samedi 1 septembre 2012

The Killers - Live From The Royal Albert Hall (2009)

Les Killers… Quatre ptits gars de Vegas qui ont quitté la ville du péché pour aller répandre la bonne parole au-delà des frontières…
Je ne m’étais jamais penché sur leur cas avant qu’un ami ne me lâche le nom. « Connais pas » fut ma réponse. Je me suis faite traiter d’ignare et me suis vue priée d’aller visionner la vidéo « Somebody Told Me ». Je me suis exécutée et… suis tombée amoureuse de ce son.
J’ai passé le restant de la soirée avec Messieurs Brandon Flowers (chant), Ronnie Vanucci Jr (batterie), Mark Stroemer (basse) et David Keunig (guitare) sous les yeux.

 

L’album que je présente ce jour est le dernier en date, un album « live ». Certaines personnes ne considèrent pas les enregistrements en public comme de réels albums mais quand on en écoute un comme celui-ci, on se rend compte que certains groupes prennent toute leur valeur sur scène et qu’elle n’en étoffe que plus leur discographie et leur réputation.

Dans toute leur sagesse, les Killers proposent un CD audio et la version DVD de ce « live ». La tracklist n’est pas rigoureusement identique mais vous permet d’apprécier le moment à la maison ou sur la route…

 

Lorsque j’en avais fait l’acquisition, j’avais d’abord écouté le CD et était déjà séduite… J’ai donc vite visionné le DVD… Arrivée au générique de fin, le groupe avait réussi son coup : après être tombée amoureuse du « son » Killers, je suis tout bonnement tombée amoureuse des musiciens…
Dès la première chanson, on sent la cohésion du groupe et on voit très bien que chacun y a sa place. Certains trouveront la façon de jouer trop « carrée » ou réglée comme sur du papier à lettres… Mais en attendant, le résultat est là : pas de fausses notes, pas de faux pas… les quatre musiciens se connaissent depuis des années, connaissent leur répertoire sur le bout des doigts et assurent grave !
Le plaisir d’être sur scène devant un public déjà conquis est particulièrement visible chez Brandon Flowers… Le chanteur apprécie les moments où le public chante pour eux (Human ou la partie « I’ve got soul but I’m not a Soldier » de la chanson « All These Little Things That I’ve Done ») et où il les entraîne dans de grands mouvements de bras (This Is Your Life)… Réputé timide, il assure comme un chef sur « Bling » lorsqu’il quitte littéralement la scène pour apparaître en hauteur, juste à côté de cet immense orgue présent dans la salle, et à proximité de fans féminines limite hystériques (les filles, on se calme : il est marié et croit fermement aux liens du mariage…)


 
Les trois autres du groupe ne sont pas en reste… Plus calmes, à l’exception peut-être du batteur Ronnie Vannucci qui est un vrai spectacle à lui seul, leur présence reste forte : sans Dave et son riff de guitare, la célèbre « Mr Brightside » ne serait rien et sans la force tranquille de Mark, le bassiste, « Jenny Was A Friend of Mine » n’aurait définitivement pas la même saveur.
Difficile de faire ressortir l’une ou l’autre chanson en particulier : j’ai toujours aimé « This Is Your Life » et elle est encore plus belle en live, j’ai aimé la mise en scène pour « Bling », j’adore la légèreté de « I Can’t Stay », j’adore la musicalité de « The World We Live In », j’aime ce petit moment acoustique avec « Sam’s Town »… Mais que voulez-vous, je suis fan. Pas objective, donc…

 

Les Killers ne l’ont jamais caché : ils sont fans de l’Angleterre et de la culture British. Le fait qu’ils reprennent « Shadowplay » de Joy Division et qu’ils aient tourné ce « live » dans une salle anglaise n’est donc pas une grande surprise. Mais quelle salle, mes enfants ! Rien de moins que le Royal Albert Hall. Cette salle prestigieuse sert régulièrement pour des enregistrements live : de mémoire, j’ai à la maison les « live » des Corrs, de Robbie Williams et de David Gilmour. Et pourtant, jamais je ne l’avais vue comme je l’ai vue en visionnant le DVD des Killers. Pour une raison que je n’ai toujours pas pu déterminer, le Royal Albert Hall a assez touché mon cœur pour que je me jure d’aller le voir un jour. Ce que j’ai fait le 12 août 2011. Je crois que j’aurais pu frapper tout éventuel émeutier londonien qui aurait voulu m’empêcher d’atteindre le Hall !


 
Quelle fut mon impression? Pour résumer, si jamais je m’étais retrouvée devant une opportunité de travail dans l’établissement, je plaquais tout en Belgique pour y rester. Indépendamment du fait que la culture anglophone est profondément ancrée chez moi, j’ai été fortement émue par la beauté de la salle et de tout ce qu’elle dégageait. Elle est… juste belle. Même lorsqu’elle est « au repos », sans concert (ou alors juste avec les réglages sons des « Night of the Proms » du soir), elle semble vivante… et chaleureuse.
J’y retournerai. Je me le suis promis. Et je n’exclus pas d’y aller pour voir les garçons des Killers. Ce ne sera pas comme si je revivais l’album « live », ce sera mieux parce que ce sera… plus vrai. Parce qu’au final, un an après ma première rencontre avec le Hall, il me manque toujours autant. Et donc… si l’occasion se présente, il ne faudra pas me pousser beaucoup pour que je dise oui. Oui à Londres, oui à l’Albert Hall et l’occasion d’aller saluer et boire un pot avec les amis de Belakiss (Voir chronique ici).
Et un jour, je vous parlerai de la naissance et de la « vie » de cette salle… Peut-être même que je vous reparlerai tout simplement des Killers. De la difficulté de devenir une rock-star quand on a eu une éducation mormone, par exemple…

 

Saluons aussi le réalisateur du DVD, Dick Carruthers, également réalisateur des live de Keane (Live, 2007), de Van Morrison (Live In Montreux, 2006), d’Oasis (Familiar To Millions, 2000) et des White Stripes (Under Blackpool Lights, 2004). Il a su faire de ce film une aventure sympathique et esthétiquement superbe…

Si force est d’avouer qu’on pouvait effectivement me traiter d’ignare pour avoir osé rater un groupe aussi sympathique, je me suis bien rattrapée par la suite… Désormais, les Killers ont une place de choix dans mon « armoire à musique ».

 

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