Imagine Dragons – Botanique (07/11/2012)

 Vous souvenez-vous de la chronique d’Imagine Dragons postée il y a six mois où je parlais de la magie des vidéos aléatoires de Youtube et où je trouvais qu’Imagine Dragons était l’une des découvertes des plus rafraichissantes que j’avais pu découvrir depuis un long moment ?

Et bien… pour faire court, disons que dès que j’ai vu qu’ils faisaient une tournée de dix dates en Europe et qu’ils se produisaient un soir dans mon pays, j’ai filé sur le site web du Botanique pour acheter deux billets. Sans même regarder la date du concert. Sans même vérifier si je n’avais rien d’autre de prévu ce soir-là. Aaah les choses que l’on fait par amour de la musique, hein ? Ne dit-on pas que l’amour ‘de la musique ?) est aveugle ? 

Je sors du bureau, cavale jusqu’à la gare pour attraper le premier train qui m’amène vers la capitale, retrouve ma complice de concert et nous allons directement au Botanique. Nous achetons deux billets pour le concert de Jake Bugg en mars 2013, juste pour pouvoir voir s’il sera aussi bien en « solo » que lors de sa performance en tant que première partie de Noel Gallagher’s High Flying Birds et… j’ai faim ! Pour ceux qui ne le sauraient pas, Le Botanique a en son sein un petit restaurant où vous pouvez déguster de délicieux plats italiens : c’est là qu’Audrey et moi mangeons en échangeant les derniers potins de nos vies respectives avant d’être rejointes par d’autres amis.

Alors que j’écoutais mon amie, j’ai l’attention attirée par un gaillard blond qui marche dans le couloir, que j’identifie immédiatement grâce à sa grande taille. Le fait qu’il soit suivi par un homme plus petit avec de longs cheveux bruns bouclés était définitivement un autre indice me permettant de dire que les Imagine Dragons étaient déjà sur place. Ils sont venus manger, n’ayant absolument pas conscience que toute la table situé en face d’eux étaient des personnes qu’ils auraient devant eux une heure plus tard… 

Nous quittons la table pour entrer dans la salle de la Rotonde. Le Botanique a plus d’un scène mais je n’ai jamais eu la chance de voir un concert dans La Rotonde. Une fois rentrée à l’intérieur, je suis toute « waw ! ». La salle est petite et ronde avec une capacité maximale de 250 personnes. On a l’impression de pouvoir toucher la scène quel que soit l’endroit où on se trouve dans la salle. Le technicien des lumières est un vrai magicien : pendant un instant, on pourrait croire que l’on est en train de regarder des étoiles dans le ciel… Waw (encore !). Et le concert n’a même pas encore commencé… En vérité, ce technicien mérite cinq étoiles parce que j’ai également remarqué son travail lors du concert. Superbe éclairage !

♫♪ Des étoiles dans le cieeeel ♫♪ (et pas seulement sur scène)

 

Le groupe qui fait la première partie est un groupe belge appelé Vegas. Un groupe que je connais puisque j’ai écrit à la fois une critique de leur album et un compte-rendu de concert. Je les avais vus en concert un an auparavant et leur booking agent m’avait dit qu’ils s’étaient bien améliorés depuis notre première rencontre. J’étais donc curieuse de les voir à nouveau.

Et… elle n’avait pas tort du tout. Les gars de Vegas se sont effectivement améliorés depuis l’an dernier. Il me semble que certains morceaux ont été légèrement améliorés en ajoutant quelques discrètes notes additionnelles qui donnent à ces chansons une autre dimension tout en les laissant reconnaissables. Il y a cependant une différence puisque la bande a en son sein un nouveau bassiste : il semble très à l’aise sur scène et les garçons ont donné le meilleur d’eux-mêmes ce soir… La voix d’Al est toujours aussi forte qu’à son habitude, la façon que Seb a de jouer avec les cordes de guitare est toujours aussi impressionnante et les aptitudes de David à la batterie restent un élément percutant du son du groupe. Si ce n’est qu’en mieux par rapport à l’an dernier.

J’avoue avoir eu un petit moment gag lorsque j’ai réalisé que le nom de la première partie est Vegas alors que le « main act » vient de Las… Vegas. C’était ptèt un signe après tout…

 

 

 

Une fois le set de Vegas terminé et leurs instruments ôtés de la scène, c’est au tour des techniciens des Imagine Dragons d’installer le matos des garçons. Attendez une minute ! Est-ce que… ? Ah la vache, oh que oui ! J’ai tellement l’habitude de voir les artistes principaux suivi d’une équipe de techniciens installant le matériel pour eux que je n’ai (très stupidement !) jamais imaginé que les techniciens des Imagine Dragons pouvaient être… les garçons eux-mêmes ! Et c’est ainsi que nous avons Wayne Sermon, Ben McKee et Dan Platzman en train de déambuler sur scène pour préparer respectivement la guitare, la basse et la batterie. Ils feront de même une fois le concert terminé sauf que cela leur prendra plus de temps puisque les gens les auront eu sous les yeux toute la soirée et voudront alors un ptit mot, un autographe…

Alors… préparons le terrain. Les quelques fois où j’ai mentionné Imagine Dragons autour de moi, j’ai reçu la réponse « Jamais entendu parler ». Eternel moment de frustration où tu te sens comme un Robinson Crusoé sur une île musicale déserte. En Belgique, les garçons ont été diffusé en radio mais pas énormément… pas encore du moins. Peut-être que le concert de ce soir pourrait changer les choses et aider les gens à en savoir un peu plus sur eux. 

Ouuuu… peut-être pas ? En fait, cela ne prend que quelques secondes pour réaliser que la plupart des personnes présentes connaissent déjà Imagine Dragons… Cela ne prend pas plus de temps avant d’avoir la foule qui tape des mains et qui chante sur « Rocks ». 

Wayner Sermon joue avec ses cordes de guitare, Ben McKee accorde sa basse pendant que le chanteur Dan Reynolds se tient devant les claviers…

Qu’est-ce qui va suivre ? La mélodie d’ouverture caractéristique au clavier m’aide à reconnaitre assez facilement « Amsterdam »… Cette dernière est une de mes préférées sur « Night Visions » en raison de sa chouette énergie musicale : en vérité, la chanson est aussi agréable en live qu’écoutée sur mon lecteur MP3. Pour être honnête et résumer d’un coup, c’est un fait pour chaque chanson de la setlist. J’ai écouté dieu sait combien de fois « Night Visions » et l’EP « Continued Silence » mais rien ne vaut le rendu live d’Imagine Dragons. D’autant plus lorsque vous avez de bons musiciens et un chanteur compétent sur la scène. Ajoutez à cela un public qui réagit au quart de tour et vous avez un merveilleux moment. A un certian moment, j’ai souri en repensant au concert de Slash du mois dernier et à sa « Slash Army »… Je souriais parce que si la salle de ce soir était plus petite, si le public de ce soir était plus petit, « l’amour » renvoyé aux garçons sur la scène n’était, lui, pas plus petit ! Et c’est toujours un chouette moment à vivre… 

Dan Reynolds semblait apparemment avoir la même pensée puisqu’il nous parle alors de la beauté de la salle et de l’énergie du public avant de céder la place à Wayne qui nous joue alors une superbe intro de guitare… Reynolds attrape deux baguettes et étend ses bras avant de nous donner le très distinctif « ooh » qui introduit « Radioactive ». Sur ce morceau, il est quasi-impossible de ne pas remarquer à quel point Imagine Dragons est un groupe à percussions : Dan Platzman tape la batterie, Reynolds est en train de taper sur l’énorme grosse caisse tandis que Sermon en fait de même sur une plus petite version. Le public est ravi de donner un coup de pouce en criant « Radioactive » pendant que les quatre autres garçons font les chœurs. Pas besoin de choristes quand on peut à la fois jouer d’un instrument et chanter, pas vrai ? « Quatre » choristes ? Ben oui, mes gens… Imagine Dragons est un groupe constitué de quatre membres mais quand ils sont en tournée, il se transforme en un groupe de cinq grâce à l’aide de Ryan Walker. Il a beau se cacher dans une semi-pénombre, presque dans le fond de la scène, j’ai repéré le garçon qui oscille entre claviers et guitare.

Vers la fin de la chanson, le groupe part dans une jam… Reynolds ramasse les baguettes au sol, frappe la cymbale de son batteur avant de se diriger vers la petite caisse et la frappe avec énergie. Parler d’ « énergie » est un terme ridicule pour décrire le chanteur : pendant tout le concert, je l’ai vu courir sur la scène de gauche à droite, de droite à gauche, taper les deux caisses, jouer du clavier, sauter en l’air… Certaines personnes pourraient trouver le garçon fatiguant à regarder. Pour ma part, je suis restée impressionnée par autant de… et bien… disons… « Énergie radioactive » ? ;)

 

Une autre intro envoûtante par Mister Sermon avant que le groupe joue « Tiptoe », une autre chanson dotée d’une belle énergie à laquelle la foule répond avec joie.

Dan Reynolds prend un moment pour nous expliquer qu’il n’aurait jamais cru un jour chanter ces chansons en Belgique et à quel point il trouve le public superbe. Il nous laisse aussi comprendre qu’il a devant lui plus de gens qu’il ne croyait en voir et nous remercie d’être là ce soir. Du côté droit de la scène, Ben McKee sourit et hoche la tête, approuvant en silence les paroles du chanteur. Celui-ci attrape le pied du microphone, se retourne et donne un signal de la tête au Dan le batteur. Le signal pour démarrer… « Demons ». J’avais écrit dans ma chronique d’avril à quel point les paroles de cette chanson m’avaient touchées : certaines chansons ne s’en vont jamais vraiment pour de bon, vous savez. Celle-ci fait partie de ces chansons qui vous collent autant que la colle la plus agressive… Est-ce une mauvaise chose ? Je ne pense pas… J’ai souri toute la chanson. CA ne peut pas être mal…

Le chanteur d’Imagine Dragons signale alors à quel point les membres du groupe sont devenus une vraie famille mais tient aussi à signaler que ce soir, la salle est remplie de membres d’une même famille. Il nous dit d’oublier le boulot et les mauvais moments de la journée et d’apprécier le moment présent et… de danser. Tu parles ! « On Top Of The World » est une chanson parfaite pour oublier tous vos soucis et… j’imagine fort peu de personnes qui pourraient se tenir sans bouger à l’écoute de cette mélodie. Ben en fait… personne ne s’est tenu tranquille, particulièrement pendant le refrain et les gens devant la scène en particulier ont fait une prestation dansante fort sympathique. 

Pendant « Cha-Ching », une des chansons que vous ne trouverez pas sur les EPs ou sur « Night Visions », le chanteur nous démontre que les notes élevées ne sont pas un réel problème pour lui… Il semble également que Dan le batteur n’aie aucun souci à avoir des personnes près de sa batterie tandis que Wayne s’amuse à taper la cymbale avec lui. 

De tous les instruments, la batterie reste mon favori (suivi de près par la guitare électrique et…le violon)… Le souci est que ce soir, j’ai une énorme caisse en face de moi et suis dès lors incapable d’apprécier la vision de Mister Platzman en train de taper la batterie. Il me faudra donc en apprécier toute la saveur grâce à mes seules oreilles… et « Hear Me » est une occasion parfaite. Oh… ne vous méprenez pas, j’ai remarqué et entendu la mélodie et le solo de guitare de Wayne, les notes de basse de Ben et… oui, Dan, je t’ia entendu nous demander… euuuh.. « Can you hear me ? » (Peux-tu m’entendre ?). J’ai bien entendu chacun d’entre eux sur ce morceau et ne suis pas surprise que « Hear Me » soit apparemment le prochain single du groupe puisque ce morceau a en soi un potentiel énorme.

%*$# de grosse caisse!! ;p)

 

 Avant de démarrer la chanson suivante, Dan nous explique qu’ils ont passé l’après-midi à visiter Bruxelles et nous dit qu’il ne connaissait pas grand-chose de la Belgique si ce n’était… les gaufres et les frites. Il nous dit alors « Frites ? » d’un ton interrogateur. Le public applaudit et crie, lui démontrant par-là que sa traduction et prononciation française de « fries » était par-fai-te. 

Tous les membres quitte la scène, à l’exception de Dan et Wayne qui jouent une autre chanson que je ne connais pas, « Lay Me Down »… J’ai mentionné plus tôt l’incroyable énergie positive de Reynolds mais le grand gaillard blond sait aussi se poser pour nous donner des moments plus émouvants. « Lay Me Down » est une preuve qu’il n’en faut parfois pas beaucoup pour créer un moment magique. Une guitare et une voix semblaient être suffisantes dans ce cas-ci…

Mon amie me tape sur l’épaule et me demande « Il va essayer de nous faire pleurer », ce ç quoi j’ai répondu « Je pense qu’il va essayer ». Cela a-t-il marché ? Tout le monde regardait ce qui se passait sur la scène et du coup, personne n’a vu mes yeux, ptèt mieux ainsi d’ailleurs…

Ce qu'il faut pour faire une belle et émouvante chanson...

 

 Tandis que les gars reviennent des coulisses, Dan explique à quel point venir en Europe a été incroyable  pour eux et à quel point cet expérience leur permettait de « réaliser un rêve ». Il ajoute que la groupe a démarré en jouant dans des petites salles et que parfois, cela leur manque quand ils jouent aux Etats-Unis. Il apprécie le fait de voir tous les visages dans le public et cela lui donne l’impression de ne pas être très loin de chez lui avant de nous remercier encore une fois. Mr Reynodls semble réellement apprécier les fans et n’a jamais laissé passer une occasion d’attraper une main, d’embrasser une tête… des personnes des premiers rangs. 

« Round And Round » est une des chansons qui n’a pas survécu au passage de l’EP vers l’album « Night Visions ». Sahcant que j’ai comparé celle-ci au son Coldplay dans ma critique, je suppose que ce n’est pas une grande perte. Par exemple, « Tiptoe » est une chanson qui correspond mieux au son unique d’Imagine Dragons et donnera aux journalistes moins d’occasions de comparer Imagine Dragons à d’autres groupes ou artistes. Je dois cependant admettre que la version live de la chanson reste toutefois agréable à regarder… 

Alors… sauter partout sur scène avec une bouteille d’eau n’est PAS recommandé. Pourquoi? Parce que c’est ainsi que vous pourriez finir assis sur scène, avec les gens écroulés de rire parce que vous avez glissé sur un sol humide. Un moment pas très agréable, non ? Apparemment, les chaussures de Dan Reynolds ne le gardent pas sur un sol stable et il nous demande si nous voyons une objection à ce qu’il ôte ses chaussures pour éviter tout accident. Wayne trouve une meilleure solution en nettoyant le sol avec une serviette tandis que Dan nous le présente comme étant son meilleur ami. Considérant que son meilleur ami n’a pas à faire cela, il s’agenouille et nettoie le sol lui-même… déclenchant les rires du public. Avec Dan à nouveau sur ses deux pieds et le sol nettoyé, les garçons peuvent mettre de côté les tâches ménagères pour une chose plus agréable : la musique ! 

Sur « Night Vision », l’intro de « Underdog » m’a immédiatement fait penser à une mélodie des Caraîbes. La mélodie évolue vers quelque chose de diffférent mais garde ce style très décontracté. « Underdog » est une chanson live idéale car le public semble savoir d’instinct quand il doit chanter le « hey » de la chanson. Pour être honnête, c’est difficile de ne pas se balancer de gauche à droite sur celle-là… 

Le chanteur explique qu’une fois le show fini, ils prendront la route, tout transpirants et trempés et demande à la foule si elle veut venir avec eux. Je ne me souviens pas avoir entendu un « non » sortir de cette foule…

Tandis que Reynolds remet ses chaussures, Dan Platzman tape sa batterie, Ben et Ryan commencent à taper dans les mains, vite rejoints par leur chanteur. A ce moment-là, les gens du public ont déjà montré qu’ils ont reconnu « It’s Time » en criant bien fort… Ce morceau, le plus connu du groupe, pour lequel la vidéo a été nominée aux MTV Video Music Awards, est une chanson puissante. Le public chante toute la chanson et Dan laisse les fans chanter eux-mêmes la plus grosse partie du refrain, provoquant ainsi un de ces merveilleux moments que l’on peut uniquement vivre en allant voir les artistes sur scène. Ces moments sont probablement merveilleux pour ceux qui se tiennent sur scène mais croyez-moi, ce sont aussi de très bons moments pour ceux qui en sont uniquement des témoins. Et bon sang ! Cette chanson est teeeeeeeeeellement bien que je ne peux pas m’empêche de sourire à chaque fois que je l’entends…

 

 

 

Le groupe quitte la scène mais… reviennent moins d’un minute plus tard. Dan prend le micro pour nous dire que la plupart du temps, ils prennent vraiment le temps de réfléchir quand il s’agit des rappels mais que ce soir, ils étaient tous d’accord pour revenir au plus vite sur la scène. Il ajoute qu’il se souviendra de cette soirée et qu’il est impatient de revenir en Belgique. Tandis que les garçons démarrent la dernière chanson, une personne du premier rang donne quelque chose au chanteur qu’il nous montre avant d’embrasser ledit objet et de le poser précieusement près de la batterie. Je découvrirai plus tard qu’il s’agissait d’un briquet avec un « I ♥ Belgium » imprimé dessus. 

La chanson du rappel est « Nothing Left To Say », une chanson dotée de puissants chœurs pour soutenir la force de la voix de Dan. Au milieu de la chanson, Ben tape dans ses mains et la foule le suit rapidement… Le rythme de la chanson ralentit ; Ryan joue de la guitare acoustique et Dan nous gratifie de quelques tapes de batterie pendant que les garçons chantent des harmonies vocales, le tout avec le public qui tape dans les mains. Soudainement, Dan quitte le centre de la scène pour attraper la petite caisse et la déplacer devant la batterie de Dan Platzman. Ryan se rapproche également de la batterie… Le rythme de la chanson s’accélère tandis que Reynolds attrape les baguettes. Soudainement, il commence à taper la petite caisse. Wayne et Ben montre également ce qu’ils ont… A ce moment-là, ils savent, nous savons, toute personne dans cette salle sait que la fin est proche mais ces cinq gars sur scène n’ont pas l’intention de finir leur set calmement. Il veulent que VOUS vous souveniez d’eux et ils veulent que VOUS gardez en mémoire les tout derniers moments de ce concert. Des mecs qui ont tant donné ce soir, des mecs qui n’étaient pas là comme une équipe, comme un groupe mais… comme une famille qui se serre les coudes jusqu’à la dernière seconde de la dernière chanson.

 

  “There’s nothing left to say now. Give it up.” (Il n’y a plus rien à dire maintenant. Laisse tomber.”), disent-ils. Moi je dis ne pas être certaine que les personnes présentes dans la pièce sont prêtes à vous laisser tomber, les gars.

Et concernant le « Il n’y a plus rien à dire », je ne dirais pas cela non plus car j’ai encore quelques petites choses à dire concernant le groupe de Las Vegas. 

Quelqu’un m’a un jour demandé « quel genre de musique jouent-ils » et… je n’ai pas pu répondre de manière précise. En partie parce que je voulais vraiment dire « le genre que tu devrais tenter le coup » (qui est la phrase-accroche habituelle pour les artistes que j’apprécie) et en partie parce que je ne peux VRAIMENT pas définir précisément leur style musical. Je serais tentée de leur mettre le label pop/rock selon la chanson mais d’une certaine façon, le son électro qu’ils introduisent parfois dans leur chanson rend encore plus difficile de décrire leur son. Au final, cette description est-elle importante ? A l’exception de « Round and Round », je ne peux pas les comparer à d’autres groupes.

J’ai écouté avec attention leur EPs et leur album et avait un peu peur que certaines chansons ne donneraient pas aussi bien une fois jouées sur scène. Comme je l’ai écrit plus haut, je n’aurais pas être plus dans l’erreur. Ce soir-là, j’ai ressenti un peu de la magie présente dans les EPs et album. Pour de vrai. Tellement mieux. Les Imagine Dragons ont déjà pas mal d’heures de scène au compteur et cela se ressent assez vite : tous les membres du groupe sont à l’aise sur scène et savent exactement ce qu’ils ont à faire. Pour notre plaisir. Et aussi probablement le leur puisque ces gars n’ont jamais vraiment pensé à une autre carrière hors-musique/ Trois d’entre eux ayant fréquenté le célèbre Berklee College of Music est un autre indice de cette passion musicale. 

La plupart du temps, on ne saisit que ce que l’on a sous les yeux et la plupart des gens n’ont que des concerts et/ou des interviews pour apprécier leur groupe ou artiste favori. Si vous êtes chanceux, vous pouvez éventuellement les rencontrer et avoir un aperçu de leur attitude envers les fans. Ce que beaucoup de gens ne savent pas, c’est que le Botanique a cette spécificité d’être une salle… sans « porte de derrière ». En conséquence, l’artiste du jour doit absolument passer par la porte d’entrée pour sortir de la place. Devinez ce qui s’est passé ? Et oui… les garçons sont sortis de scène et… ont atterri dans le couloir où pas mal de fans achetaient des T-shirts. Pas besoin de vous dire qu’ils n’ont pas pu partir tout de suite… 

Quand je suis « musicalement amoureuse » et que j’écris sur le sujet, j’aime que l’artiste en question le sache parce que je suppose que cela ne peut pas faire de mal de savoir que certaines personnes sont touchées par leur musique. La plupart du temps, je poste le lien de mon article sur des pages Facebook ou les envoie par mail. Dans ce cas, j’avais l’opportunité de donner l’article en mains propres au groupe. J’ai beau avoir étudié la communication, cela reste un monde de différence par rapport aux relations publiques ou la publicité et j’ai donc des gros probalèmes quand il s’agit de me « vendre » : la meilleure preuve étant que la plupart de mes amis et de mes collègues ne savent pas que j’ai un blog musical. J’ai donc dû m’auto-administrer un méga coup de pied au c** pour donner l’article à l’un des garçons… qui s’est avéré être Dan Platzman. Je lui ai expliqué comment je les ai découverts, il a été surpris lorsqu’il a appris l’existence de l’article et m’a chaleureusement remerciée lorsque je lui en ai donné un copie. Pas de problème. J’espère juste qu’ils en apprécieront les mots, ils ont été écrits avec le cœur. Comme toujours quand il s’agit de musique.

 

 J’étais loin de savoir que mon écharpe perdue me permettrait de rajouter une petite histoire à l’aventure Imagine Dragons. Pour faire court, nous avons dû faire demi-tour pour récupérer ma satanée écharpe et… nous sommes retrouvées nez à nez avec le groupe et leur petite équipe en train de ranger leurs intruments dans le mini-van (rangement très impressionnant, d’ailleurs). Tous les membres du groupe en face de moi = moment unique et si je le laisse passer, je suis la femme la plus stupide de la planète !

Toujours timidement, je leur demande s’ils accepteraient que l’on fasse une photo ensemble et ils acceptent gentiment… Et nous voilà debout sur les escaliers du Botanique pour une photo-souvenir. Lors de notre courte discussion, je dis à Dan à quel point sa voix était impressionnante ce soir et ce grand type m’a donné la réponse la plus inattendue que j’aie jamais reçue de la part d’un musicien. Non. Venant d’une personne que je venais juste de rencontrer. D’une certaine façon, son attitude est probablement à l’image de ce groupe. Leur chanson « It’s Time » a été récemment utilisée dans la série Glee, « On Top of the World » sert de générique à Partners, la nouvelle sitcom de CBS et ils ont brisé le record de 2006 du groupe rock débutant ayant vendu le plus d’albums au Billboard 200 mais… restent des types humbles et terre-à-terre qui ont pris le temps de parler, de donner des autographes et de prendre la pose avec les gens qui étaient venus les voir ce soir-là… 

“I get a little bit bigger but then I’ll admit, I’m just the same as I was. Now don’t you understand I’m never changing who I am”. (Je deviens un peu plus grand mais je vais vous avouer, je suis le même que celui que j’étais. Ne comprenez-vous pas que je ne changerai jamais celui que je suis).

Peut-être que finalement, c’est ça que j’ai toujours aimé dans « It’s Time »… 

Les garçons… si vous lisez ceci, restez tels que vous êtes ! Je fais partie de ceux qui pensent sincèrement que l’attitude d’un artiste est aussi importante que sa musique. De ce que j’ai pu voir cette nuit-là, de ce que j’ai lu sur le net après le concert, d’après les commentaires que j’ai reçu, vous avez procuré de la joie en Belgique… et certaines personnes ont même pris l’avion depuis l’Italie pour recevoir un peu de cet « amour » de vous. 

La pire des choses que je vous souhaite est d’avoir le monde entier qui connaisse votre music et que vous deveniez célèbres partout. Et alors… peut-être qu’un jour, vous reviendrez jouer dans une salle plus grande en Belgique et peut-être que nous n’aurons plus de discussion ou de photos ensemble parce qu’il y aura bien trop de monde. Mais je me souviendrai toujours de la danse sur « On Top Of The World », je me souviendrai toujours de l’émotion sur « Lay Me Down », je me souviendrai toujours de l’énergie de la version live de « It’s Time ». Ouais, faites-moi confiance… Je me souviendrai toujours de ces gars sympas et à quel point leur musique me fait me sentir… juste bien.

Wayne Sermon, Ben McKee, Dan Platzman, celle qui n'est PAS dans le groupe, Dan Reynolds...
Où diable était passé Ryan Walker, mm??

 

Setlist :

-         Rocks

-         Amsterdam

-         Radioactive

-         Tiptoe

-         Demons

-         On Top Of the World

-         Cha-Ching (Til We Grow Older)

-         Hear Me

-         Lay Me Down

-         Round and round

-         Underdog

-         It’s Time

Encore

-         Nothing Left To Say