dimanche 6 novembre 2011

Raise The Dead - L. MOORE, J. REPPION et G. VILANOVA

Le bain, c’est sacré… C’est un moment de repos et d’apaisement, c’est l’endroit parfait pour réfléchir en paix. C’est aussi le moment idéal pour lire. De tout.

Me voici donc immergée dans des litres d’eau à profiter de la chaleur… J’ouvre une BD achetée le jour précédent, titrée « Raise of the Dead : 2- La Fin du Commencement ».

Vous allez me dire « Mais bon sang, quel est le lien avec la musique ? ». Et bien, le lien tient dans la couverture… Je vous la présente ci-dessous.


Elle vous rappelle quelque chose, non ? Un album qui vient de fêter ses vingt ans récemment et dont toute la presse a parlé. Un certain « Nevermind » de Nirvana. Radio, télé, presse écrite et internet, tout le monde s’y est mis. J’étais tout de même loin d’imaginer que même la BD allait apporter sa pièce à l’édifice !
Je n’ai jamais été fan de Nirvana. Je reconnais à 100% l’apport du groupe de Kurt Cobain dans l’Histoire de la Musique et ils ne me dérangeaient pas mais je n’ai jamais vraiment « accroché »… Probablement parce qu’à l’époque, j’étais plus tournée vers un côté purement « pop/rock » mais aussi certainement parce que j’en entendais parler tout le temps autour de moi. C’est systématique : plus on me parle de certaines choses, moins ça me donne envie de découvrir. C’est ainsi que je n’ai toujours pas vu « Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain », « Avatar », la série « Lost » et ce satané « Tintin ». C’est bête, je passe peut-être à côté de véritables perles…  mais je n’exclus pas d’un jour les visionner.

Par contre, les genres horreur et fantastique ont toujours eu mes faveurs. Via tous les médias possibles. Pas surprenant dès lors que j’aie acheté cette BD sur les zombies.

Bref, je pagaie euphoriquement des pieds dès la première page : l’un des personnages mentionne Bowie dans une des bulles! Ca commence pas mal! Je poursuis ma lecture et accroche assez vite…

Le dessin de Vilanova est fin et détaillé et le scénario tient la route…
Malgré un récit sombre (forcément !), Vilanova distille avec parcimonie des tons plus clairs et chaleureux au sein de ses dessins : certaines actions se situent en pleine journée et dès lors, le ciel est bleu et le coucher de soleil est d’un rouge-orangé éclatant. Rouge… c’est une couleur qui revient régulièrement. Pour le sang, évidemment, mais également comme signe distinctif des zombies puisque ces derniers ont des yeux de cette couleur.
Niveau scénario, Moore et Reppion ont choisi deux lignes narratives… La première est centrée sur quelques survivants civils cherchant tant bien que mal à rester en vie. La seconde suit le corps militaire tentant de trouver une solution dans un premier temps médicale avec le soutien d’un savant apparemment infecté mais immunisé avant de se tourner vers une politique plus « musclée » qui n’est pas sans rappeler un épisode malheureux de l’Histoire.

Les scènes de come-back n’empêchent en rien la bonne compréhension de l’histoire, de même que d’acheter le second tome avant même d’avoir lu le premier. Il me manque certaines « clés » mais ça ne m’a en rien empêché d’apprécier la BD.

Dans le genre « zombie », j’avoue cependant que je préfère de loin les séries « Walking Dead », « Crossed » ou « Marvel Zombies » qui m’ont tenue plus en haleine au fil des pages.
Si la première fait actuellement l’objet d’une adaptation télé plutôt réussie, la seconde ne risque pas d’être adaptée de sitôt en raison de son caractère extrêmement violent : je ne la conseille d’ailleurs qu’à des lecteurs fort avertis et pas farouches… Quant à la dernière, autant vous dire que les super-héros de Marvel prennent un sacré coup dans l’aile : c’est quand même galère d’être un super-héros zombifié !

Derniers clins d’œil : un préface signé Max Brooks (auteur du « Guide de Survie en Territoire Zombie ») et une galerie de dessins où l’on trouve deux adaptations de classiques de la sculpture et du cinéma…

Je ris toute seule en regardant le dernier dessin quand on frappe à la porte, me priant de sortir de mon bain…

Dans un film d’horreur, ça aurait pu être un zombie qui aurait surgi et j’aurai pu lui couper la tête à coups de machette sans aucun remords.
Mais c’est la « vraie vie » et je n’ai pas vraiment d’autre choix que d’attraper une serviette et de sortir du bain… non sans me dire que je dois forcément être frappée d’une malédiction puisqu’à chaque fois que je pense profiter d’un moment de détente dans une baignoire, il y a toujours un couillon qui m’en fait sortir… Mais ce n’est pas possible, on ne voit ça que dans les films et les livres… Pas vrai ?

PS – j’engage zombie, loup-garou ou vampire prêt à faire la vigile devant la porte de la salle de bain quand j’y savoure un moment de détente. Prix à discuter.


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