J’avais écrit dans mon compte-rendu du concert de Kasabian à Bruxelles que je vous donnerais plus d’informations sur leur première partie, Belakiss, dès que j’aurais leur album entre les mains.
Si vous êtes un des chanceux qui ont pu obtenir un billet pour ce concert, vous aviez également eu la possibilité de discuter avec les membres de Belakiss puisqu’ils se trouvaient à proximité du stand merchandising après le concert. La personne la plus cynique du monde dirait qu’il s’agit de stratégie promotionnelle mais l’observatrice extérieure que j’étais au départ a juste vu une bande de musiciens disponible pour tout un chacun. Discussion, photos… ils ont réellement été sympathiques avec toute personne qui s’est approchée d’eux. J’ai toujours apprécié des artistes avec une attitude telle que celle-là et ils auront toujours mon respect et ce que j’aime ou non leur musique. Dans le cas qui nous occupe, j’ai aimé les chansons que j’avais entendues plus tôt dans la soirée et ai donc décidé d’aller le leur dire de vive voix. J’ai eu une courte conversation avec Ben Sheldrick qui m’a appris qu’ils avaient un album à leur actif ainsi que des morceaux disponibles sur leur site web. Ça, c’est noté !
Une fois rentrée à la maison, j’ai – comme à mon habitude – commencer à fouiller et ai trouvé quelques vidéos intéressantes du groupe qui m’ont définitivement décidée. Je DEVAIS me trouver un exemplaire de cet album. Et n’en ai trouvé qu’un seul disponible via mon fournisseur habituel. A Taïwan ! Le truc avec les cinglés de musique, c’est qu’ils n’hésitent en général pas longtemps lorsque leur cœur musical est touché : cela m’a demandé à peu près 12 secondes pour me dire « Oh et puis m** ! » avant de cliquer sur le bouton « commander ». Je n’ai finalement pas hésité beaucoup plus lorsque j’ai dû choisir entre les options « envoi normal » et « envoi rapide ». Une semaine plus tard, il arrivait à la maison… à votre avis, quelle option ai-je choisie ?
En attendant l’arrivée de l’album et sachant déjà que j’écrirais une critique de cet album, j’ai fait des recherches sur le groupe via Internet.
La lineup de Belakiss a changé au fil des ans mais est aujourd’hui composée de – les dames d’abord – Tatia Starkey avec Ruari Meehan, Ben Sheldrick et Alfie Milner.
L’un de ces noms a attiré mon attention et une chose en entrainant une autre, j’ai découvert que certains d’entre eux nageaient déjà dans le monde de la musique dès leur plus jeune âge. Lesquels ? Et bien… Je vais vous laisser le soin de chercher l’information vous-même parce qu’au bout du compte, je m’intéresse seulement à ce qu’un artiste peut faire de lui-même plutôt que le ou la comparer à ce qu’un ou plusieurs membres de sa famille a fait. Même si j’ai le plus grand respect pour ce que ces personnes ont fait en tant que musiciens.
Découvrir cette information m’a également fait sourire parce que j’ai alors réalisé que le fait que Kasabian les choisissent comme première partie n’était probablement pas non plus un fait du hasard. Cette fois encore, vous devrez trouver vous-même le pourquoi du comment… Oui, cette chronique est un de celles qui aident à comprendre ce que c’est que d’être un journaliste qui prépare un article…
La couverture de l’album avec les membres du groupe entouré de rouge et de violet est intéressante : je me suis dit que c’était le type de couverture qui aurait attiré mon attention si l’album était proposé en écoute dans mon magasin de disques. Ne jamais sous-estimer la force d’une bonne couverture, cela pourrait faire venir les gens vers vous plus rapidement que la vitesse de la lumière… Les couvertures de « Talk on Corners » des Corrs, de l’album éponyme des My Darkest Days et du « Infinite Arms » des Band of Horses m’ont plus vite aidé à les découvrir que n’importe quel passage en radio.
Parfois, lorsque vous attendez quelque chose avec impatience, vous pouvez la trouver décevante une fois que vous l’avez. Cela n’a pas été le cas avec l’album de Belakiss. Avant même de le démarrer, il m’a surpris en me donnant le titre des plages… en chinois mandarin. Bien sûr… quoi d’autre ?
Une fois le problème du chinois mandarin résolu, j’appuie sur « Play » et… la première piste donne le sentiment que l’on ne va pas écouter un album ennuyeux. « We Shall Reign Down » est pleine d’énergie et cette énergie persiste dans le second morceau, « Run Red ». Cette dernière est l’un de celles que j’ai trouvées sur le net avant de recevoir l’album et je n’ai pas pu m’empêcher de remarquer les très chouettes harmonies vocales du groupe. En fait, une fois l’écoute de l’album terminée, c’est l’une des choses qui a retenu mon attention. L’harmonie vocale entre Ruari Meehan, Ben Sheldrick et Tatia Starkey est un des points forts de Belakiss qui ne peut être nié… ou ignoré.
Qu’en est-il de la musique, alors ? Et bien… « Belakiss » sonne musicalement très bien pour un premier album. Je n’ai pas grande connaissance de ce que le groupe a fait avant de l’enregistrer mais j’ai le sentiment qu’ils avaient déjà quelques heures de prestations publiques ensemble au compteur avant d’entrer dans un studio pour la première fois… Les parties musicales sont bien définies et prouve que chaque membre du groupe est nécessaire pour que cela fonctionne. Si vous écoutez attentivement, vous pouvez entendre la contribution de chacun des membres via son instrument de prédilection : ouvrez grand les oreilles et vous entendrez parfaitement la batterie d’Alfie, les guitares de Ruari et Ben et la basse de Tatia… Si vous faites bien attention, vous pourrez même entendre du sitar sur certaines chansons.
En fait, la musique de Belakiss n’est pas soutenue par de nombreux et complexes arrangements tels que l’on en entend de nos jours. Trop d’arrangements « tuent » parfois la beauté d’une mélodie et peuvent rendre une chanson plus décevante qu’attirante. Je suis contente que Belakiss n’ait pas emprunté cette voie parce que cela rend selon moi leur musique bien plus intéressante.
Ecouter cet album m’a mise de bonne humeur : je n’ai pas pu m’empêcher de sourire en écoutant des chansons telles que “You Are The Only One”, “Only You” ou “Till The End Of Days” par exemple. Pour être même tout à fait honnête, je me suis mise à danser sur “Paint Your Magic On Me” à la maison me pensant tout seule lorsque ma mère a surgit en me flanquant une frousse pas possible. Cela dit, je ne me souciais que fort peu de la situation puisqu’elle est maintenant habituée de voir les réactions de sa doux-dingue de fille lorsqu’elle est confrontée à de la bonne musique… Parfois, ce n’est tout bonnement pas possible de se tenir tranquille face à de la musique qui vous fait sentir… disons… juste bien. Personne ne peut cracher sur un peu de bonheur par les temps qui courent, non ?
Si je devais donner un point négatif, ce serait celui-ci : je suis déçue que Tatia n’ait pas une chanson à elle où elle pourrait montrer ses capacités vocales. Ne vous méprenez pas, j’aime beaucoup les voix de Ruari et Ben (qui sont assez difficiles à distinguer) mais je suis toujours curieuse de savoir à quoi ressemble la voix de Tatia. Si c’est un choix personnel, je le respecte. Dans le cas contraire, ce serait intéressant de penser à cette option pour le prochain album.
Ma chanson favorite de l’album est “Finding Is Keeping” pour plusieurs raisons. D’abord, la mélodie reste dans la tête pendant un sacré moment et on ne s’en débarrasse pas facilement. Je ne compte plus le nombre de fois où je l’ai fredonnée et ce, quelque soit l’endroit où je me trouvais… Ensuite, j’aime beaucoup les parties guitare de cette chanson. Et, finalement, c’est grâce à ce morceau que j’ai réalisé que je pouvais écouter les parties musicales de chacun d’entre eux…
Le quatuor est retourné en studio pour donner une suite à “Belakiss” et je suis impatiente d’entendre de nouveaux morceaux… Je le souhaite de faire de grandes choses sur leur propre terre et d’emmener dans leur sillage les nouveaux amis qu’ils se feront autour du monde. Et oui, cher Belakiss… vous “règnerez” et en tenant compte du nombre de fans que vous vous êtes faits lors de votre tournée avec Kasabian, il se pourrait bien que cela finisse par marcher.
Alors… pour conclure cette chronique, je dirais que oui… “Trouver, c’est garder” (en anglais: “Finding Is Keeping”).
Maintenant que j’ai trouvé Belakiss, j’ai la ferme intention de les garder dans mon cœur musical tant qu’ils continueront à le faire battre comme ils l’ont fait avec ce premier album.
Si vous voulez en savoir plus sur Belakiss, vous pouvez adhérer à leur page Facebook en cliquant ici.
Vous pouvez également vous inscrire à leur newsletter et obtenir “Rise” comme cadeau de bienvenue : c’est par ici !
Au départ, je pensais que je pourrais passer sur quelque chose qui m’a dérangée mais la grande gu** en moi ne peut tout bonnement pas la fermer… Je ne peux tout bonnement pas comprendre ou admettre qu’un groupe anglais ait dû signer chez Ariola Japan (Japon, les gars ! JA-PON !!!) pour pouvoir enregistrer leur album. Allez les maisons de disques anglaises (et américaines), il est VRAIMENT temps de se réveiller et de nettoyer vos oreilles de toutes ces m*** adolescentes que vous voulez nous vendre ! Ramenez-nous les vrais musiciens ! Débarrassez-nous de ces artistes signés parce qu’ils ont un “joli minois” et de “jolis mouvements de danse” mais qui sont incapables de composer, d’écrire des paroles ou même d’avoir une discussion sur ce qu’est réellement la musique. J’en ai assez de ces gens-là : je veux des personnes qui savent ce qu’est vraiment le cœur de la musique, des artistes qui savent comment jouer de la musique et je veux qu’ils la partagent avec le monde extérieur… Alors laissez-moi l’écrire encore une fois en lettres majuscules : COMPAGNIES DE DISQUES, REVEILLEZ-VOUS !!!
Belakiss Tracklist :
We Shall Reign Down
Run Red
You Are The Only One
Said Enough
Rise
Finding Is Keeping
Paint Your Magic On Me
Turn Away
Only You
Till The End Of Days
Only You (Acoustic)
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