Plantons le contexte… En
octobre dernier, Noel Gallagher signalait son retour avec un nouvel album,
intitulé "Chasing Yesterday". Dans la foulée, il annonçait également une tournée qui passerait par
notre plat pays… à l'Ancienne Belgique. Le hic? L'AB est une salle superbe mais
connaissant le succès du britannique et sa capacité d'accueil, elle risquait
d'être remplie en 2 clics de souris… Mise en vente pour Paris? Le 17 octobre
2014 à 9h. Mise en vente pour Bruxelles? Même date, une heure plus tard. Après
un temps de réflexion qui a duré à peu près le temps de… deux clics de souris…
j'optais pour un essai aux deux dates.
Me voici donc le 12 mars, en plein Paris… Pour la
première fois de mes péripéties concerts, je suis venue seule à un concert. Une
fois dans la salle après une fouille en règle par des gardes particulièrement
méticuleux suite au maintien du plan Vigipirate, je réussis pourtant à croiser
Jeff, un ami Twitter fan de Gallagher et poussant à l'occasion la chansonnette.
J'ai aussi la surprise de retrouver Lauren, dont j'avais fait la connaissance
lors du concert de chauffe des Kasabian au Bataclan, en avril dernier. Finalement, même à presque
400 kilomètres de chez moi, le monde reste minuscule quand il s'agit de
musique…
Il est 19h, une heure avant le coup d'envoi, et la
salle est encore fort peu remplie… Une cinquantaine de personnes maximum sont
installées devant la scène. J'opte pour le côté droit de la scène : je me doute
que j'aurai une vue moins dégagée une fois la première partie terminée. Pas
vraiment… J'aurai une bonne visibilité durant tout le concert et apprécierai
chaque moment du show!
Venons-en à la première partie, justement… On sait
Noel Gallagher attaché à ses racines. Il n'est donc pas surprenant de retrouver
un groupe issu de Manchester pour chauffer la salle. Black Rivers est né sur
les cendres d'un autre groupe, Doves : en effet, les membres fondateurs de
Black Rivers ne sont autres que les jumeaux Williams, ex-Doves. J'avais écouté
quelques titres de Black Rivers à la maison pour me chauffer les oreilles mais
n'avais pas été emballée. En live, c'est un tout autre résultat, le groupe est
bon : les morceaux sont en place, assez entrainants… Il faudra vraiment que je
réécoute leur musique avec un peu plus d'attention. Le public répond bien
également et semble apprécier la compagnie du groupe…
Les roadies ont installé les
instruments de Gallagher et de ses High Flying Birds : batterie, guitares,
basse, piano, mémotron… tout est en place. Obscurité totale… la lumière se rallume, bleu
électrique. Sur l'écran du fond, des stries obliques que l'on reconnait vite,
des formes qui se déplacent sur la scène, des bras qui se lèvent dans les
premiers rangs. Noel et ses High Flying Birds viennent de prendre possession
des lieux…
Ils entament le concert avec Do The Damage, la B-side de
In The Heat of the Moment, le single qui marquait le retour de Gallagher. Bonne
façon de chauffer la foule! Pour l'heure, le groupe est assez calme, concentré
sur leur instrument respectif. Blouson de cuir sur le dos, sa superbe Gibson
ES-355 rouge en mains, Gallagher se retourne vers Jeremy Stacey et donne le
signal : le batteur lance l'intro caractéristique de (Stranded On) The
Wrong Beach…
Le groupe enchaîne sur Everybody's On the Run,
un morceau du précédent opus du groupe, qui conserve cette superbe énergie une
fois placée en situation "live". Ce morceau reste un des plus
trippants du premier album, notamment grâce à ses riffs de guitare bien placés…
Je pense surtout ici à celui après le second refrain, avant l'apparition du
solo de mémotron : toujours un vrai plaisir de le vivre à fond dans un concert!
Noel tombe la veste pour offrir à son public un peu de
tendresse avec Fade Away, qu'il jouera à la guitare acoustique… Public qui
n'hésite pas à l'accompagner au chant, connaissant encore et toujours chaque
ligne des chansons d'Oasis.
Jusqu'ici, si ce n'est grâce à Do The Damage, Noel
Gallagher et ses High Flying Birds ont nagé en eaux calmes, sur des bases
musicales déjà connue du public qui se tient face à eux. Maintenant, il est
temps pour les cinq musiciens de montrer ce que donnent les nouvelles chansons
en "vrai". Noel introduira In The Heat Of The Moment à coup de
"Voici une des chansons du nouvel album". Pas plus, pas moins… Noel
Gallagher, c'est aussi la sobriété des mots. Parfois, il se lâche mais jamais
trop tôt. Comme un musicien qui préfère s'assurer de la température de son
public avant de lâcher une vanne… Fort heureusement, si les mots tardent
souvent à arriver avec M'sieur Noel, les notes de musique sont toujours prêtes
dès les premières secondes du spectacle et assurées d'un degré maximum de
qualité. Ayant fortement apprécié le single In the Heat Of The Moment dès sa
première écoute, j'étais impatiente de voir le résultat sur scène. Et bien… E-ffi-ca-ce.
Tout aussi efficaces sont les deux autres nouveaux
morceaux sur lequel le groupe va enchaîner. Lock All the Doors a une
pêche démente qui secoue le frontstage. Sur album, Riverman introduisait le
second opus du groupe de manière légère mais avec ces belles envolées musicales
dont est capable le puîné des Gallagher… et qui file des put*** de frissons! En
live, le résultat est le même : la batterie est juste "comme il
faut", la basse apporte de la gravité au son, les notes de piano font
vivre la chanson, le solo de guitare est divin, le trio de musiciens assurant
les cuivres apporte sa touche au morceau, le tout porté par la voix de
Gallagher. Personnellement, je suis comme un bébé que l'on berce avant de
s'endormir. Je suis sereine… et ça fait du bien.
Le trio "cuivre" est une nouveauté par
rapport à la précédente tournée et reste un principe un peu inédit pour un
groupe de rock… A l'occasion d'une
émission ou d'un concert "one-shot", il est possible qu'un groupe
fasse appel à des musiciens sortant un peu de la norme : Gallagher avait
d'ailleurs fait appel à un 'brass band' et une chorale pour le tournage du
concert à la O2 Arena, concert qui a fait l'objet de la sortie DVD d'International
Magic. A noter, à ce sujet, que le concert de ce soir était diffusé en direct
sur Arte : on pouvait d'ailleurs voir les micros-sons sur la scène et les
caméras se déplacer au-dessus de la scène.
Pour l'heure, ce brass band, qui accompagne donc le
groupe en tournée, s'avère efficace sur plusieurs morceaux mais révèle tout son
talent sur The Death Of You And Me. Sous éclairage rouge, un carrousel
virevoltant sur l'écran du fond, le trio entame la partie solo de cuivre assez
caractéristique du morceau… résultat superbe!
La scène est plongée dans un éclairage bleu
électrique, à l'exception d'une lumière blanche, placée sur Mikey Rowe, le
claviériste. Ce dernier démarre une mélodie, tandis que Noel dédie le prochain
morceau à deux filles situées du côté gauche de la scène, qu'il ne manque pas
de pointer du doigt, avant de faire vibrer sa guitare et d'entamer You
Know We Can't Go Back. Sur ce morceau, il est vocalement aidé par son
bassiste Russell Pritchard et son guitariste Tim Smith, un peu moins timide sur
ce morceau. Ce dernier démontre aussi son talent à la six cordes – ce qu'il
fera à plusieurs reprises lors du concert – en assurant quelques superbes solos
de guitare qui font partie de la marque de fabrique d'une chanson de Noel
Gallagher's High Flying Birds. Mikey Rowe a commencé la chanson, c'est aussi
lui qui la terminera, accompagné par la note de Noel, que ce dernier maintient
un peu plus longtemps. Faisons durer le plaisir musical. Ce n'est certainement
pas le public qui va s'en plaindre…
Noel Gallagher's High Flying Birds a maintenant deux
albums à son actif et donc suffisamment de morceaux que pour tenir un concert
en entier. Mais Gallagher serait un peu dingue s'il n'offrait pas à son public
quelques chansons du groupe qui l'a révélé. Nous avons déjà eu droit à Fade
Away, avec un public reprenant en chœur chaque mot de la chanson. La force des
mots est encore plus forte lorsque Noel, guitare acoustique à la main, entame Champagne
Supernova. Moment magique… Deux jours plus tard, dans l'allée DVD de la
Fnac des Halles, j'entendais ce même morceau, diffusé dans le magasin : le
souvenir de la soirée encore frais dans ma mémoire, je souriais bêtement... et
chantait le refrain, n'en ayant royalement rien à f**tre de ce que pensaient
les gens passant à côté de moi. La vie est trop courte, il nous faut profiter
de chaque petit moment de bonheur…
Retour au show… Noel se désaltère, checke sa Gibson ES
pendant que Mike pianote. Il me semble reconnaitre la mélodie… confirmée par le
'beat' de lancement de Jeremy Stacey : le public du Zénith a maintenant droit
au dernier single en date, Ballad Of The Mighty I.
Tim assure les petites notes discrètes entre la fin du
premier refrain et le démarrage du nouveau couplet tandis que Noel prend en
charge le solo, faisant vibrer la corde en donnant l'effet désiré à la mélodie.
Vers la fin du morceau, Gallagher se tourne d'abord vers Tim, ensuite vers
Jeremy, sur lequel Russ et Mikey ont également braqué leurs yeux : cette fois, c'est
le batteur qui donne le signal de fin de la chanson. Les cinq hommes sont
synchros et connectés les uns aux autres, visiblement rôdés.
Ballad Of The Mighty I est un des titres démontrant
non seulement l'efficacité musicale de Gallagher dans ses compositions mais
également tout l'apport des musiciens qui sont à ses côtés depuis maintenant
plus de trois ans. J'aime Noel Gallagher, certes, mais j'apprécie tout autant
les quatre types qui forment les High Flying Birds.
La guitare de Tim Smith fait des miracles sur des
morceaux tels que Riverman, The Dying Of The Light ou AKA… What A Life!
La batterie de Jeremy Stacey donne un ton particulier
à In The Heat Of The Moment ou (Stranded on) The Wrong Beach.
Les doigts de Mikey Rowe sur ses claviers transforment
You Know We Can't Go Back, The Dying Of The Light et AKA… What A Life! en véritables
bijoux.
La basse de Russell Pritchard sur AKA… Broken Arrow et
(Stranded on) The Wrong Beach apportent une véritable signature musicale aux
titres. Son apport vocal, assez marqué durant tout le concert, est aussi non
négligeable.
Ainsi, lorsque la vidéo d'In The Heat Of The Moment a
été dévoilée, j'étais contente de revoir la bonne tronche de Pritchard mais ai
eu un sacré coup au cœur en n'y voyant pas Tim Smith, Jeremy Stacey et Mikey
Rowe. Quel bonheur (et soulagement!) donc de les voir ce soir sur scène,
apportant tout leur savoir-faire à Ballad Of The Mighty I!
Tim Smith, guitares |
Russell Pritchard, basse |
Jeremy Stacey, batterie (ben oui, c'est la meilleure vue que j'aurai eue de lui ce soir-là...) |
Avant de jouer Dream On, Noel félicite le public
français pour sa victoire du jour précédent qui a vu le PSG, grâce à son match
nul face à Chelsea et son nombre de buts marqués à l'extérieur, se qualifier
pour le tour suivant… Eeet oui, il ne faut pas oublier que Gallagher est un
amateur de foot… mais que tout ce qui n'est pas Manchester City – son club
chouchou - est forcément un ennemi. Les
British à mes côtés ne semblent pas être du même avis : mon voisin lâche un
tonitruant "F*** PSG" qui veut dire beaucoup… J'imagine volontiers
que ce n'est pas pour cette raison qu'il a été entraîné manu militari vers la
porte de sortie mais les vigiles du premier rang ont eu fort à faire avec les
supporters du Club Gallagher lors de ce concert. Malgré plusieurs
avertissements de la part des équipes de sécurité, certains ont fini par devoir
écouter la fin du concert… de l'extérieur! Permettant aux autres personnes du
public de se rapprocher toujours un peu plus du devant de la scène… J'avoue
pour ma part que si j'ai été fortement tentée de couper le bras droit de mon
voisin, qu'il aimait beaucoup mettre sous mon nez à quasi chaque chanson, il a
été toutefois fort courtois quand je lui ai demandé de bien vouloir déplacer
son mètre quatre-vingts un peu sur la gauche que je puisse apprécier le
spectacle aussi. Aaah ces British!
Baigné sous une lumière bleue, Noel reprend la guitare
acoustique pour entamer The Dying Of The Light. Durant le
morceau, je souris… The Dying Of The Light n'agit pas sur moi avec la même
efficacité qu'If I Had A Gun mais parvient malgré tout à toucher une corde
sensible. Que ce soit de manière discrète lors des couplets ou lors du solo,
l'apport de Tim Smith est redoutablement efficace… Pendant son solo, les notes
de musique me sont envoyées dans la tronche plein pot… une larme roule. La
mienne. A quelques secondes de la fin du morceau, comme un seul homme,
Gallagher et Pritchard s'éloignent du micro pour finir le morceau du fond de la
scène. Moment magique…
Noel se rapproche du micro, délaissant sa Gibson ES et
sa guitare acoustique pour une Fender, et annonce le titre suivant, The
Mexican. Il aborde une personne devant lui qui vient apparemment de
Mexico. Avec son sens de l'humour habituel, Gallagher lui demande où est passe
son "put** de sombrero". Le type lui répond qu'il a dû le laisser à
la douane. Qu'à cela ne tienne, pour la peine, Gallagher lui apprend qu'il jouera
le morceau pour lui! Durant le titre, nous avons également vu un autre gars
traverser la foule, confortablement installé sur les épaules d'un courageux,
levant bien haut devant lui ce que je devinais être une vareuse de Manchester
City. Mieux valait pour lui que ce ne soit pas celle de Manchester United,
remarquez…
Retour au premier album avec AKA… Broken Arrow, que
Noel souhaite dédier aux dames présentes dans la foule. Devant lui, quelqu'un
s'agite… Noel reprécise, en le pointant du doigt, "Ladies, ladies…".
La personne interpellée – un homme, j'imagine - râle-t-elle comme un gosse?
Noel le gratifie en tout cas d'un "Come on, come on…" tel qu'il le
ferait avec ses deux gamins, avant de lancer le morceau. Rien n'a changé depuis
la dernière tournée, Broken Arrow fonctionne toujours aussi bien sur moi,
principalement en raison de la voix de son interprète… Le lendemain du concert,
Gallagher était présent sur le plateau du Grand Journal et expliquait à Antoine
de Caunes que s'il n'aimait pas du tout les séances photos et les tournages de
vidéos, il appréciait jouer sur scène et chanter. Il s'est vite ravisé en
précisant qu'il n'était même pas certain d'aimer chanter… Pourtant, à mes yeux,
Noel est l'une des plus belles voix britanniques… mais ne semble pas s'en
rendre compte. Autant il est doté d'une assurance peu modeste concernant son
talent d'auteur-compositeur, autant il semble moins certain de lui dès qu'il
s'agit de ses aptitudes vocales. Cela dit, même s'il n'est pas avare de
déclarations-chocs envers ses confrères musiciens, attirant bien souvent sur
lui l'attention (voire les foudres des intéressés), le guitariste reste
quelqu'un d'extrêmement discret quand il s'agit de lui et cultive ce subtil
antagonisme du "Je suis le meilleur auteur-compositeur du monde mais
faites pas trop attention à moi une fois que je suis sur scène parce que j'aime
bien jouer dans un coin, pas être au milieu de la scène". Noel, tu es un
vrai mystère, tu sais… Cela fait de toi quelqu'un de fascinant et, aussi, de
très attachant.
Le morceau suivant est un morceau d'Oasis plus méconnu,
Digsy's
Dinner, présent sur l'album Definitely Maybe et taquinerie adressée à Peter
Deary, ami de Noel. Début des années 90, les deux musiciens trainaient en
studio, Noel à la batterie et Peter au micro : Deary s'est mis à improviser une
chanson en parlant de lasagnes… C'est cette anecdote qui est à l'origine de la
naissance de Digsy's Dinner.
Gallagher introduit le titre en précisant que cela concerne plus les personnes qui ont le même âge que lui. Il y en a assurément dans la salle : le public du quadra aux yeux bleus éternellement tristes est large, allant des ados à des… eeeuh… des "personnes d'âge mûr", preuve que le rock and roll est une musique qui n'a pas d'âge défini!
Pour Digsy's Dinner, Gallagher fait à nouveau usage de la Fender et nous offre une belle surprise musicale, remplie de peps.
Gallagher introduit le titre en précisant que cela concerne plus les personnes qui ont le même âge que lui. Il y en a assurément dans la salle : le public du quadra aux yeux bleus éternellement tristes est large, allant des ados à des… eeeuh… des "personnes d'âge mûr", preuve que le rock and roll est une musique qui n'a pas d'âge défini!
Pour Digsy's Dinner, Gallagher fait à nouveau usage de la Fender et nous offre une belle surprise musicale, remplie de peps.
Les trois tapes de bâtons de Stacey et les premières
notes sortant du clavier de Rowe auront suffi : j'ai tout de suite reconnu If I
Had A Gun. Encore une fois superbement interprétée par le groupe, elle
garde cet effet sublime… Elle a toujours su toucher le public, celle-là,
puisqu'il la chante généralement avec tout son cœur. Personnellement, elle m'a aussi
toujours touchée mais ce soir, un peu plus que d'habitude… A ce moment-là, je repense
à ces quelques heures où je l'ai travaillée, où les oreilles affutées de mon
prof de chant ont guetté la moindre erreur pour la corriger. A ce moment-là, je
pense fort à lui : il est allé jouer du piano au-dessus des nuages deux jours
avant… Nul doute qu'il va faire swinguer plus d'un ange, là-haut.
Une fois le groupe parti de la scène, le public compte
bien sur un rappel et le fait savoir… Tapes dans les mains et pieds qui
scandent le sol : le Zénith tremble!
Il fait revenir les cinq musiciens sur scène…
Gallagher attrape sa guitare acoustique et, avant de commencer à gratter les
six cordes, explique qu'il a écrit la chanson qu'ils s'apprêtent à jouer à
Paris. Et que juste après, il est allé dans un strip-club! Tout en apportant son
point de vue sur une carrière déjà bien remplie et qui – je pense – est loin
d'être finie : "And twenty years later… here we are" (Et vingt ans
plus tard… voilà où on en est"). Et effectivement, dans quelques semaines,
Don't
Look Back In Anger fêtera ses vingt ans. Vingt ans… waw! Je me souviens
encore parfaitement de sa sortie, en me disant que ce morceau était… tout
simplement superbe. A l'époque, j'avais dix-huit berges, heureuse de voir la
sortie de rhéto se profiler à grands pas pour ENFIN sortir de cette école et
faire les études que je voulais! La liberté, quoi… J'imagine aisément chaque
personne dans la salle ayant connu Oasis dès leurs débuts faire le même retour
en arrière et se revoir au moment de la sortie de ce morceau qui a marqué son
époque…
Sur l'écran derrière les musiciens, une poussière
d'étoiles… Cette fois, Noel ne laisse pas chanter le public, comme à son
habitude. Cela n'empêche pas ce dernier de donner de la voix pour accompagner
Gallagher, telle une entité unique composée de centaines de personnes. Beau.
Juste beau. Non. Superbe.
Sous un éclairage bleu et rouge électriques, le groupe
entame AKA... What A Life!, chanson pleine de peps et une de mes
préférés du premier opus du groupe. A plusieurs reprises, les musiciens ont des
gestes qui en disent long sur leur complicité : que cela soit des clins d'œil
entre Prichard et Stacey ou des sourires entre Smith et Rowe, ces gars-là
s'apprécient et cela se ressent. Pour ce titre en particulier, Mikey Rowe
montre sa dextérité au mémotron, cette sorte de piano un peu spécial au son si
spécifique… Je le regarde depuis le début et il me rappelle quelque chose : la
pièce tombera trois jours plus tard en revoyant un morceau du live d'Oasis à Wembley,
en 2008. L'instrument était là… sur scène! Il reste finalement aujourd'hui
d'Oasis un peu plus que leur principal auteur-compositeur et quelques chansons
sur une setlist de Noel Gallagher's High Flying Birds…
Fin du morceau, Noel reprend une dernière fois sa six
cordes acoustique. Baigné dans un éclairage bleu, il remercie le public d'être
venu, passe le pick sur ses cordes et se souvient alors qu'il a oublié un tout
petit détail qui fait partie intégrante de chaque concert : la présentation de
ses acolytes. Il s'exécute et présente tout le monde, avant d'introduire le
dernier morceau du set, que le groupe jouera impeccablement, The
Masterplan.
Au retour du concert, en plein métro, les oreilles
encore pleines de notes de musique et le cœur heureux, je suis sortie de ma
torpeur par des voix… celles de fans qui, tous en chœur, chantent Don't Look
Back In Anger, Wonderwall et Half The World Away. Ceux qui étaient au concert se
joignent au groupe, ceux qui n'y étaient pas sourient et apprécient le moment…
Ça aussi, c'est un des côtés magiques de la musique!
J'avais dit que j'avais fait un essai pour deux dates
de la tournée de Noel Gallagher's High Flying Birds, avec peu de chance d'avoir
des places pour l'Ancienne Belgique… Et bien… parfois, la petite fée de la
chance est bien installée sur mon épaule : le 22 mars prochain, je revois le
groupe, dans mon plat pays cette fois. Sans compter que nous nous reverrons
également à Werchter, en juin. Je crois qu'on peut dire que Noel et ses oiseaux
volants m'ont… hum… volé mon cœur. Assurément. Et sans regrets de ma part.
Setlist :
-
Do The Damage
-
(Stranded On) The Wrong Beach
-
Everybody's On The Run
-
Fade Away
-
In The Heat Of the Moment
-
Lock All The Doors
-
Riverman
-
The Death Of You And Me
-
You Know We Can't Go Back
-
Champagne Supernova
-
Ballad Of The Mighty I
-
Dream On
-
The Dying Of The Light
-
The Mexican
-
AKA… Broken Arrow
-
Digsy's Dinner
-
If I Had A Gun…
Encore
-
Don’t Look Back In Anger
-
AKA… What A Life
-
The Masterplan
Quelle belle chronique, très bien écrite et pleine de passion !!! J'ai adoré la lire et cela me rend encore plus impatiente pour le concert sur LA... 3 fois dans l'année on peut dire que tu as de la chance :)
RépondreSupprimerLa Setlist me plait énormément : hâte hâte hâte !!!
Bises