Youtube divise souvent la population : on l’aime parce qu’il nous permet de visualiser les vidéos de nos artistes favoris, de partager des moments gags des fêtes de famille, de montrer nos propres montages vidéos tout dévoués à l’un ou l’autre personnage de film ou de série ; on le déteste parce que sa qualité sonore laisse parfois à désirer, parce que le nombre de résultats de recherche est tellement vaste qu’on ne sait plus où donner de la tête, parce qu’on n’est pas toujours préparé aux vidéos « home-made » d’un Spielberg en herbe…
Pour ma part, je reste une aficionado de bons vieux clips vidéos et apprécie donc ce vecteur. Il m’a aussi réservée de sérieuses surprises… Surtout la partie à droite de l’écran où on propose quatre vidéos. Parfois des noms qui font tinter une clochette à l’arrière de mon crâne, parfois des noms totalement inconnus. Et parfois, un clic de ma part peut se transformer en un zapping ultra rapide ou… un moment magique.
J’y ai vu hier un nom - Imagine Dragons – qui m’a suffisamment intriguée que pour me donner envie d’aller voir de quoi il retournait. Je clique donc sur « It’s Time » et… j’accroche de suite. La chanson démarre sur des percussions associées à des claps de mains (et fort probablement de pieds) qui donnent immédiatement le ton de la chanson. A cette rythmique sympa s’ajoute un accord de mandoline qui donne un plus à la chanson, qui la rend limite envoutante. Ensuite, la voix… une voix normale mais qui me rappelle une petit quelque chose. Une fois arrivée au refrain, je suis lancée pour de bon… Je tape du pied en cadence et ai les mains qui en font de même sur chaque cuisse.
Oh là, oh là… on se calme. Ça ne serait pas la première fois que je tombe sur une première chanson qui me plait qui s’avèrera finalement… la seule. Tentons le coup avec une seconde chanson. Au pif : « On Top Of The World ». Tiens, encore des claps. Je dois être d’une humeur CLAPante parce que ça me plait bien finalement, cette technique de percussions. Comme une marque de fabrique, en sorte. Et autant vous le dire, au moment où j’écoutais la chanson, je jetais un œil dehors et, si la météo ne m’a jamais beaucoup affectée, j’en étais à me dire que c’était « quand même pas un temps de saison ». Au bout des 3 :10, je m’en fichais royalement : la chanson et ses paroles m’avaient envoyé un ptit rayon de soleil estival et je me déplaçais dans mi casa à coup de démarche chaloupée pour faire honneur à ce morceau plein de bonne humeur. Le ridicule ne tue pas, je me… euhhh… tue à vous le dire alors autant se faire plaisir, nan ?
Tout en écoutant ces deux morceaux, j’ai commencé à faire des recherches et découvre que le groupe est originaire de Las Vegas. Du coup, le “Cause after all this city never sleeps at night” de “It’s Time” prend tout son sens…
Faut savoir que j’ai tendance à avoir le cerveau qui part sur un raisonnement alors que mes yeux continuent leur lecture. Mes yeux et mon cerveau ont fini par se rejoindre sur le même sujet : au moment où je lisais que les Imagine Dragons avaient enregistrés leurs deux premiers EPs au Battle Born Studios, j’associais mentalement Sin City à… la ville d’origine des Killers. Tiens, tiens… alors comme ça, les Imagine Dragons ont enregistré dans le studio appartenant à Flowers et ses acolytes. Small world, hein ?
Evidemment, cette découverte me donne évidemment envie d’en savoir plus… d’en écouter plus. Raaah OK, c’est bon, j’ai compris ! Direction mon fournisseur de musique pour obtenir « Continued Silence ». Une fois dans la machine, je me rends compte que l’écoute sera rapide : l’album est un « EP », un Extended Play composé de six morceaux. Bon, c’est un début, on va déjà écouter ça…
Ouverture avec « Radioactive »… Les harmonies vocales sont bien en place et le morceau a un petit quelque chose de fascinant.
Même chose avec « Demons » mais là, les paroles me touchent. Elles paraissent banales et pessimistes et pourtant, il y a un petit quelque chose qui fait qu’elles semblent des plus réelles. Une fine observation de ce qui peut parfois passer dans l’esprit d’un être humain. Et au bout, un fil ténu, celui de l’espoir…
« Round and Round » rendrait les Coldplay jaloux… parce qu’à la première écoute, je me suis dit que Chris Martin et ses copains auraient certainement adoré pouvoir ajouter celle-là à leur crédit. Et qu’ils auraient pu le faire car elle a un son assez similaire à celui des quatre British.
Me voici déjà arrivée à « My Fault », superbe morceau qui est exactement là où il doit être. Quelle belle façon de clôturer un album ! « Is it my fault we’ve been missing each other? » (Est-ce ma faute si nous nous sommes ratés?). Mais enfin… Nous ne nous sommes pas ratés, les garçons : nous venons tout juste de nous « trouver » au détour d’un clic de souris et… quelle belle rencontre !
J’en suis toujours à essayer de trouver pourquoi la voix de Dan Reynolds me parait familière. Un ptit air de James Morrison ? Un quelque chose de Guy Garvey, le chanteur d’Elbow ? Ou alors peut-être John Mullane, celui des In-Flight Safety? Ou pas… En fait, je cherche encore… Si vous avez des suggestions, je suis preneuse. Mais peut-être que ça n’a que peu d’importance finalement… pour autant que la voix soit douce à notre oreille.
Parfois, à l’écoute de certains morceaux musicaux, il m’arrive de « partir »… J’entends par là de me mettre dans une petite bulle à histoires où j’imagine parfois le clip vidéo que je ferais pour la chanson que j’ai dans les oreilles, où je visualise parfaitement la phrase ou la « chute » de l’article que je vais écrire… « Continued Silence » m’a fait sortir 20 minutes du monde réel. Peut-être que finalement, il valait mieux que cet album soit de courte durée. Peut-être que j’aurais fini par rester dans ma bulle jusqu’à ce qu’on soit obligé de m’en ressortir à coup de… rap français.
Mmm… peut-être bien… Ouais, nan…. Vingt minutes, c’est vraiment trop peu, les gars ! Votre album a beau s’appeler « Continued Silence » (Silence Continu), je ne veux pas de ce silence… J’en veux plus! Encore, Encoooore!! Serais-je envoûtée? Les Imagine Dragons seraient-ils en fait des… démons?
Continued Silence Tracklist :
Radioactive
Demons
On Top Of The World
Round And Round
It’s Time
My Fault
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