mais est aussi le guitariste de Proud Mary, groupe fondé
en 2001 et premier band signé sous le label Sour Mash, label appartenant à…
Noel Gallagher. Le groupe a d'ailleurs un sacré palmarès à son actif puisqu'il
a tourné avec The Who, Paul Weller (deux amis de Gallagher aussi, tiens!), Neil
Young ou encore… David Bowie.
Milieu des années nonante, avant Proud Mary, Newsome
faisait partie de The Ya Ya's. Comme tout jeune groupe, ils jouaient sur scène
dès qu'une opportunité se présentait. Bien sûr également, ils recroisent
toujours les mêmes personnes dans les clubs et festivals où ils se produisent.
Ainsi, Paul Newsome devient pote avec le guitariste d'un groupe débutant : les
deux bands feront d'ailleurs leurs premiers concerts à Londres ensemble. Ce
groupe débutant, c'était… Oasis. Je ne vous fais pas l'affront de vous nommer
ledit guitariste…
A noter également que la tête de Paul Newsome me
disait quelque chose, comme une impression de "déjà vu". A juste
titre puisque Paul apparait dans les vidéos d'In the Heat of the Moment et
Ballad of the Mighty I. Mais si… observez bien! Cherchez après le béret! ;)
Petite pause. On observe les techniciens installer le
matos de Noel et des High Flying Birds…
Le groupe arrive, sur la musique instrumentale de Shoot
a Hole into the Sun… Comme à Paris, les garçons portent des vestes :
Tim Smith porte un blazer bleu à fines rayures assez chic, Mike Rowe porte – il
me semble – la même veste qu'à Paris, Russell Pritchard a sur lui une veste
kaki boutonnée presque jusqu'au dernier bouton du dessus. A l'inverse, Noel a
laissé de côté sa veste de cuir et arrive en polo bleu marine, son pass NGHFB
attaché à sa ceinture et pendant négligemment
sur sa hanche droite.
Le groupe démarre Do The Damage avant d'enchainer sur (Stranded
On) The Wrong Beach et Everybody's On the Run. Je me rends
compte que finalement, les deux albums du groupe ont une sonorité commune, un
petit quelque chose qui fait qu'en live, le mélange des albums Noel Gallagher's High Flying Birds et de
Chasing Yesterday se fait assez harmonieusement.
Après ce trio de chansons, le groupe joue Fade Away qui, bien qu'issue du
catalogue Oasis, fonctionne bien dans l'univers NGHFB. J'avais remarqué, sur un
ampli à la droite de Stacey un paquet de Kleenex et avait lâché, amusée, à ma
copine que c'était certainement pour que Noel puisse se moucher puisqu'il
trainait depuis Paris une bonne crève dont il semblait avoir du mal à se
défaire. Eeeuh… effectivement, entre deux chansons, il s'est dirigé vers la
boite pour en faire bon usage...
Gallagher s'avance vers l'avant de la scène, demande à
son public s'il va bien et s'éloigne du micro pour tousser un bon coup. Je
sentirai parfois, sur certains morceaux, que le chanteur est "sur le
fil" au niveau de la voix en raison de ce satané refroidissement.
Toutefois, cela ne l'empêchera pas d'assurer tout le long du concert et de
conserver une voix qui possède des amplitude et capacité vocales assez
impressionnantes par rapport au frère derrière lequel il est resté
"caché" autant d'années.
Il annonce qu'ils vont jouer un morceau du nouvel
album, qui n'est autre qu'In the Heat of the Moment.
Ici apparait une première différence significative
avec le concert du Zénith. A Paris, le public a chanté en chœur le début de la
chanson, le refrain, allant même jusqu'à chanter les na na na na na de fin de refrain. Mais là où le public de la salle
française s'est arrêté à la fin du premier refrain, la foule de l'Ancienne
Belgique a continué plein pot jusqu'à la dernière note de la chanson.
Impressionnant, trippant à mort! Le frisson qui démarre du bas du dos pour
remonter tout le long de la colonne! Le pire? (Enfin, "pire") Cela
n'allait pas être le dernier de la soirée…
Lock All the Doors surfe sur l'énergie d'In the
Heat of the Moment et Riverman apporte un peu de répit
après deux morceaux dynamiques, en permettant au public de se reposer avec un
titre plein d'harmonie et – osons l'écrire – de douceur musicale.
Visuellement, The Death of You and Me reste
peut-être mon moment préféré de tout le concert : ses couleurs rougeâtre, verte
et orangée font un beau mélange… La sonorité de ce titre m'a toujours fait
penser à une mélodie de foire foraine et l'image de carrousel sur l'écran géant
me conforte dans cette impression. Comme à Paris, le brass band est toujours
bien présent aux côtés des cinq musiciens mais ce soir, je ne peux que les
deviner puisqu'ils sont installés derrière la colonne d'amplis devant moi.
Invisibles mais bien là car je les entends à plusieurs reprises durant la
soirée…
Ce jour-là avait lieu au stade Roi Baudouin la finale
de la Coupe de Belgique qui voyait s'affronter Anderlecht et le Club de Bruges.
Précisons que plus tôt dans l'après-midi, certains supporters avaient élu
provisoirement domicile sur le Boulevard Anspach, fief de l'Ancienne Belgique.
Ils l'avaient tellement bien envahi que leur hyperactivité a poussé les forces
de l'ordre à intervenir en fermant l'accès au boulevard et, notamment, l'arrêt
de métro le plus proche de l'AB.
Pourquoi vous raconter cela et quel est le lien avec
le concert? Et bien… Où qu'il soit, Noel reste un homme de football… même quand
des équipes en lice n'ont rien à voir avec la compétition anglaise ou
Manchester City, son équipe-fétiche (représentée à l'AB par quelques écharpes,
dont une au balcon, qu'il repèrera). Il a donc pris le soin, avant d'entamer You
Know We Can't Go Back, de prendre des nouvelles de l'issue du match,
remporté par le Club de Bruges.
Champagne Supernova m'offre une seconde dose
d'adrénaline pure avec un public qui répond (bien!) vocalement présent encore
une fois. Smith assure superbement la partie guitare électrique, la batterie de
Stacey et les claviers de Rowe sont ici moins apparents, la basse de Pritchard
est elle aussi plus discrète mais en l'ayant sous les yeux, je sais maintenant
ce que la guitare à quatre cordes apporte comme plus-value au morceau.
Gallagher, lui, gratte la guitare acoustique en nous chantant un de ses grands
classiques "Oasisiens". Mais quand il commence à chanter la partie Cos people believe that they've gonna get
away for the summer. But you and I, we live and die, the world's still spinning
round. We don't know why why why et que l'écran derrière lui montre des
visages du public, je me les prends plein pot dans la figure, ces paroles…
Enchainer sur Ballad of the Mighty I était la
meilleure des cures puisque cette chanson me fait le même effet que Everybody's
on the Run : bonne énergie et un riff qui me fait tripper grave. Cette Gibson
ES 355, que j'appelle "la belle rouge", sort déjà des sons
incroyables mais le mécanisme en-dessous des cordes permet à Gallagher d'amener
des "vibes" qui donnent une saveur additionnelle au morceau. Ainsi,
après son solo, lorsqu'il recommence à chanter (Followed you now to the end of the world…), il utilise ce levier
pour faire durer la note et la faire 'osciller' avant de rejouer de bonnes
grosses notes bien costaudes. WawWawWaw… Sé-dui-te, comme toujours, par la
belle rouge.
La "belle rouge"... également la nouvelle bannière du blog (grâce à 'The C.G'... Encore merci à lui pour ce ptit cadeau!) |
Le groupe enchaine sur Dream On avant de jouer The
Dying of the Light. Cette dernière est déjà un pur régal sur l'album
mais l'est encore plus une fois jouée en live. Si les High Flying Birds sont
plongés dans une pénombre bleue alors que Noel est baigné d'une lumière blanche
éclatante, The Dying of the Light est une de ces chansons où, si l'on prête
l'oreille, on entend chaque "ligne musicale" présente et où on les
apprécie à leur juste valeur. C'est grâce à un morceau comme celui-là que l'on
a l'extrême certitude que chaque personne sur cette scène est là à sa juste
valeur.
Les cinq musiciens enchainent avec The
Mexican, extrait du dernier album en date, et jouent ensuite AKA…
Broken Arrow. Avant le lancer le morceau suivant, Digsy's Dinner, Gallagher
joue avec un des boutons de sa Fender avant de pointer du doigt une de ses
pédales d'effet et de lâcher un "f** off" venant du cœur mais pas
assez éloigné du micro que pour passer inaperçu, déclenchant un franc rire dans
le public. Pas familiarisée avec les pédales d'effet, j'imagine que le son
produit par son essai l'a interpellé, qu'il s'est rendu compte qu'une desdites
pédales était enclenchée alors qu'elle ne devait pas l'être et qu'il s'est
auto-blâmé publiquement. Si quelqu'un d'autre voit une autre explication plus
plausible, je suis preneuse…
Un roadie reprend la Fender pour tendre à Gallagher
une guitare acoustique. Il remercie le public, se tourne vers Stacey… Les deux
hommes échangent un bref regard, Rowe s'est également retourné et a les yeux
rivés sur le batteur. Ce dernier tape quatre fois ses sticks l'un contre
l'autre, donnant le signal de lancement de If I Had A Gun… Comme à chaque fois,
le public démarre au quart de tour et c'est tout l'AB qui chante avec lui.
Lorsqu'il chante Love will burn this city
down for you (L'amour brulera cette ville pour toi), il baisse les yeux,
les pose sur un(e) fan devant lui et acquiesce, genre "eh oui, pour
toi!", avant de lâcher un bref sourire. La réaction de la personne a dû
être particulièrement expressive puisqu'à la gauche de Noel, Tim Smith se met à
rire… Cette chanson, c'est un hymne qui touche fort. Et loin. A chaque fois
qu'elle surgit sur mon lecteur, ma réaction est identique : si je suis dans un transport
public ou en rue, je mime les paroles de manière automatique; si je suis chez
moi, seule dans le bureau ou dans un rayon de magasin, je… chante. Quel que
soit l'endroit ou le moment, je me sens "juste" bien. Comme ce soir.
A cet instant-là, rien ni personne de mauvais ne peut m'atteindre. J'arbore un
large sourire et ce sont "juste" quelques notes de musique qui font…
"ça". En fin de chanson, Noel lance son pick de guitare devant lui
avant d'aller reposer sa six-cordes devant la batterie de Jeremy.
Petite pause… L'Ancienne Belgique est déchainée et le
sol tremble. La dernière fois, c'était pour Slash. Le groupe revient assez
rapidement… Gallagher explique alors qu'il lui semble qu'il semble y avoir deux
camps distincts dans la salle : des gens à l'arrière, plutôt chauves, et le
reste de la salle. Il enjoint alors les premiers à descendre en bas avec les Birds down there ("chéries"
d'en bas). Il souhaite alors leur dédier le prochain morceau, qui n'est autre
que… Don't
Look Back in Anger. Une façon comme une autre de s'excuser de leur
avoir rappelé que tout le monde ne bénéficie pas d'une capillarité éternelle,
cher Noel? Je ne sais pas s'ils ont ri mais… moi oui!
L'AB bouillonne et le So Sally can't wait est renvoyé partout, absolument partout… Noel
se retourne vers Pritchard et l'expression sur son visage veut tout dire. Il
montre, avec une seule mimique, que là, maintenant, la salle envoie sacrément
bien et que cette ambiance sympa semble lui plaire… Il reprend un visage
sérieux mais pas longtemps. Pendant le solo de Tim, il lance un regard vers la
droite de la scène, repère quelque chose et sourit. Oui, vous avez bien lu:
Noel Gallagher a lâché un bon vrai sourire. Que j'ai pu capturer en photo. Et
en vidéo. Entre nous, j'ai maintenant l'impression d'avoir capté des images collectors.
:D
Le groupe joue ensuite l'excellente AKA…
What A Life! Avant d'entamer le dernier morceau, Gallagher remercie son
public, le remercie doublement même puisque pas mal de gens se sont donnés la peine d'acheter un T-shirt,
dit-il. Il repère devant lui quelqu'un qui semble lui faire un mouvement comme
s'il/elle jouait de la guitare et lui demande ce qu'il/elle veut. Il finit par
comprendre que la personne souhaite en fait avoir son pick de guitare. En bon
taquin, Gallagher, ledit pick entre le pouce et l'index, s'adresse à son
interlocuteur en lui disant qu'il n'y a aucun moyen possible de garantir que le
pick atterrisse dans sa main. Il est fort probable que ce dernier lui ait fait
signe de venir près de lui parce qu'il enchaine rapidement en disant qu'il ne
descendra pas parce qu'il a le vertige et qu'il est, en plus, aveugle et qu'il
risque de tomber. A défaut d'avoir un pick de Gallagher, ce fan aura au moins
eu un moment privilégié avec son idole.
Gallagher enchaine en annonçant qu'il reste une seule
chanson, provoquant une réaction unanime de déception de la part de la foule.
Il répond en signalant que ce n'est pas lui qui fixe les règles du jeu avant de
présenter ses quatre compagnons d'aventure, y allant même de sa petite
taquinerie sur la poitrine douloureuse de son batteur et de la façon de saluer
de son claviériste, à tel point que lorsque Gallagher présente Tim Smith, celui
s'avance lentement vers l'avant de la scène, comme s'il redoutait sa propre
sentence… qui ne viendra finalement pas.
Le groupe termine en beauté ce concert avec The
Masterplan, avant de regagner l'ombre des coulisses de l'AB.
Voilà… c'est fini. Enfin… pas tout à fait. Il me reste
à vous parler, comme promis, des émotions APRES le concert.
Rendez-vous était donné près de la régie son à mes
deux compagnons de retour. Où nous nous sommes effectivement retrouvés.
L'occasion pour moi de les présenter à un groupe d'amies, dont une avait permis
à l'un d'eux d'assister au concert en lui filant une place. Je leur signale que
je souhaite dire au revoir à une autre amie avant de partir… Sauf que. Je ne
les ai plus retrouvés. Et que j'avais beau essayer de joindre mon pote, je tombais
sur un "biiiiip d'injoignabilité". Que se passe-t-il dans ces cas-là?
Et bien… on a le cerveau qui fonctionne 20.000 fois plus vite qu'à
l'accoutumée, on checke les heures de train vers Liège tout en essayant encore
de toucher l'ami injoignable. Les pieds dans le métro, je reçois un SMS d'une
amie me signalant qu'ils sont avec elle à la gare. La gare? Comment ça la gare?
Donc… ils étaient venus à Bruxelles en train et la voiture se trouvait en fait
à Liège, chose à laquelle je n'avais jamais pensé. Arrive un autre SMS
"T'as 5 minutes pour avoir le train". Non, non, pas de pression du
tout. Je sors du tram comme une folle qui aurait ses fringues en feu, monte
l'escalator trois par trois (et c'est un sacré défi, croyez-moi!). Persuadée
que l'entrée des quais est à droite, je bifurque et, toujours en courant, vois
un put*** de panneau précisant "sortie ville et gare des bus".
Raaaaaaaah… je cavale deux fois plus vite et fais donc un tour complet de
l'ilot du métro, repassant devant ceux qui touchaient à peine du pied le quai l'étage
en-dessous alors que j'étais déjà au-dessus de l'escalator. Re je monte les
escalators quatre à quatre pour arriver sur le quai de gare. Je suis pliée en
deux, mains sur les genoux… c'est officiel, j'ai surement l'air d'une évadée
d'un asile! Une fois dans le train, je retrouve les copains et... m'écroule en leur
disant de me laisser vingt minutes pour récupérer. Encore aujourd'hui, quand je
revois la scène, je ris… Emotions, quand vous nous tenez!
Je comptais terminer en évoquant le tollé créé suite à
un post de Gallagher sur son site mais en parlerai peut-être plus tard. Ou pas.
Parce que je ne veux pas terminer ce live report sur une note négative alors
que j'ai passé un si bon moment. Parce qu'aussi, quand on y pense bien, il y a
des choses plus intéressantes qu'argumenter sur un sujet qui, finalement, n'est
qu'un grain de poussière dans l'univers.
En conséquence, plutôt que de perdre mon temps en
argumentations, je l'ai passé à plancher sur un autre sujet que je ne manquerai
pas de vous proposer une fois mes investigations terminées. Un sujet encore une
fois très "Gallagherien" mais sous un angle différent. Suite au
prochain numéro… ;)
Setlist :
-
Do The Damage
-
(Stranded On) The Wrong Beach
-
Everybody's On The Run
-
Fade Away
-
In The Heat Of the Moment
-
Lock All The Doors
-
Riverman
-
The Death Of You And Me
-
You Know We Can't Go Back
-
Champagne Supernova
-
Ballad Of The Mighty I
-
Dream On
-
The Dying Of The Light
-
The Mexican
-
AKA… Broken Arrow
-
Digsy's Dinner
-
If I Had A Gun…
Encore
-
Don’t Look Back In Anger
-
AKA… What A Life
-
The Masterplan